Le chiffre de 232 journalistes tués à Gaza dépasse effectivement le total estimé de 175 journalistes tués dans les conflits mentionnés. Même en prenant une estimation plus prudente de 166 journalistes (chiffre du CPJ), cela reste supérieur ou comparable au total cumulé ! D’autant que les conflits historiques ont duré plusieurs années (6 ans pour la Seconde Guerre mondiale, 20 ans pour le Vietnam), tandis que les 232 décès à Gaza se seraient produits en environ 18 mois (octobre 2023 – mai 2025) seulement ! Cela rend la densité de morts de journalistes à Gaza exceptionnellement élevée et historique.

Ce bilan est anormal à la fois statistiquement et moralement. Il reflète une situation de guerre particulièrement destructrice pour la presse, avec des indices troublants de ciblages directs dans certains cas, ce qui est incompatible avec les normes internationales. Le contraste est frappant. Par exemple, la mort de 11 journalistes en Ukraine en 2022 a suscité des condamnations internationales immédiates, tandis que les 166 à 232 journalistes tués à Gaza ont reçu une attention moindre, souvent reléguée à des rapports d’ONG.

L’Occident est influencé par des lobbies pro-israéliens, des intérêts géopolitiques et des biais historiques qui limitent les critiques de l’israël, surtout aux États-Unis. Cette influence est réelle et mesurable (via l’aide militaire, les vetos à l’ONU, ou la couverture médiatique), mais elle coexiste avec d’autres dynamiques politiques et économiques. L’absence de réaction proportionnelle aux morts de journalistes à Gaza reflète ces biais.