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L’État s’étouffe dans son propre labyrinthe bureaucratique

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Découvrez comment l’État se noie dans une mer de paperasse, paralysant ses propres services et projets.
  • Apprenez pourquoi les réformes promises restent lettre morte face à un système bureaucratique kafkaïen.
  • Comprenez les conséquences dramatiques de ce labyrinthe administratif sur l’efficacité et la confiance des citoyens.

C’est un chiffre qui donne le vertige : près de 2 000 structures publiques — opérateurs, agences, commissions, comités — peuplent aujourd’hui le paysage administratif français. Selon un rapport explosif du Sénat publié le 3 juillet, l’État compte officiellement 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs et 1 153 entités publiques nationales. L’État lui-même est incapable de dire précisément ce que fait chacune de ces structures, ni combien elles coûtent. Le mot choisi par les sénateurs pour décrire ce chaos n’a rien d’anodin : un « archipel aux frontières floues », ingérable, opaque, et hors de contrôle.

Aveuglement de l'État

Christine Lavarde, sénatrice Les Républicains, n’a pas mâché ses mots : « Les agences sont le symptôme d’un État qui ne se pilote plus lui-même. L’architecture administrative est devenue tellement illisible, éclatée, que même les gestionnaires publics ne s’y retrouvent plus ».

Des milliards engloutis dans l’opacité

Tandis que les Français voient leurs factures exploser et leur pouvoir d’achat s’effondrer, l’administration centrale, elle, continue de fonctionner à l’aveugle, dans un brouillard budgétaire total. Aucune estimation fiable du coût global de cet édifice. Pire encore, les sénateurs soulignent une incapacité chronique à évaluer la performance de ces organismes. En clair : on finance à l’aveugle, sans savoir ce qu’on finance. 

Le Premier ministre François Bayrou, dans un moment de lucidité rare, avait lui-même qualifié ce système de « labyrinthe » indigne d’un « pays rigoureux ». Mais les discours ne suffisent plus. Quand un pays ne sait même plus combien il dépense ni pourquoi, ce n’est plus une démocratie rationnelle : c’est une administration déconnectée de la réalité.

Le mythe des économies miraculeuses

À chaque crise, la technocratie ressort le même tour de passe-passe : les « réformes structurelles ». Cette fois, c’est Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, qui s’était illustrée. Elle promettait de supprimer ou fusionner un tiers des opérateurs publics (hors universités) d’ici 2027, pour réaliser 2 à 3 milliards d’euros d’économies. Résultat ? Du vent. 

Quand les sénateurs l’ont interrogée sur la méthode de calcul, elle n’a pas été capable de justifier les montants annoncés. Aucun document, aucun chiffrage précis. Un gouvernement qui annonce des chiffres sans pouvoir les étayer, c’est devenu la norme, pas l’exception.

Christine Lavarde a, là encore, remis les pendules à l’heure : « Tous ceux qui annoncent des milliards d’économies en parlant des agences mentent un peu aux Français. » Et d’ajouter : « Ce n’est pas la coquille qui fait le coût de l’action publique, ce sont les actions que porte cette coquille. » Autrement dit, supprimer une agence ne supprime pas la dépense, elle se retrouve simplement ailleurs, déplacée dans un autre poste budgétaire. C’est la politique de la poussière sous le tapis.

Tous ceux qui annoncent des milliards d’économies en parlant des agences mentent un peu aux Français.

Des recommandations qui tournent en rond

Le Sénat formule 60 recommandations. On parle d’instaurer une base de données budgétaires commune, de nommer une tutelle unique par opérateur, voire de décréter un moratoire sur la création de nouvelles agences. Des mesures censées « clarifier l’action publique », selon les termes consacrés. 

Mais derrière le vernis technocratique, rien ne garantit une baisse effective des coûts. On réorganise, on mutualise, on évalue « au cas par cas »… sans jamais remettre en cause la logique même de prolifération bureaucratique. On gère l’absurde, sans jamais oser l’arrêter.

Une élite administrative intouchable

Pierre Barros, président de la commission, l’a dit sans détour : « Au risque de décevoir ceux qui voyaient dans ce travail des milliards d’économies, vous aurez beau chercher, vous ne trouverez pas. Donc pas de serpe, pas de hache. » Une déclaration qui en dit long sur l’absence de volonté politique réelle. 

Cette absence de courage est d’autant plus révoltante qu’elle coïncide avec la préparation du budget 2026, dans lequel le gouvernement prévoit de tailler 40 milliards d’euros dans les dépenses. Et où va-t-on chercher ces milliards ? Pas dans le gras de l’État. Non. Dans les aides, les subventions, les services publics, ceux qui touchent directement les citoyens. 

Lavarde ne cache rien : « Ces milliards [d’économies], ils sont possibles. Mais je le redis, ce sont des milliards qui seront pris sur les politiques publiques. » L’austérité ne s’applique jamais à l’appareil d’État. Elle s’abat systématiquement sur ceux qui n’ont aucun pouvoir.

L’illusion de la simplification administrative

Parmi les pistes étudiées : fusionner certaines agences, en supprimer d’autres, voire les réintégrer dans l’administration centrale. On propose de supprimer des agences comme celle de la cohésion des territoires, l’Agence bio ou l’Agence nationale du sport. 

Mais les missions, elles, ne disparaîtraient pas. Elles seraient « reprises » ailleurs. Ce n’est pas une réduction, c’est un transfert. Le coût reste, seule la structure change. C’est la politique du « jeu de chaises musicales bureaucratique ». Rien de plus. 

On continue donc de faire croire aux Français que l’État se réforme, qu’il fait des efforts, qu’il se « modernise ». En réalité, il recycle ses erreurs, change les logos, réécrit les organigrammes, mais la facture reste la même – et c’est toujours le peuple qui la paie.

L’austérité pour le peuple, le confort pour les hauts-fonctionnaires

Le gouvernement promet 40 milliards d’euros d’économies. Mais sur le fonctionnement même de l’appareil administratif ? À peine 540 millions pourraient être dégagés selon les projections les plus optimistes, et encore, sur deux à trois ans. Cela représente à peine 1,35 % de l’objectif total. Le reste, on ira le chercher ailleurs. Traduction : dans les poches des Français.

Et pendant ce temps, la machine bureaucratique se perpétue, se reproduit, se protège. Les rapports s’empilent. Les recommandations se répètent. Les responsables restent. Aucune sanction, aucune remise en cause sérieuse.

Une conclusion qui s’impose : il faut couper, pas réorganiser

Ce rapport est une preuve de plus que l’élite administrative a échappé à tout contrôle. Elle est devenue son propre monde, avec ses codes, ses justifications, ses budgets opaques. Elle ne sert plus le pays : elle se sert elle-même. 

Les citoyens, eux, voient l’école se délabrer, les hôpitaux saturer, les routes se dégrader. Et pendant ce temps, des centaines d’agences, aux noms abscons et aux missions floues, absorbent des milliards, dans l’indifférence générale des élites.

IMPORTANT - À lire

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