NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Iran. Alors que la bande de Gaza s’enfonce dans les ruines depuis plus d’un an et demi, le gouvernement de Netanyahu étend désormais son champ de bataille jusqu’au cœur du territoire iranien. Avec le soutien actif de ses alliés occidentaux, Netanyahu et les États-Unis de Trump viennent de franchir une étape dangereuse : dans la nuit […]
Iran. Alors que la bande de Gaza s’enfonce dans les ruines depuis plus d’un an et demi, le gouvernement de Netanyahu étend désormais son champ de bataille jusqu’au cœur du territoire iranien. Avec le soutien actif de ses alliés occidentaux, Netanyahu et les États-Unis de Trump viennent de franchir une étape dangereuse : dans la nuit du 22 juin 2025, des frappes américaines ont visé trois sites nucléaires iraniens, prolongeant l’escalade vers un risque de guerre générale incontrôlable.
Ce lundi 23 juin, Netanyahu a ciblé la prison d’Evin, située dans la capitale iranienne. Deux otages français, Cécile Kohler et Jacques Paris y sont détenus depuis mai 2022. « Horrifié par le bombardement de la prison d’Evin en Iran. Les deux otages français, Cécile Kohler et Jacques Paris, dont nous réclamons la libération depuis des mois, y sont internés ! », a réagi Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. Notre article.
De Vienne à la confrontation nucléaire
Pour comprendre cette fuite en avant, il faut revenir à 2015 : après des années de tensions, l’Iran et le groupe des 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) signaient à Vienne un accord historique encadrant strictement le programme nucléaire iranien. En échange, Téhéran obtenait une levée progressive des sanctions économiques, offrant un espoir de normalisation pour sa population.
Mais en 2018, sous l’influence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Donald Trump retirait unilatéralement les États-Unis de l’accord, rompant le consensus international alors que Téhéran respectait scrupuleusement cet accord. Téhéran a depuis relancé certaines activités nucléaires sensibles, et malgré de nouvelles négociations entre les deux pays pour sauver ce qui restait de dialogue, celui-ci vient d’être réduit à néant sous les bombes israélo-américaines.
Pour aller plus loin : Attaque américaine contre l’Iran – Trump et Netanyahu menacent l’humanité
Netanyahu et Trump mettent l’humanité en danger pour satisfaire leur besoin de domination sans contrôle. Bombarder des sites nucléaires est un crime de guerre et quand les matériaux se répandent dans l’atmosphère de la planète, c’est un crime contre l’humanité. Ces deux-là misent…
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 22, 2025« Libérer » un peuple à coups de missiles
Pour justifier ces frappes, Netanyahu affirme vouloir « libérer le peuple iranien ». L’argument résonne comme un mauvais remake : aucune population ne s’émancipe sous un tapis de bombes. Le peuple iranien n’a pas attendu Tel-Aviv ni Washington pour prouver sa soif de liberté.
À l’automne 2022, le mouvement « Femme, Vie, Liberté », né après l’assassinat de Mahsa Amini, a rassemblé des millions d’Iraniens et d’Iraniennes dans la rue malgré une répression féroce, des milliers d’arrestations et d’exécutions. Ni Netanyahu ni les capitales occidentales n’ont offert un soutien tangible à cette révolte démocratique : au contraire, le statu quo leur convenait.
Certains exilés royalistes, emmenés par le prince héritier Reza Pahlavi, saluent pourtant ces frappes et appellent à un soulèvement. Mais l’histoire récente enseigne qu’aucune « libération » par la force extérieure ne garantit la démocratie : Irak, Libye et Syrie en restent des exemples sanglants.
Le retour du risque nucléaire
Cette fois, l’escalade franchit une ligne rouge : cibler des sites nucléaires civils ou militaires n’est pas anodin. Outre le risque d’une contamination radioactive, un accident majeur comparable à Tchernobyl ou Fukushima deviendrait possible au cœur d’une région instable. Autrement dit, Tel-Aviv et Washington ne se contentent plus de contenir un ennemi : ils jouent avec la sécurité environnementale et sanitaire de millions de civils au Moyen-Orient.
Le détroit d’Ormuz : une économie mondiale sous menace
Cette logique de guerre totale menace aussi l’économie planétaire. Si Téhéran riposte, l’Iran peut bloquer le détroit d’Ormuz, passage stratégique par où transite près de 20 % du pétrole mondial. Un blocus déclencherait une envolée immédiate des prix de l’énergie, des pénuries et une crise financière globale. À chaque raid, ce scénario catastrophe devient plus probable.
Gaza : la tragédie qu’on préfère oublier
Pendant que l’attention médiatique se déplace vers l’Iran, Gaza continue d’être pilonnée. Bien avant le 7 octobre 2023, un siège systématique et des attaques massives avaient déjà causé la mort de milliers de civils. Depuis, famine, exode et destructions rythment la vie quotidienne de deux millions de personnes piégées dans une enclave martyre
Amnesty International, Human Rights Watch et l’ONU parlent désormais de crimes contre l’humanité, voire de génocide. Pour Netanyahu, élargir le front à l’Iran et à ses alliés détourne opportunément l’attention de la réalité du génocide qu’il commet en toute impunité.
Une impunité garantie par l’Occident
Ce déchaînement militaire prospère sur un silence complaisant : pas de sanctions efficaces, pas d’embargo sur les armes, pas de pression diplomatique sérieuse pour imposer un cessez-le-feu, pas de reconnaissance de l’État de Palestine. L’Europe se contente d’« appels à la retenue » tout en poursuivant ses ventes d’armes. Les États-Unis réarment Tsahal sans condition. Les alliés arabes ferment les yeux ou coopèrent en coulisses. Dans ce contexte, le droit international n’est plus qu’un mot creux : la « loi du plus fort » dicte la règle.
Briser le cycle de la guerre
Un autre chemin est pourtant possible : exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza ; restaurer sans délai l’accord nucléaire ; garantir la sécurité des installations civiles ; sanctionner toutes les violations du droit humanitaire, qu’elles viennent de Téhéran ou de Tel-Aviv ; et soutenir enfin les forces démocratiques autochtones — en Iran, en Israël comme en Palestine.
Si rien ne change, la guerre qui dévaste Gaza et frappe l’Iran pourrait demain embraser toute la région, bloquer le détroit d’Ormuz et précipiter l’économie mondiale dans une crise majeure. À force de détourner le regard, l’Occident découvrira trop tard qu’on ne joue pas impunément avec la paix.
Encouragé par une impunité totale, et avec la complicité des États-Unis, Netanyahu menace le monde d’une guerre généralisée. Ce lundi 23 juin, la diplomatie de l’Union européenne a validé les accusations de l’ONU : la commission de crimes de guerres et la violation de l’accord UE-Israël. La seule façon de stopper Netanyahu consistera, pour ces États occidentaux, à enfin sortir de leur complicité pour prendre les sanctions qui s’imposent à l’encontre de Netanyahu, criminel de guerre poursuivi par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.
Par Mobina Shameli