Actualité Urgente : Une nouvelle étude de Santé publique France révèle des disparités régionales significatives en matière de maladies cardio-neuro-vasculaires, plaçant certaines régions, comme La Réunion, face à des chiffres alarmants. Infarctus, accidents vasculaires cérébraux (AVC) et insuffisances cardiaques : ces pathologies menacent la santé publique française.

Des Inégalités Territoriales Criantes : Le Point sur l’Infarctus et les Hospitalisations

L’étude, publiée le 30 juin, met en lumière des « fortes disparités » régionales pour les maladies cardio-neuro-vasculaires. Ces maladies, qui incluent les cardiopathies ischémiques (comme l’infarctus du myocarde), les AVC et les insuffisances cardiaques, sont la deuxième cause de décès en France, avec 140 000 morts par an. Elles sont responsables de plus d’un million d’hospitalisations chaque année, représentant un poids considérable pour la santé publique.

Certaines régions, comme la Corse (577 cas pour 100 000 personnes), le Grand-Est (563), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (554) et l’Occitanie (519), présentent des taux d’hospitalisation et de prévalence d’infarctus supérieurs à la moyenne nationale de 459 cas pour 100 000 personnes. La Réunion se distingue particulièrement avec un taux de mortalité atteignant 81 décès pour 100 000 habitants, dépassant largement la moyenne nationale de 59 décès. La Normandie, le Centre-Val-de-Loire et la Bretagne affichent également des chiffres préoccupants.

AVC : Les Départements d’Outre-Mer en Première Ligne

Les départements ultramarins, tels que La Réunion, la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe, sont particulièrement touchés par les AVC. Ces territoires enregistrent les taux d’incidence de patients hospitalisés les plus élevés. Alors que les AVC affectent environ 2 % de la population adulte, cette proportion atteint 2,4 % à 3,3 % dans les régions ultramarines. La disparité se manifeste aussi dans la mortalité : certains de ces territoires enregistrent presque le double de la moyenne nationale de 58 décès pour 100 000 personnes, avec des chiffres oscillant entre 83 et 93 décès.

Les Facteurs de Risque et les Défis de la Prévention

Ces disparités s’expliquent par divers facteurs. Les facteurs de risque comportementaux, comme le tabagisme, la consommation d’alcool, une mauvaise alimentation et le manque d’activité physique, jouent un rôle majeur. Les facteurs métaboliques, tels que l’hypertension artérielle, le diabète et l’hypercholestérolémie, contribuent également à la situation. La qualité de la prise en charge, le recours aux soins et le diagnostic précoce sont aussi déterminants.

Au-delà des Chiffres : La Nécessité d’une Action Immédiate

Ces données soulignent l’urgence d’agir. La prévention, par l’adoption de modes de vie sains, et l’amélioration de l’accès aux soins sont essentielles. Renforcer les capacités des systèmes de santé dans les régions les plus touchées, adapter les stratégies de prévention aux spécificités locales et sensibiliser la population sont autant de pistes à explorer. Pour cela, la collaboration entre les professionnels de santé, les autorités publiques et les citoyens est primordiale. La lutte contre les maladies cardio-neuro-vasculaires est un enjeu de santé publique majeur, demandant une attention constante et des actions ciblées.

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Camille Laurent

Médecin généraliste et journaliste santé. Elle vulgarise la recherche médicale pour le grand public.- nouvelles du monde