Jeunes : cerveau et réseaux sociaux, l’alerte des experts

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dormir peu, se coucher tard et rester scotché aux écrans jusqu’à une heure avancée de la nuit pour être présent sur les réseaux sociaux ralentit le développement du cerveau des jeunes. Des neuropsychiatres tirent la sonnette d’alarme.

## Ce qui se passe dans le cerveau : l’étude

le sommeil est vital pour un développement cérébral sain chez les très jeunes, expliquent les experts. Les neuropsychiatres mettent en évidence les résultats d’une étude menée par l’université de Cambridge (Royaume-Uni) et l’université Fudan de Shanghai (Chine),portant sur plus de 3 200 adolescents utilisant des dispositifs Fitbit portables. Les auteurs ont constaté que « se coucher tard et dormir peu peut avoir un impact sur la croissance du cerveau, ce qui se traduit par une connectivité cérébrale plus faible, des volumes cérébraux plus petits et des performances cognitives inférieures ». Les spécialistes soulignent qu’« à l’origine du problème, il y a presque toujours une mauvaise hygiène du sommeil, souvent caractérisée par une véritable inversion du rythme veille-sommeil, qui peut être liée à l’hyperconnexion : beaucoup de jeunes passent du temps sur les réseaux sociaux au lit, ce qui influence la durée et la qualité du repos ».

« Les adolescents qui se couchent plus tôt et dorment plus longtemps sont ceux qui obtiennent de meilleures performances cognitives. De plus, les scanners cérébraux ont montré que les adolescents qui restaient éveillés tard et qui, par conséquent, dormaient moins, présentaient des connexions plus faibles entre les zones cérébrales clés. Ils avaient également des volumes cérébraux plus petits, surtout dans les zones importantes pour la mémoire, comme l’hippocampe. Tous ces éléments peuvent expliquer un faible score aux tests cognitifs. »

Les chercheurs ont suivi des jeunes de 9-10 ans jusqu’à 14 ans, découvrant également que les différences cérébrales et cognitives entre les adolescents ayant différents modèles de sommeil restent constantes dans le temps.« Cela suggère que les effets des modèles de sommeil sur le développement cérébral ne sont pas temporaires, mais peuvent façonner les trajectoires cognitives pendant l’adolescence. Adopter de saines habitudes de sommeil dès le plus jeune âge peut donc favoriser un développement cérébral plus sain et améliorer les performances cognitives pendant l’adolescence ».

## Les règles pour sauver le cerveau

« Éviter l’utilisation du smartphone et de la tablette le soir, spécialement quand l’objectif est de se connecter sur les réseaux sociaux », est le premier commandement sauve-cerveau qui émane des neuropsychiatres. « Outre le fait de perturber le sommeil, l’hyperconnexion liée à l’utilisation des réseaux sociaux a un impact négatif sur la santé mentale ».

« une récente recherche américaine a révélé que 48 % des jeunes de 13 à 17 ans estiment que les réseaux sociaux ont un effet négatif sur leurs pairs. »

En d’autres termes, un adolescent sur deux est bien conscient que les réseaux sociaux nuisent à la santé mentale de ses camarades.De plus, un adolescent sur cinq admet qu’ils ont également une influence négative sur lui.

Il n’y aurait que des avantages, en somme, à se « déconnecter », surtout le soir. « N’oublions pas non plus qu’une mauvaise hygiène du sommeil et l’hyperconnexion sont souvent associées à d’autres styles de vie négatifs tels qu’une activité physique insuffisante, une alimentation incorrecte et la consommation de substances, qui ont un impact supplémentaire sur le développement neurobiologique cérébral et créent les bases d’une plus grande prédisposition à développer l’anxiété, la dépression et le risque de suicide. Plus les styles de vie négatifs sont associés, pires sont les conséquences à l’âge tardif de l’adolescence et à l’âge adulte ».

les neuropsychiatres tirent la sonnette d’alarme : dormir peu, se coucher tard et rester sur les écrans impacte le développement cérébral des jeunes.

Le sommeil est essentiel pour un développement cérébral sain, en particulier chez les adolescents. Une étude de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) et de l’université Fudan de Shanghai (Chine),portant sur plus de 3 200 adolescents,a révélé des liens importants entre les habitudes de sommeil et la santé du cerveau.

Ce que dit l’étude

les adolescents qui se couchent tard et dorment peu montrent :

Une connectivité cérébrale plus faible.

Des volumes cérébraux plus petits.

Des performances cognitives inférieures.

Ces résultats sont souvent liés à une mauvaise hygiène du sommeil, influencée par l’hyperconnexion et l’utilisation des réseaux sociaux au lit. Les adolescents qui dorment suffisamment, en revanche, présentent de meilleures performances cognitives et des cerveaux en meilleure santé.

Les Conséquences du Manque de Sommeil

Les chercheurs ont suivi des jeunes de 9-10 ans jusqu’à 14 ans, soulignant que les différences liées au sommeil persistent dans le temps. adopter de bonnes habitudes de sommeil dès le plus jeune âge est donc crucial pour un développement cérébral sain.

Les Recommandations pour protéger le Cerveau

Le premier conseil des neuropsychiatres est d’éviter l’utilisation des smartphones et des tablettes le soir,surtout pour les réseaux sociaux. L’hyperconnexion a un impact négatif sur la santé mentale, les jeunes étant conscients des effets néfastes des réseaux sur leurs camarades et sur eux-mêmes.

Selon la recherche américaine :

48% des jeunes (13-17 ans) perçoivent un impact négatif des réseaux sociaux sur leurs pairs.

* 20% de ces jeunes admettent que les réseaux sociaux ont également une influence négative sur eux.

Une mauvaise hygiène de sommeil et l’hyperconnexion s’associent souvent à d’autres problèmes, comme le manque d’activité physique, une mauvaise alimentation et la consommation de substances, augmentant le risque d’anxiété, de dépression et de suicide.