NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Dans le cadre de la Semaine des livres bannis, plusieurs librairies dans la région profitent de l’occasion pour faire rayonner la liberté de lire. À Shawinigan, la Librairie Poirier met de l’avant des ouvrages censurés, bannis ou contestés ailleurs.
Que ce soit Les versets sataniques, Harry Potter, La servante écarlate, L'orange mécanique ou encore des titres jeunesse comme Le rose le bleu et toi, cette semaine, ils sont les vedettes d’un kiosque spécialement construit à la Librairie Poirier.
On a pris une liste de livres bannis et on a fait, nous, un présentoir qui présente l'ensemble des œuvres bannies, peu importe le pays dans lequel il a été banni, explique le directeur de la librairie, Nelson Archambault.

La Librairie Poirier de Shawinigan met notamment en lumière des titres controversés.
Photo : Radio-Canada / Abigaëlle Gladu
Selon lui, l'initiative fait réagir les lecteurs et les visiteurs.
Ça provoque beaucoup de discussions, ça amène les gens à discuter à la maison, à se poser eux-mêmes la question, et c'est un peu le rôle des livres, de stimuler la réflexion, d'enrichir l'esprit, de sortir du noir et du blanc et de commencer à voir le gris, laisse-t-il tomber.
PEN America, une organisation dont l’objectif est de sensibiliser à la protection de la libre expression aux États-Unis et dans le monde, estime que plus de 6800 livres bannis ont été recensés dans les écoles publiques américaines pour l'année scolaire 2024-2025.
Les titres ciblés touchent souvent des sujets comme l'identité de genre, la race et la sexualité. Le phénomène prend de l’ampleur selon la professeure au Département de lettres et communication sociale de l'UQTR et cotitulaire de la Chaire COLIBEX sur les enjeux contemporains de la liberté d'expression, Mathilde Barraband.
Il y a une accélération du bannissement depuis 2021, juste après l'échec aux présidentielles de Donald Trump, il y a eu beaucoup d'interdictions. Le PEN Club suit ça, et depuis 2021, il y aurait eu quelque chose comme 16 000 interdictions qui auraient été faites, dit-elle.
Le Canada n’y échappe pas. En 2024, les bibliothèques canadiennes ont été visées par 158 plaintes relativement au contenu qu'elles proposent, selon le Center for Free Expression. En 2023, le nombre de contestations s’élevait à 224.
La première raison pour laquelle on est concerné, c'est qu'il y a des livres canadiens qui sont interdits aux États-Unis, mentionne Mathilde Barraband. On est aussi concerné parce que ce mouvement très politisé, dans le contexte des guerres culturelles, remonte vers le Canada.
Les experts estiment toutefois qu’on peut s’interroger sur la légitimité de certains contenus à figurer sur les tablettes des librairies et des bibliothèques.
Quand un livre est discriminatoire, raciste ou qu’il montre de la pornographie juvénile, tout ça c’est interdit donc, comme n’importe quelle expression, les livres ont des limites, explique Mathilde Barraband.
Je donne toujours l’exemple de l’Allemagne, qui a décidé par la loi de mettre en place pour protéger le nazisme ou le néonazisme, la propagande terroriste… Il y a des enjeux des fois d’une société, ajoute Nelson Archambault.
Pour bien comprendre et expliquer le phénomène, la bibliothèque de l'UQTR propose une exposition sur la censure littéraire au Québec jusqu'au 22 décembre.

2:33
Le reportage de Léa Lauzon
Photo : Radio-Canada / Abigaëlle Gladu


1 month_ago
52

























French (CA)