Huit ans déjà. En ce vendredi 22 septembre 2017 ensoleillé comme un été indien, le chef de l’État s’est offert une mise en scène à la Trump dans le fastueux Palais de l’Élysée. Assis à son bureau, flanqué de deux ministres, il signe les ordonnances réformant le droit du travail. Une réforme d’« ampleur » sans précédent « depuis le début de la Ve République » insiste-t-il devant les caméras. Il est aux anges. Le nouveau monde prend corps.

Mais à l’heure des bilans, l’euphorie n’est plus de mise. Pour l’opinion publique, le long règne du huitième président de la Ve République se résume à un chiffre et à une passion triste. La dette publique s’est accrue de 1064 milliards d’euros depuis le deuxième trimestre 2017, un nombre désormais sur toutes les lèvres. Et dans la tête de beaucoup de Français, se niche cette haine forcenée anti-Macron, qui suscite l’effarement des observateurs, tout particulièrement des étrangers. Le « Macron bashing » (dénigrement) est devenu obsessionnel…