L’incontournable Sympo de Baie-Comeau

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Comme une signature au bas d’une toile, le Symposium de peinture de Baie-Comeau est un « incontournable ». C’est le terme employé par tous les artistes venus y poser leur chevalet pour plusieurs jours de création, en harmonie avec la nature, mais aussi avec les gens.

Les pinceaux ont pris racine au Pavillon du Lac du 18 au 22 juin pour la 37^e édition du Symposium de peinture de Baie-Comeau.

« Le Symposium de Baie-Comeau, ce n’est pas rien. C’est un événement majeur dans le paysage artistique québécois. Être sélectionné est un accomplissement en soi », déclare la présidente d’honneur Isabelle Desrochers.

C’est même plus qu’un arrêt obligatoire pour ces artistes de tous horizons, c’est un accueil chaleureux comme dans une belle grande réunion de famille. « Une partie de mon cœur reste toujours ici et j’ai même développé des petites racines à Baie-Comeau avec les années », souligne Isabelle Desrochers, qui n’en est pas à sa première participation.

D’ailleurs, accepter la présidence d’honneur pour elle était tout à fait normale. « C’est un honneur », dit-elle.

« C’est une fierté de participer au Symposium de Baie-Comeau. C’est aussi un sentiment d’appartenance », exprime l’artiste baie-comoise Camille Gravel, qui est en à sa troisième participation à cet événement.

Ancrée au Nord

Chaque année, Baie-Comeau devient une galerie, un terrain de jeu unique pour tous ces artistes unis par le pinceau.

L’inspiration ? La Côte-Nord et ses paysages. En plus, cette année le thème de l’événement est Ancrée au Nord.

« Quand on arrive ici, pour moi, c’est un ancrage, c’est un point de départ pour la création. Je pense aux paysages, mais aussi aux gens. On est tellement bien reçu par les gens ici », confie Isabelle Desrochers.

L’artiste peintre de Forestville, Linda Isabelle, fait un retour aux sources cette année au Symposium de Baie-Comeau.

Après une absence de quatre ans, en raison d’autres événements, elle se sent bien de retrouver ses racines.

« Ça me fait du bien, c’est ici que ma carrière a commencé. À Baie-Comeau, le symposium est un beau défi, car on peint devant les gens, mais ça fait qu’il y a une énergie qui se dégage qu’on ne retrouve pas ailleurs », évoque l’artiste.

« Le fait qu’on soit tous en création, ça fait de beaux échanges. C’est plein d’excitation de voir tout le monde et de vivre ça », témoigne pour sa part Camille Gravel.

L’artiste Michel Monnet, originaire de Verchères, en est seulement à sa deuxième participation. Sa première remonte à très longtemps et il exprime s’être ennuyé de ce rassemblement.

« Je déménage bientôt, je quitte le Québec et je me devais de venir au Symposium de Baie-Comeau avant de partir », confie-t-il.

« Ici, on est vraiment inspiré par le paysage. Il y a de si belles chutes. C’est superbe le Québec, c’est grand et il faut le visiter », poursuit-il.

Ce dernier se dit aussi émerveillé par tous les artistes qu’il côtoie au Pavillon du Lac et choyé d’y voir tout cet art en ébullition.

« J’aime voir l’évolution des artistes. Ça me touche beaucoup de voir que l’art de porte bien dans un endroit comme ici », observe-t-il.

Pour toute la famille

Depuis 2023, le Symposium a intégré un volet jeunesse. Durant deux jours, 10 classes sont venues concrétiser un projet de produire une œuvre sous le thème « À la manière de ».

L’an dernier, ce sont 320 jeunes qui ont participé à une des activités qui leur sont proposées.