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L’entourage de Trump profondément divisé sur la suite à donner à la guerre d’Iran

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Jamais depuis la crise des missiles de Cuba (en octobre 1962) un président américain n’avait été soumis à des pressions aussi contradictoires jusque dans son propre entourage concernant le choix de la guerre ou de la paix. Cela est dû non seulement au fait que la guerre d’Israël n’a pas tourné à la « victoire-éclair » espérée; mais aussi au fait que, jusque dans l’entourage proche du président, on a conscience de la vulnérabilité de l’armée américaine en cas d’implication pleine et entière dans le conflit. Ne pas intervenir va contre les tendances lourdes de l’histoire, des croyances dominantes au parti républicain, de l’inertie du Pentagone, qui avait les mains libres durant les présidences précédentes pour aider Israël. Mais la mésaventure récente de l’armée américaine face au mouvement combattant d’Ansarallah réveille la prudence du président et de son administration. Les messages contradictoires envoyés, presque en temps réel, par Donald Trump lui-même, reflète bien l’indécision qui règne au sommet.

US President Donald Trump (C), flanked by US First Lady Melania Trump, administers the Oath of Enlistment to soldiers who are enlisting or reenlisting during the Army 250th Anniversary Parade in Washington, DC on June 14, 2025. (Photo by Mandel NGAN / AFP)

Nous sommes face à un paradoxe: personne n’arrive pas à suivre les méandres des délibérations et des positions successivement adoptées par Trump et son entourage sur la suite à donner à l’engagement américain dans la guerre d’Iran.

En réalité, pour comprendre ce qui se passe, il faut penser au Centre Georges Pompidou: la tuyauterie du bâtiment est à l’extérieur. Par analogie, je dirai que le secret des délibérations gouvernementales est, dans le cas de l’administration Trump, exposé devant nous. Cela a un aspect très déconcertant, en particulier quand l’on cherche à décrypter le sens des posts de Donald Trump lui-même.

Les oscillations en direct du président américain

Prenez par exemple l’une des dernières communications de Donald Trump sur Truth Social:

Donald J. Trump Truth Social 06.16.25 06:30 PM EST

Iran should have signed the “deal” I told them to sign. What a shame, and waste of human life. Simply stated, IRAN CAN NOT HAVE A NUCLEAR WEAPON. I said it over and over again! Everyone should immediately evacuate Tehran!

— Commentary Donald J. Trump Posts From Truth Social (@TrumpDailyPosts) June 16, 2025

La dernière phrase a choqué et devient un sujet de discussions infinies sur les réseaux sociaux: « Tout le monde devrait quitter immédiatement Téhéran! ». Menace de bombardements américains intensifs de Téhéran? Rappelons-nous simplement que Donald Trump avait menacé, il y a quelques semaines, de rayer le Yémen d’Ansarallah de la carte et a dû arrêter la guerre contre le mouvement combattant au bout d’un mois, faute de succès militaire.

Joute verbale avec Tucker Carlson

Plus étonnant encore, le président s’est senti obligé, hier 16 juin 2025, de répondre aux critiques de Tucker Carlson. En effet, l’ancienne vedette de Fox News, qui possède désormais sa propre chaîne, avait critiqué le président, lui reprochant sa « complicité » avec les bellicistes. Eh bien Donald Trump s’est senti obligé de prendre position:

Donald J. Trump Truth Social 06.16.25 07:18 PM EST

Somebody please explain to kooky Tucker Carlson that,” IRAN CAN NOT HAVE A NUCLEAR WEAPON!”

— MAGA Resource (@MAGAResource) June 16, 2025

Que quelqu’un explique à Tucker Carlson, cet illuminé, que « L’IRAN NE PEUT PAS AVOIR L’ARMEMENT NUCLÉAIRE ! »

En réalité, Donald Trump réagit aussi vivement parce qu’il sait le pouvoir de nuisance éventuel de Carlson, qui porte la voix, non seulement, d’une partie de l’lectorat de Trump (MAGA) mais aussi d’une partie non négligeable de l’establishment républicain, celle qui a fait gagner Trump contre les néo-conservateurs.

Carlson n’a pas été impressionné, d’ailleurs: après son message destiné à attirer l’attention du président, il a récidivé, en donnant la parole à Steve Bannon, sur sa chaîne, et en mettant en valeur les analyses de Jeffrey Sachs, l’économiste longtemps globaliste mais devenu l’un des critiques les plus farouches de la politique étrangère de Joe Biden.

Faire la guerre en direct, vraiment?

Ne nous faisons pas d’illusions, cependant. Donald Trump est exposé au problème que rencontre tout président élu sur une promesse de rupture mais confronté, dans l’immédiat, au jeu court-termiste des délibération au sein du gouvernement et de l’Etat. Les intérêts du gouvernement ont tendance à l’emporter sur les promesses électorales. Le raisonnement est toujours le même: dans l’immédiat, il faut gouverner; on verra, le moment venu, comment faire la paix avec son électorat.

C’est là cependant que la situation devient bien plus complexe que nous ne le penserions à première vue. Ce n’est pas seulement que l’administration américaine soit divisée. C’est chacun des individus qui la composent qui sont partagés face à la situation au Proche-Orient.

Entendons-nous: la ligne de plus grande pente de l’administration Trump conduit à la guerre: (1) après Kennedy, les USA ont passé tous leurs caprices aux premiers ministres israéliens ; (2) Les néo-conservateurs rêvent de ligoter Donald Trump et le forcer à faire leur quatre volontés; (3) Lui-même a fait partie pendant des décennies du consensus dominant inconditionnellement pro-israélien de l’oligarchie américaine. (4) Le monde juif américain cherche timidement et bien lentement une politique alternative à celle de Netanyahou. (5) La vision américaine de l’islam est caricaturale.

Ajoutons que la guerre ne tourne pas à la « victoire-éclair » dont avait rêvé Netanyahou:

Des rumeurs circulent actuellement selon lesquelles Trump serait sur le point d’autoriser les forces américaines à se joindre à la campagne israélienne contre l’Iran. Étant donné que la guerre ne se déroule pas nécessairement bien pour Israël, ses dirigeants et ses organes d’influence font pression depuis plusieurs jours pour que cette mesure soit prise. Trump a peut-être déjà participé au plan de préparation de l’attaque israélienne en engageant des négociations de mauvaise foi avec les Iraniens sur leur programme nucléaire, dans le but de les bercer dans un faux sentiment de sécurité. C’est en tout cas ce qu’il a affirmé depuis le début de la guerre, même si Trump affirme beaucoup de choses.

Effectivement, tout pousserait, à première vue, Trump à faire la guerre. Cependant, il y a quelque chose qu’il ne faut pas oublier: Trump déteste perdre. Et beaucoup lui indique qu’il pourrait perdre énormément à s’engager dans le conflit. Encore une fois: je vous avais parlé, il y a quelques semaines de cette humiliante défaite pour l’armée américaine face à Ansarallah, dont Donald Trump s’est sorti en sauvant les apparences:

Les combattants Houthis d’Ansarallah ont littéralement humilié « l’invincible armada » de Washington en Mer Rouge. A vrai dire, cela fait plus d’un an que les combattants yéménites tiennent en échec la flotte américaine. Mais peu de monde y prêtait attention aux Etats-Unis. Donald Trump est venu et il a annoncé une offensive massive pour vaincre Ansarallah. Or, au bout d’un mois, le même Trump a crié victoire et arrêté l’offensive en reconnaissant le courage des combattants adverses. Les observateurs avisés ne sont pas dupes: le président américain a immédiatement arrêté une opération qui tournait au fiasco. La nature de la guerre est en train de changer et les armées occidentales ont un conflit de retard

La guerre Israël/Iran, telle que je l’analyse depuis vendredi dernier, ne tourne pas comme les Israéliens ni les militaires américains l’avaient espéré. Suivez par exemple les publications du Général Flynn, et vous y verrez la juxtaposition d’une hostilité foncière à l’Iran mais le constat froid que, pour l’instant Téhéran tient bon. Mais plus intéressant encore, cet homme loyal, s’il en est, à Donald Trump, pense que l’affrontement stratégique avec la Chine doit avoir la priorité sur toute autre considération.

Vers une nouvelle proposition de négociation à l’Iran?

C’est dans ce contexte que Donald Trump a quitté prématurément le G7. Comme l’information circule qu’il a convoqué une réunion dans la célèbre « situation room », la salle des réunions de crise, en sous-sol, protégée, à la Maison-Blanche, les rumeurs d’entrée en guerre imminente ont pris de l’ampleur. Mais aussi une rumeur contradictoire, celle d’une proposition de « négociation de la dernière chance » à l’Iran, qui serait portée, une nouvelle fois, par Steve Witkoff.

Simplicius résume la situation, sur son fil X, avec son brio habituel:

De-escalation incoming.
Trump likely doesn’t have the balls to launch a real attack because it would require B-2s to fly through central Iran, where they would be shot down, marking a critical turning point of American imperial decline https://t.co/K12pjdWCIR

— SIMPLICIUS Ѱ (@simpatico771) June 17, 2025

Commentant l’information rapportée par le média israélien Axios selon laquelle la Maison-Blanche discuterait directement avec les Iraniens sur la possibilité d’une reprise des négociations, Simplicius écrit froidement:

Désescalade en vue.

Trump n’a probablement pas le courage de lancer une véritable attaque, car cela nécessiterait que des B-2 survolent le centre de l’Iran, où ils seraient abattus, marquant ainsi un tournant décisif dans le déclin de l’empire américain.

Constatons pour finir qu’il y a eu de fait, cette nuit, un ralentissement des frappes réciproques de la part des deux belligérants:

Il semble que la guerre lancée par Israël contre l’Iran ait atteint un point d’épuisement et entre désormais dans une phase de désescalade. Le rythme des opérations ralentit et les deux camps semblent réévaluer le coût d’une confrontation prolongée.

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