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Au cours du week-end, le festival de musique de Glastonbury, en Angleterre, a révélé la puissance et la montée de l'opposition artistique et populaire au génocide à Gaza. Des millions de personnes sont indignées par la campagne de nettoyage ethnique et de famine menée depuis 20 mois par le gouvernement israélien avec le soutien total des États-Unis et de toutes les puissances impérialistes.
Les efforts déployés par la British Broadcasting Corporation (BBC) pour censurer la résistance à ce crime de guerre historique, en refusant de diffuser la performance du groupe de rap irlandais Kneecap, ont lamentablement échoué. De nombreux artistes présents au concert ont pris la parole pour défendre le droit des Palestiniens à exister et condamner le gouvernement israélien, et une véritable mer de drapeaux palestiniens était visible pour tous les téléspectateurs de la BBC.
L'une des performances les plus marquantes de samedi est venue du duo punk britannique Bob Vylan. Le groupe est ouvertement de gauche, ayant de nombreuses chansons axées sur les inégalités, le chômage, la répression policière et l'anti-impérialisme.
Pendant son concert, le chanteur Bobby Vylan a entraîné la foule dans des slogans « Free, Free Palestine » et « Mort, mort à l'armée israélienne ». Ces slogans ont été scandés le lendemain de la publication par Haaretz d'un article accablant basé sur des entretiens avec des soldats israéliens stationnés près des « zones humanitaires » à Gaza.
Ces points de distribution coordonnés par les gouvernements américain et israélien sont en fait des champs d’extermination quotidiens. Les soldats ont admis avoir reçu l'ordre de tirer à balles réelles sur des foules de civils affamés afin de les « disperser ».
Un soldat israélien a déclaré à Haaretz : « Je me sentais comme un nazi [...] On aurait dit que nous étions les nazis et eux les Juifs. »
La performance de Vylan et ses appels à la défaite de l'armée israélienne ont reçu un immense soutien de la part du public du festival et sont rapidement devenus viraux sur Internet. Sur Instagram, le nombre d'abonnés de Bob Vylan a plus que doublé en moins de 24 heures.
Mais la réaction prévisible de l'establishment politique et des organisations sionistes a été immédiate et virulente.
Alors que la performance de Vylan devenait virale sur Internet, le groupe sioniste « StopAntisemitism » a exigé sur X que l'administration Trump interdise à Bob Vylan d'entrer aux États-Unis. Randy Fine, représentant républicain de Floride récemment élu et fervent partisan des crimes de guerre israéliens, a répondu à ce message : « Je m'en occupe ».
L'année dernière, Fine a réagi au meurtre d'Aysenur Ezgi Eygi, une citoyenne turco-américaine de 26 ans, par l'armée israélienne en Cisjordanie, en appelant à nouveau au meurtre. « Jetez des pierres, vous vous ferez tirer dessus. Un terroriste musulman de moins. #Tirez »
Leo Terrell, président du « groupe de travail sur la lutte contre l'antisémitisme » du ministère de la Justice de Trump, a relayé le message de StopAntisemitism en répondant « Noté ! » et en taguant Donald Trump et le secrétaire d'État Marco Rubio.
Dans une interview accordée à Jewish Insider publiée ce week-end, Terrell a déclaré :
Nous comprenons que M. Vylan prévoit de se rendre aux États-Unis dans le cadre de la tournée Inertia. En réponse, le groupe de travail de M. Terrell contactera lundi le département d'État américain afin de déterminer les mesures disponibles [...] pour empêcher la promotion d'un discours antisémite violent aux États-Unis.
Lundi, le secrétaire d'État adjoint Christopher Landau a annoncé que le département d'État avait révoqué les visas du groupe. Dans un message publié sur X, Landau a écrit :
Le @StateDept a révoqué les visas américains des membres du groupe Bob Vylan à la suite de leur tirade haineuse à Glastonbury, au cours de laquelle ils ont notamment incité la foule à scander des slogans de mort. Les étrangers qui glorifient la violence et la haine ne sont pas les bienvenus dans notre pays.
L'interdiction de Bob Vylan est une attaque contre les droits démocratiques de l'ensemble de la classe ouvrière et de la jeunesse. Le gouvernement et l'élite au pouvoir sont terrifiés par l'opposition mondiale montante au génocide, à la répression et à la guerre. Les slogans qui ont retenti à Glastonbury expriment les sentiments de millions de personnes.
En plus de la campagne de censure, Bob Vylan aurait été abandonné par son agence artistique peu après la révocation de son visa.
La campagne visant à qualifier toute opposition à l'offensive israélienne d'«antisémitisme » est une arme idéologique de guerre. Elle n'est pas utilisée pour protéger les Juifs, mais pour réprimer l'opposition de masse aux crimes de guerre impérialistes. Aurait-il été « anti-allemand » d'appeler à la défaite des SS en 1944 ? Ou de souhaiter la destruction de la Wehrmacht alors qu'elle assiégeait Stalingrad ?
Bob Vylan, qui n'a jamais tué personne et n'est accusé d'aucun crime, est interdit d'entrée aux États-Unis. Parallèlement, plusieurs médias ont rapporté lundi que le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, un homme recherché par la Cour pénale internationale pour génocide, devait être reçu lundi prochain à Washington avec tous les honneurs par l’aspirant dictateur Trump et l'establishment politique américain.
Dans les États-Unis de 2025, scander des slogans contre une armée génocidaire vous vaut d'être banni. Commettre un génocide au nom du gouvernement américain vous vaut d'être accueilli avec les honneurs.
Contrairement à Bob Vylan, Nétanyahou ne se contente pas de scander des slogans : il est à la tête d'un État qui a traduit une idéologie génocidaire en actions génocidaires. Il a qualifié les Palestiniens d'« enfants des ténèbres » et invoqué le commandement biblique de détruire « Amalek », déclarant qu'Israël doit « se souvenir de ce qu'Amalek a fait » et « ne pas oublier ».
Il ne s'agit pas là de figures de style métaphoriques. Ce sont des directives politiques soutenues par l'appareil du pouvoir étatique : bombardement d'hôpitaux et de camps de réfugiés, destruction des infrastructures d'approvisionnement en eau et d'assainissement, famine délibérée des enfants.
L'interdiction de Bob Vylan n'est pas un incident isolé, mais s'inscrit dans le cadre d'une répression continue. Comme l'a déjà documenté le WSWS, un nombre grandissant d'artistes, de musiciens, de scientifiques et d'autres personnes ont été victimes de menaces, de harcèlement, de détentions ou d'interdictions pures et simples d'entrer aux États-Unis sous le régime fasciste de Trump à la frontière.
Dans une déclaration puissante s'opposant à la révocation du visa de Vylan et à la calomnie nocive d'« antisémitisme », l'artiste punk juif Grandson, dont la prochaine tournée américaine comprend Bob Vylan, a écrit:
La censure de l'art est une tactique de contrôle. Ils accusent les artistes et les militants et non ceux qui sont responsables des conditions contre lesquelles nous nous insurgeons. [...] En tant qu'artiste juif, je suis profondément offensé par l'amalgame entre la critique d'une force militaire connue pour sa violence aveugle et l'antisémitisme. Le gouvernement israélien a fait plus pour exacerber l'antisémitisme au cours des deux dernières années que toutes les déclarations des artistes qui défendent la liberté et la solidarité palestiniennes.
Dans une autre déclaration, le groupe britannique Lambrini Girls a expliqué:
Il n'y a rien de mal à ce que les groupes soient politisés, tant que cela reste écoutable et commercialisable. Mais lorsque cela est réellement NÉCESSAIRE et justifié et que cela remet en cause le statu quo, l'histoire a prouvé à maintes reprises que les médias de masse et le gouvernement diabolisent les artistes. [...] C'est pourquoi les régimes oppressifs s'en prennent souvent EN PREMIER aux artistes, aux musiciens et aux écrivains.
La décision d'interdire Bob Vylan ne reflète pas le pouvoir ou la confiance du gouvernement américain ou des autres régimes impérialistes qui soutiennent le génocide. Au contraire, elle révèle leur profonde faiblesse politique et leur peur. Ces gouvernements comprennent que le discours officiel ne résiste pas à un examen minutieux. Ils sont terrifiés à l'idée que toute expression sincère d'opposition puisse devenir l'étincelle qui déclenchera un mouvement de masse antiguerre, anticapitaliste et socialiste.
L'amalgame entre antisionisme et antisémitisme – un mensonge propagé par les administrations Biden et Trump – est utilisé pour criminaliser l'opposition à la politique impérialiste. Pendant ce temps, les véritables antisémites et fascistes, qui dominent désormais le Parti républicain et certaines sections de l'État, sont accueillis au pouvoir.
(Article paru en anglais le 1er juillet 2025)