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Robert Redford, icône du cinéma américain des six dernières décennies, est mort mardi matin dans l'Utah à l'âge de 89 ans.
Avec son insolente beauté, Robert Redford incarnait une certaine face solaire de l'Amérique : écologiste, engagé, indépendant et prospère. L'acteur a joué dans de grands classiques, comme Butch Cassidy et le Kid (Butch Cassidy and the Sundance Kid) en 1969, L'Arnaque (The Sting) en 1973 ou Les hommes du président (All the President's Men) en 1976, un film dans lequel il incarnait le journaliste Bob Woodward ayant enquêté sur le scandale du Watergate.
Sa mort a été annoncée au New York Times par l'agente Cindi Berger. Il est décédé dans son sommeil tôt mardi matin dans les montagnes près de Provo, a-t-elle dit au quotidien, sans mentionner de cause précise du décès.
Démocrate convaincu, défenseur des tribus autochtones et des paysages américains, le cowboy aux longues mèches dorées, né le 18 août 1936 à Santa Monica, a cherché toute sa vie à tracer sa voie, gardant dès qu'il pouvait se le permettre ses distances avec Hollywood.
J'ai eu une longue carrière dont je suis très satisfait, avait-il déclaré à l'Associated Press en 2018.

Robert Redford sur les bords de la Tamise à Londres en 1973
Photo : Getty Images / Express
70 rôles depuis 1960
Les grands studios lui ont offert quelque 70 rôles, pour la plupart des personnages positifs, engagés (Les trois jours du Condor), romanesques (Gatsby le Magnifique) et inspirant toujours la sympathie même lorsqu'il jouait les escrocs comme dans Butch Cassidy et le Kid, L'Arnaque ou son avant-dernier film The Old Man and the Gun (2018).
En 1985, il est devenu l'archétype de l'homme idéal en partageant l'écran avec Meryl Streep, dans Souvenirs d'Afrique (Out of Africa), du réalisateur Sydney Pollack. En tout, il a tourné dans sept films du légendaire cinéaste américain.
En 1998, il a produit et réalisé le film à succès L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux (The Horse Whisperer), dans lequel il interprétait le personnage principal masculin aux côtés de Kristin Scott Thomas et de Scarlett Johansson.

Robert Redford dans « L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux », une adaptation du roman éponyme de Nicholas Evans. (Photo d'archives)
Photo : Getty Images
Son dernier rôle au cinéma restera celui de l'agent double Alexander Pierce dans le film Marvel Avengers : Phase finale (Avengers: Endgame).
La réalisation aussi
Robert Redford n'aura jamais remporté l'Oscar du meilleur acteur, mais ses premiers pas en tant que réalisateur dans Des gens comme les autres (Ordinary People), en 1980, lui ont valu l'Oscar du meilleur réalisateur en 1981. Ce drame a également gagné l'Oscar du meilleur film cette année-là. En 2002, il a reçu un Oscar pour l'ensemble de sa carrière.
Il a tout de même été nommé pour l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans L'arnaque, un film dans lequel il faisait équipe avec son ami Paul Newman.
En tant que réalisateur, on lui doit également The Milagro Beanfield War en 1988, La rivière du sixième jour (A River Runs Through It) en 1992, Question piège (Quiz Show) en 1994, La légende de Bagger Vance (The Legend of Bagger Vance) en 2000, Lions et agneaux (Lions for Lambs) en 2007, Les conspirateurs (The Conspirator) en 2011 et Sous surveillance (The Company You Keep) en 2012.

Robert Redford dans « Sous surveillance » qu'il a lui-même réalisé
Photo : Doane Gregory
Défenseur du cinéma indépendant
L'immense contribution de Robert Redford au cinéma ne s'est pas limitée à ses talents d'acteur ou de cinéaste, puisque son nom restera associé au Festival du film Sundance, dont il a fait un grand rendez-vous annuel du film indépendant en Utah et une référence internationale du cinéma indépendant.
Créé à la fin des années 1970 pour retrouver l'esprit créatif du début de la décennie, le festival tire son nom du personnage de Sundance Kid, incarné par Robert Redford dans Butch Cassidy et le Kid.
Lancé pour encourager les nouveaux talents à l'abri des pressions d'Hollywood, il est devenu un lieu de découverte pour des cinéastes jusque-là inconnus, tels que Quentin Tarantino, Steven Soderbergh, Paul Thomas Anderson et Darren Aronofsky. Pour moi, le mot clé est "indépendance", avait expliqué Robert Redford à l'Associated Press en 2018. J'ai toujours cru en ce mot. C'est ce qui m'a finalement conduit à vouloir créer une catégorie soutenant les artistes indépendants qui n'avaient pas la chance d'être entendus.
J'ai vu d'autres histoires qui n'avaient pas la chance d'être racontées et je me suis dit : "Eh bien, je peux peut-être consacrer mon énergie à leur donner une chance", avait-il ajouté. Avec le recul, je suis très satisfait de cela.
La peine de Meryl Streep et de Jane Fonda
L'annonce de la mort de Robert Redford a suscité plusieurs réactions. Un des lions s'en est allé, a réagi, par communiqué, l'actrice Meryl Streep, qui est âgée de 76 ans. Repose en paix, mon cher ami, a-t-elle ajouté au sujet de son partenaire de jeu dans Souvenirs d'Afrique (Out of Africa).

Robert Redford et Meryl Streep en 2004
Photo : Getty Images / Matthew Peyton
Jane Fonda, qui avait joué plusieurs fois au cinéma avec Robert Redford, a salué mardi la mémoire de l'acteur, une personne magnifique à tous égards qui incarnait une Amérique pour laquelle nous devons continuer à nous battre.
Ça m'a frappée de plein fouet ce matin en lisant que Bob était parti. Je n'arrive pas à arrêter de pleurer, a confié celle qui partageait les combats progressistes de l'acteur et réalisateur américain.
Jeune, Bob a été si beau qu'on ne l'écoutait pas, on le regardait, ses gestes, sa classe, son sourire, a réagi Gilles Jacob, ancien président du festival de Cannes. Puis il a réalisé de grands films, il a inventé Sundance, il a vieilli, lui, le mythe...
Quant à Donald Trump, il a déclaré qu'il voyait en Robert Redford un grand du cinéma. Il y a eu des années où il n'y avait personne de meilleur, a déclaré le président américain avant de s'envoler pour une visite d'État au Royaume-Uni. Durant une période, il était le plus sexy, a-t-il ajouté.
En 2016, le président Barack Obama avait décerné à Robert Redford la médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute récompense civile aux Etats-Unis.

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Avec les informations de Agence France-Presse et Associated Press