Dans sa chambre qu’elle a décorée de fleurs en papiers et de mandalas coloriés, « Poutchou », comme on la surnomme ici, mène d’ordinaire l’existence normale des jeunes femmes d’une vingtaine d’années, dans une ville des bords de Seine comme il en existe tant en Île-de-France. Mais « Poutchou » se retrouve coincée à l’hôpital depuis plusieurs mois. Elle est atteinte de la tuberculose. Une pathologie infectieuse que l’on pourrait croire disparue en France, mais qui touche encore près de 5000 personnes chaque année. « J’ai un peu honte. Ma sœur s’est moquée de moi en me disant que c’était une maladie de pauvre ... »

« Poutchou » n’a aucune idée de la façon dont elle a attrapé ce bacille de Koch (Mycobacterium tuberculosis), qui a fini par se nicher au creux de son dos. « J’avais des douleurs de plus en plus fortes, puis j’ai fini par perdre la mobilité de mes jambes. On a détecté une masse dans ma colonne vertébrale, j’ai été opérée en urgence et en l’analysant les médecins…