NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Qu’est-ce que la directive Omnibus 2025 ? C’est une directive européenne adoptée en avril 2025, qui annule et reporte certaines obligations de normes environnementales précédemment adoptées (CSRD, CSDDD et taxonomie verte) pour « réduire la charge administrative des entreprises ». Elle doit être transposée en droit national par les États membres d’ici fin 2025. L’année […]
Qu’est-ce que la directive Omnibus 2025 ? C’est une directive européenne adoptée en avril 2025, qui annule et reporte certaines obligations de normes environnementales précédemment adoptées (CSRD, CSDDD et taxonomie verte) pour « réduire la charge administrative des entreprises ». Elle doit être transposée en droit national par les États membres d’ici fin 2025.
L’année 2025 marque un tournant funeste pour les prétendues ambitions écologiques de l’Union européenne : définitivement adoptée par le Parlement européen le 3 avril dernier, la directive « Omnibus » vide de leur sens les directives phares issues du Green Deal. Un article du Groupe Thématique Planification Écologique de LFI. Notre article.
Rappels
- CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive : transparence des entreprises sur les impacts sociaux et environnementaux),
- CSDDD (Corporate Sustainability Due Diligence Directive : vigilance sur les droits humains et l’environnement dans leurs chaînes de valeur, c’est-à-dire chez les fournisseurs)
- Taxonomie verte (classification des activités économiques durables, permettant d’orienter les investissements vers des activités économiques durables)
Pourquoi la directive Omnibus est un désastre pour le Green Deal ?
Dans le cadre de la politique du Green Deal (2019) visant à faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone d’ici à 2050, ces normes cherchaient à rendre visibles les impacts sociaux et environnementaux des entreprises, à travers un cadre harmonisé d’obligation de transparence :
- Environnement : impact sur le changement climatique (émissions de gaz à effet de serre), taux d’émission de polluants (air, eau, sols), consommation d’eau et d’autres ressources naturelles, atteintes à la biodiversité
- Social : conditions de travail au sein de l’entreprise et dans les chaînes d’approvisionnement, impact sur les communautés locales, sécurité et respect des consommateurs
- Gouvernance : respect de l’éthique des affaires, prévention de la corruption, transparence des activités de lobbying, qualité du contrôle interne et de la gestion des risques
Ces normes jetaient les bases d’une nouvelle boussole pour l’économie européenne, en tentant – timidement – de faire entrer les limites planétaires dans la comptabilité du capitalisme. Souvent limités à une transparence sans réelle contrainte, les textes étaient déjà initialement peu directifs.
Mais c’était déjà trop, avec la directive « Omnibus », la Commission vide intégralement ces textes de leur substance : la surveillance se restreint aux donneurs d’ordres et l’entrée en vigueur est reculée à 2028 pour la directive CSDDD, le reporting se fera dorénavant sur la base du volontariat, le nombre d’entreprises concernées pour la taxonomie verte a été significativement réduit, et les seuils pour l’application de la CSRD ont été relevés, excluant de fait 80 % des entreprises initialement visées.
Dans l’opacité la plus totale, sous la pression d’intérêts industriels et d’États réticents comme l’Allemagne, la Commission européenne a orchestré une régression assumée, à rebours des urgences écologiques, entérinée par un vote du Parlement le 3 avril dernier. Ont voté le texte : tous les élus des groupes RN, Reconquête, LR et Renaissance rejoints par la majorité du PPE et du centre au niveau européen, et une partie des Verts et des socio-démocrates. Ces choix ne sont pas techniques : ils sont politiques. Et ils sacrifient des avancées concrètes au nom de la compétitivité à court terme.
Pour aller plus loin : Europe assoiffée : record historique de sécheresse avec 53 % des sols en crise
Pour une écologie populaire
Au-delà de ce triste constat d’échec, ce qui frappe, c’est le silence dans la sphère publique et hors des sphères spécialisées : celui qui entoure la disparition de ces normes, reflet exact de celui qui avait déjà accompagné leur création. Face à l’incapacité du capitalisme à gérer une crise systémique qu’il a lui-même engendrée, seule une écologie populaire, actrice d’une planification démocratique et des luttes collectives, peut relever l’enjeu de la transition. Face à cette trahison, il ne faut plus se contenter de constater. Il faut résister.
Les réglementations construites en chambre avec les experts sont déconstruites en chambre par les lobbies : le projet Omnibus 2025 montre crûment les limites d’une écologie coupée du peuple.
Sans mobilisation populaire, sans confrontation avec les logiques profondes du capitalisme, aucune planification écologique ne pourra être efficace ni durable.
Un article du Groupe Thématique Planification Écologique de LFI