Language

         

 Publicité par Adpathway

L'interdiction de Palestine Action et la lutte contre le gouvernement Starmer

1 week_ago 52

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Le Socialist Equality Party (SEP – Parti de l'égalité socialiste) dénonce l'interdiction de Palestine Action par le gouvernement Starmer, qui est une attaque fondamentale contre les droits démocratiques de la classe ouvrière. Depuis minuit hier soir, l'adhésion à cette organisation ou toute expression de soutien à son égard est considérée comme un délit.

En tant que parti prônant la mobilisation politique de masse de la classe ouvrière, le SEP ne cautionne pas les méthodes de la contestation individuelle employées par Palestine Action, incapables de mettre fin au génocide à Gaza ou de combattre la collusion de l'impérialisme britannique avec celui-ci. Nous appelons néanmoins les travailleurs et les jeunes, en Grande-Bretagne et dans le monde, à prendre position contre la répression d'État.

Manifestation devant les Cours royales de justice contre l'interdiction de Palestine Action, le 4 juillet 2025

Caractériser comme terroriste une organisation de jeunes s’opposant pacifiquement au massacre et au nettoyage ethnique de Gaza par Israël, ainsi qu’à la complicité du Royaume-Uni, vise à criminaliser les millions de personnes en Grande-Bretagne et à l’étranger qui sont descendues dans la rue pour protester contre ce crime historique.

La Grande-Bretagne a envoyé des armes et organisé des vols de surveillance de la Royal Air Force pour aider l'État israélien à tuer des dizaines de milliers de Palestiniens, principalement des femmes et des enfants. À présent, les véritables criminels, le gouvernement travailliste et tous les principaux partis d'opposition, veulent réduire au silence les opposants au génocide et à l'attaque des emplois, des salaires et des services essentiels, exigée pour appuyer leurs plans de guerre au Moyen-Orient et ailleurs.

L’État s’arroge le pouvoir d’emprisonner en masse ses opposants politiques, dont beaucoup sont déjà au banc des accusés.

Au moins 56 membres de PalAction sont actuellement jugés pour des infractions liées à leurs manifestations pacifiques devant des usines d'armement et des installations militaires, telles que des dégradations et des violations de propriété. Au moins 13 membres ont été arrêtés depuis le 20 juin. Dans plusieurs cas, l'accusation a déjà invoqué un «lien terroriste».

Des rapporteurs spéciaux des Nations Unies, des experts juridiques, des groupes de défense des droits civiques et des dizaines de personnalités publiques ont souligné «l’effet paralysant » sur la liberté d’expression de la caractérisation de PalAction comme un groupe terroriste.

La loi antiterroriste de 2000 érige en délit le fait d'appartenir à une organisation interdite : d’appeler à son soutien, de manifester son soutien de manière téméraire ou d'organiser une réunion en sa faveur. Tous ces délits étant passibles d'une peine maximale de 14 ans d'emprisonnement. Constitue également une infraction le fait de porter des vêtements ou des articles engendrant des soupçons raisonnables d'appartenance ou de soutien, ou de publier l'image d'un objet tel qu’un drapeau ou un sigle indiquant un soutien ou une appartenance.

PalAction compte un quart de million d'abonnés sur son compte X/Twitter. Des millions d'autres se sont opposés à la mise à l’index du groupe, affichant souvent leur solidarité avec le slogan «Nous sommes tous Palestine Action!» L’interdiction une fois en vigeur, cet acte devient illégal. Il n’y a aucune protection pour les journalistes, et même la couverture des campagnes de l’organisation peut déboucher sur des poursuites.

Les dénégations du gouvernement quant à une intention plus large de criminaliser les manifestations anti-Gaza n’ont aucune valeur. Parmi les autres personnes visées par une possible incarcération figurent Sarah, étudiante à la SOAS [School of Oriental and African Studies – Université de Londres], pour avoir défendu publiquement le droit du peuple palestinien à résister à l'occupation et Mo Chara, du groupe de hip-hop irlandais Kneecap. Une enquête a également été ouverte contre le rappeur punk Bob Vylan après ses propos anti-génocide à Glastonbury.

Lundi 7 juillet, deux dirigeants de la Coalition Stop the War, Chris Nineham et Ben Jamal, également à la tête de la Campagne de solidarité avec la Palestine, seront poursuivi pour troubles à l'ordre public, cela pour avoir participé à une manifestation pacifique contre le génocide de Gaza. Ils figuraient parmi les 77 personnes arrêtées (article en anglais) le 18 janvier, après que la police métropolitaine eut imposé des restrictions sur un itinéraire de marche préalablement approuvé. Les députés Jeremy Corbyn et John McDonnell ont tous deux été convoqués à un interrogatoire de police.

Comme en a averti le Socialist Equality Party: «Si le sabotage non violent par des manifestants individuels est qualifié de terroriste, alors qu’en est-il des grèves des marins et des travailleurs du secteur portuaire, ou des ouvriers d’usine et de logistique qui boycottent la fourniture d’armes et d’autres équipements à la machine de guerre israélienne, comme l’ont fait les dockers français, grecs et italiens?»

Les droits démocratiques ne peuvent être défendus ni par les partis capitalistes ni par les tribunaux

Le gouvernement se tourne vers l'autoritarisme car son programme d'enrichissement de l'oligarchie financière et de guerre ne peut être appliqué démocratiquement. Preuve en est la crise du gouvernement Starmer sur la loi concernant la protection sociale, après un précédent rétropédalage sur les coupes dans les aides au chauffage d'hiver pour foyers modestes. Le Parti travailliste a été obligé de réduire considérablement des coupes budgétaires prévues à 5 milliards de livres, afin de neutraliser une rébellion de certains de ses députés, engendrée par la crainte d'une réaction populaire.

Le Premier ministre Keir Starmer assiste à un entraînement des Marines néerlandais et britanniques, le 24 juin 2025. [Photo by Simon Dawson / No 10 Downing Street / CC BY-NC-ND 4.0]

L'escalade de la répression policière au lendemain du revers parlementaire embarrassant de Starmer vise à rassurer l'élite dirigeante qu'il n'y aura pas de nouveau recul dans l'assaut dirigé contre la classe ouvrière et nécessaire pour augmenter les dépenses militaires à 5 pour cent du PIB, tout en canalisant la richesse sociale dans les mains avides des banques et des grands trusts.

Cette attaque historique contre les droits démocratiques de la classe ouvrière ne peut être combattue par des appels aux représentants politiques ou institutions du régime capitaliste, quels qu’ils soient.

Seuls 26 députés ont voté contre l'interdiction de PalAction, et seulement 11 lords ont voté contre son adoption par la Chambre des Lords. Vendredi, le juge Chamberlain a confirmé l'absence totale de soutien aux droits démocratiques dans la classe dirigeante en refusant d'accéder à une demande de suspension provisoire de l’ordonnance, présentée par les avocats de Palestine Action, jusqu'à ce qu'un contrôle juridictionnel puisse être demandé dans le courant du mois.

La poignée de députés travaillistes de gauche ne peut pas non plus, seule ou en association avec les Verts, monter une défense politique des droits démocratiques et sociaux de la classe ouvrière. Au lendemain du vote parlementaire, la députée rebelle Zarah Sultana a annoncé qu'elle quittait le Parti travailliste pour rejoindre les cinq indépendants regroupés autour de l'ancien chef du parti Jeremy Corbyn et qu'elle serait co-dirigeante d'un nouveau parti de gauche (article en anglais).

Les discussions sur un tel nouveau parti se poursuivent depuis que Corbyn a été démis de ses fonctions de chef du Parti travailliste en 2020, mais elles ont été sans cesse repoussées parce que Corbyn cherche désespérément à éviter toute action pouvant fournir aux travailleurs un moyen de mener une véritable lutte politique contre la bureaucratie travailliste et syndicale au lieu d’essayer vainement de la pousser à gauche.

Dans l’éventualité qu’un tel parti soit formé, il serait dirigé par les mêmes tendances qui ont refusé de combattre la droite blairiste et les conservateurs, en s'opposant notamment à la chasse aux sorcières contre «l'antisémitisme de gauche» qui a jeté les bases de la criminalisation actuelle de l'opposition au génocide. Sa fonction serait de neutraliser la vaste opposition à la guerre et à l’austérité en la canalisant vers des manœuvres parlementaires sans effet.

La transformation historique du Parti travailliste et la lutte pour un parti socialiste de la classe ouvrière

La lutte nécessaire contre le gouvernement Starmer ne peut pas aboutir en revenant à un passé réformiste à jamais disparu et en cherchant à créer une réplique (en miniature) du parti travailliste.

En 1901, la lutte pour la formation du Parti travailliste débutait véritablement en réaction au jugement Taff Vale qui rendait les syndicats responsables des pertes subies par les employeurs suite aux grèves, ce qui aurait laissé les travailleurs impuissants face à la dictature du grand patronat. Aujourd'hui, c'est le Parti travailliste, fort du soutien de la bureaucratie syndicale, qui impose des attaques contre les droits démocratiques et la classe ouvrière pires encore que celles du gouvernement conservateur qu'il a remplacé.

Une transformation aussi fondamentale ne peut être attribuée à quelques mauvais dirigeants. Starmer, ancien avocat des droits de l'homme devenu fanatique de droite, et son gouvernement sont bien plutôt le fruit d'une transformation fondamentale des fondations mêmes du capitalisme mondial.

Le développement de la production mondialisée a mis fin à toute possibilité pour la bureaucratie travailliste, historiquement ancrée dans l'État-nation, d’associer la défense du système de profit capitaliste à la mise en place de réformes limitées pour maintenir la paix sociale. L'élimination de tous les acquis passés des travailleurs et l'imposition de l'austérité constituent désormais une condition préalable à la réussite du programme de guerre commerciale et militaire de l'impérialisme britannique.

C’est pourquoi la défense des droits démocratiques fondamentaux et du niveau de vie des travailleurs et la lutte contre le génocide et la guerre ne sont possibles qu’à travers l’adoption d’un nouvel axe de lutte: l’internationalisme socialiste.

Le capitalisme est plongé dans une crise existentielle de par ses contradictions inhérentes : contradiction surtout entre un système de production interconnecté et un monde divisé en États-nations antagonistes fondés sur le maintien de la propriété privée des moyens de production. Pour maintenir son pouvoir et ses immenses privilèges, la bourgeoisie de chaque pays impérialiste doit mener une guerre commerciale et militaire à l'extérieur et une guerre de classe à l'intérieur pour assurer sa compétitivité face à ses rivaux. L'instauration par Donald Trump d'une dictature présidentielle aux États-Unis en est l'expression la plus avancée.

Mais comme le démontre l’éruption de l’opposition massive à Trump, les mêmes contradictions poussent des millions de personnes à la lutte et fournissent la base objective d’une contre-offensive unifiée de la classe ouvrière internationale contre la descente de l’élite dirigeante de chaque pays dans la dictature et la guerre.

Le Parti de l'égalité socialiste appelle les travailleurs à défendre les droits démocratiques par la lutte des classes. Cela nécessite une mobilisation sociale et politique systématique contre le gouvernement Starmer, menée par des organisations de la base, indépendantes de la bureaucratie syndicale; et la formation urgente et nécessaire d'un nouveau parti des travailleurs sur des bases véritablement socialistes, le Parti de l'égalité socialiste.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway