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Justin Carbonneau : l’espoir qui en attend beaucoup de lui-même… et de son entourage

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Nul besoin de lancer des fleurs à Justin Carbonneau, la flatterie est inutile. L’ailier de 18 ans est bien conscient de son talent. Et pour cause.

Du talent pur, pour reprendre les mots d’un dépisteur.

Ses qualités sont parmi les meilleures du repêchage. Ses mains, son tir, son flair offensif, assure un autre recruteur.

Il a les statistiques pour corroborer l’affirmation : 46 buts en 62 matchs avec l’Armada de Blainville-Boisbriand dans la LHJMQ, 89 points au total, le 2e rang des marqueurs de la ligue, un tir dévastateur, un désir de faire la différence.

Ajoutez à cela une personnalité fonceuse, un jeune homme à la langue bien pendue, un gabarit enviable à 1,85 m (6 pi 1 po) et 87 kg (191 lb) et une force brute, vous obtenez soudainement un joueur fort intéressant classé au 16e rang des patineurs nord-américains par la centrale de recrutement de la LNH en vue du prochain repêchage.

Les analystes l’attendent entre les 12e et 20e rangs. Doit-on rappeler, pour la forme, que le CH détient en ce moment deux choix de premier tour, aux 16e et 17e échelons?

Mais l’on disait que Carbonneau est tout à fait conscient de son potentiel.

Je pense que je suis un excellent joueur, laisse-t-il tomber à l’autre bout du fil.

Avant d’ajouter, du même souffle, qu'il n’a pas peur de dire aux équipes qu’il n’est pas encore assez bon.

Je n’ai pas besoin de me faire lancer des fleurs par mes entraîneurs ou par les recruteurs. Je n’ai pas besoin de me faire dire que je suis bon. Je veux juste trouver des manières de devenir meilleur, renchérit Carbonneau.

La critique, honnêtement, c’est une source très importante dans mon développement. Il faut que je l’accepte.

Les critiques

S’il est question de critiques, c’est qu’elles ne tardent pas à fuser à propos de Carbonneau. Immense talent, certes, affirment tous ceux à qui vous poserez la question à son sujet, une déclaration toujours suivie d’un mais.

Mais en défense, c’est compliqué. Mais ça ne l’intéresse pas toujours. Mais un peu d’immaturité, dit-on.

C’est le cas typique du joueur bourré de talent qu’on juge un peu au-dessus de ses affaires. Les dépisteurs lui reprochent son inconstance, pendant un match certes, mais parfois au cours d’une même présence.

Il est très affamé. Par contre, des fois, ça lui fait faire des choses qui sortent du cadre de ce qu’un entraîneur aime voir. Un peu trop de mouvement est-ouest, un peu trop de dentelles, une petite feinte de trop. Ça peut lui arriver d’en mettre un peu trop aussi, de trop parler. Parfois, il est un peu immature. Mais il produit tellement qu’au bout du compte, il est aimé et accepté quand même. Il va prendre de la maturité à un moment donné, nous confie un dépisteur d’une équipe de l’Ouest.

Avec l'Armada, son entraîneur des deux dernières années, Mathieu Turcotte, a travaillé longuement avec lui sur son jeu sans la rondelle.

Le défi est de trouver l’équilibre entre vouloir faire la différence à chaque présence et comprendre que certaines fois, si tu es moins autour de la rondelle ou plus impliqué en zone défensive, tu peux quand même faire la différence. Je devais lui rappeler que ce jeu défensif peut être tout aussi important pour aider l’équipe, explique Turcotte.

Je pense que ça vient d’une bonne place : il veut faire la différence. Mais c’est impossible de la faire chaque fois. C’est d’être plus patient et de laisser la game venir à lui.

Turcotte parle aussi de l’importance de convaincre les jeunes surdoués de s’appliquer sur les détails au premier abord rébarbatifs de ce sport, mais primordiaux. Il y a un travail de vente à faire avec Carbonneau, un peu comme il l’a fait, lance-t-il, avec Joshua Roy dans la ligue M18AAA il y a quelques années.

Tout ça peut créer une certaine friction avec les joueurs, avoue Mathieu Turcotte.

L’entraîneur de 39 ans a été congédié par l’Armada au début du mois de mai. Sans lier l’un à l’autre, en coulisses, l’on chuchote que ce n’était pas l’amour fou entre les deux. Les principaux intéressés balaient immédiatement les doutes. Peu importe, Carbonneau poursuivra dorénavant son développement sous l’égide d’un autre pilote.

Le joueur de hockey reprend son souffle pendant un arrêt de jeu.

Justin Carbonneau

Photo : Gracieuseté : LHJMQ/Sébastien Gervais

Plusieurs dépisteurs estiment que c’est probablement tout ce travail de fond à accomplir avec le Québécois qui l’a fait glisser au 20e rang du repêchage de la LHJMQ il y a deux ans, tout juste à l’extérieur du premier tour. Une rebuffade que le Lévisien avait alors encaissée comme une gifle au visage.

Ça ne risque pas d'arriver cette année. Son nom résonnera dès le premier tour à Los Angeles, le 27 juin. Malgré tous les petits bémols soulevés, Carbonneau demeure un alliage rare : un marqueur naturel, puissant, qui aime le jeu robuste et possède le gabarit de l'emploi, aussi doté d'une redoutable confiance en soi.

C’est un joueur dynamique capable, par sa vitesse, par ses habiletés avec la rondelle ou par sa force physique, de déjouer n’importe qui dans n’importe quel espace pour créer de l’offensive, ajoute Mathieu Turcotte.

Quant aux reproches, le jeune joueur les connaît par cœur, que ce soit ses prétendues lacunes défensives ou son côté frondeur. Et comme, affirme-t-il, il se nourrit de la critique pour s'améliorer, il ne se met pas martel en tête avec ça.

Je suis conscient qu’il y a des matchs où j’ai bien fait défensivement et d’autres où j’étais moins patient. Je sais que j’ai été bon, mais je peux être encore meilleur. Il me reste à le faire.

Comme il l’a fait avec son coup de patin, par exemple.

Détermination

Au début de son stage junior, un autre élément effrayait les équipes, selon l'un de nos espions.

Son patin était une grosse lacune l’an dernier par rapport au reste de son talent, mais il y a eu une énorme progression. Ç’a été extrêmement apprécié. C’est ce qui nous faisait peur pour lui et ce n’est plus du tout le cas, affirme notre homme.

L’été dernier, Carbonneau a pris les moyens pour y remédier. Il a contacté la grande gouroue de la fine glisse : Barbara Underhill, ancienne patineuse artistique, championne du monde en couple en 1984. On fait appel à la sexagénaire de Toronto partout à travers la LNH depuis près de deux décennies pour parfaire cet art subtil du coup de patin.

Le hockeyeur tente de battre un défenseur à un contre un.

Justin Carbonneau

Photo : Gracieuseté : LHJMQ/Sébastien Gervais

Entre plusieurs allers-retours dans la capitale ontarienne avant sa deuxième saison dans le junior, Carbonneau a amélioré la qualité de son patinage de façon exponentielle, nous a-t-on assuré.

Il prévoit y retourner cet été. Après la semaine de tests physiques et d’entrevues organisée par la Ligue nationale au début juin, Carbonneau mettra le cap sur Toronto pour poursuivre son apprentissage.

Avec Barb, c’est smooth. Elle nous enseigne à être légers sur patins, d’avoir l’impression de voler sur la glace […]. Je veux continuer de pousser pour amener mon patin à un niveau élite, parce qu’au prochain niveau, la vitesse augmente. Moi aussi, je dois augmenter, lance Carbonneau.

Changement majeur

Récemment, le jeune homme a remercié son agent, Jonathan Lachance, du groupe Will Sports. La manœuvre est plutôt rare à quelques semaines du repêchage. Le fait que Carbonneau lui ait envoyé un courriel pour ce faire, a-t-on appris, a laissé un goût amer en bouche à deux des trois recruteurs consultés pour cet article.

Lachance n’a pas répondu à notre demande d’entrevue tout en précisant qu’il souhaitait la meilleure des chances à son ancien poulain.

Carbonneau, pour sa part, ne cache pas ses motivations. Jusqu’en février, il était représenté autant par Lachance que par Dominic De Blois. Celui-ci a toutefois quitté Will Sports cet hiver pour fonder sa propre agence, Meridian Hockey. Le schisme a perturbé le jeune homme, qui a pris le reste de la saison pour réfléchir à son avenir.

Je ne voulais pas de distraction, je leur ai dit : "Écoutez, je vais me concentrer sur ma saison et je verrai ça après", explique Carbonneau.

Après la saison, je me suis assis avec Olivier Fortier de Wasserman. Ils m’ont expliqué leur travail, leur plan. Je pense qu’ils peuvent m’amener au prochain niveau. C’est une bonne décision. Je remercie vraiment mon ancien agent, j’ai bien aimé mon expérience, indique-t-il.

Inhabituel à ce stade d'une carrière, le changement en a fait sourciller plus d'un, en dépit des circonstances atténuantes évoquées ci-haut.

Ça n’aide pas sa cote, c’est sûr. Il y a des clubs qui vont se poser la question.

Au-delà des tractations hors glace et de tous les petits défauts que certains lui trouvent, il demeure que Justin Carbonneau possède un talent pur, un lancer du tonnerre et, à 6 pi 1 po, tu ne peux pas passer à côté de ça, résume un recruteur, avant de préciser sa pensée.

C’est un gros risque, un choix comme ça. Ça peut tourner dans le mauvais sens.

Ou dans le bon.

Au bout du compte, il se dégage l'impression que Carbonneau possède le défaut de sa qualité. Sa confiance en lui frôle parfois l'arrogance et l'entêtement, mais d'aucuns diront qu'il est impératif de miser sur des joueurs à l'âme bien trempée pour bâtir une équipe gagnante, que ça ne se fait pas uniquement avec des enfants de chœur. Ça se fait plutôt avec du cœur.

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