MANUFACTURIER. Près de 80 % des entreprises québécoises considèrent la productivité comme un défi important. C’est ce qui ressort d’une étude qui a été présentée hier, à l’assemblée générale annuelle de Drummond économique, dans le cadre de la tournée Impératif productivité.

Impératif productivité est un mouvement pour la compétitivité manufacturière du Québec propulsé par Talan et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Cinq panélistes, en les personnes de Bernard Leblanc (Talan), Louis Duhamel (LJD Conseils), Vincent Pâquet (FCEI), Gerry Gagnon (Drummond Économique) et Dany Charest (TechniTextile), ont dévoilé les faits saillants de la récente étude menée auprès de plus de 200 entreprises et portant sur la problématique et les solutions reliées au déficit de productivité des entreprises manufacturières au Québec

Les principaux obstacles structurels, comportementaux et conjoncturels freinant les gains de productivité ont été cernés.

Le constat est clair : malgré sa résilience et son importance économique, le secteur manufacturier accuse un retard préoccupant en matière de productivité comparativement à d’autres provinces et pays de l’OCDE.

Parmi les enjeux, la main-d’œuvre demeure encore un frein majeur. Le financement pose aussi problème, malgré les nombreux programmes existants.

En dépit de ces obstacles, les entreprises manifestent une forte volonté d’agir, et les solutions sont connues : elles passent notamment par l’automatisation, la modernisation des processus, l’adoption de technologies comme l’intelligence artificielle et un renforcement des compétences.

En somme, loin d’être une fatalité, le retard de productivité du Québec constitue une opportunité de transformation. En s’appuyant sur les leviers technologiques, humains et financiers identifiés, le Québec peut rehausser sa compétitivité, améliorer la qualité de ses emplois et s’inscrire durablement dans une dynamique d’innovation. Et la crise actuelle avec les États-Unis confirme l’importance stratégique d’agir sur la productivité.

«La productivité n’est plus un luxe, c’est un impératif collectif», se disent d’avis les panélistes.