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Un rapport du ministère de l’Intérieur pointe un phénomène inquiétant : les actes « antimusulmans » (islamophobes) ont augmenté de 75 % sur la période janvier-mai 2025. Certains exemples de cet islamophobie galopante sont maintenant tristement célèbres, comme le meurtre d’Aboubakar Cissé le 2 mai 2025. Dans le même temps, le nombre d’actes antisémites, s’il a baissé d’un quart […]
Un rapport du ministère de l’Intérieur pointe un phénomène inquiétant : les actes « antimusulmans » (islamophobes) ont augmenté de 75 % sur la période janvier-mai 2025. Certains exemples de cet islamophobie galopante sont maintenant tristement célèbres, comme le meurtre d’Aboubakar Cissé le 2 mai 2025.
Dans le même temps, le nombre d’actes antisémites, s’il a baissé d’un quart par rapport à 2024, reste « très élevé » : le ministère en recense encore 504 pour ce début d’année, dont plus de 60 % d’atteintes aux personnes.
Qui sont les provocateurs et les profiteurs de cette islamophobie et de cet antisémitisme ? Les médias dominant et les droites, du Printemps Républicain au RN, invisibilisent l’islamophobie, et font de la gauche la seule responsable de l’antisémitisme en France. Or, tout dans l’histoire du pays et dans l’actualité disent le contraire. Notre brève.
L’islamophobie et l’antisémitisme s’en prennent d’abord aux croyants
Cette phrase peut tomber sous le sens, mais un lieu commun des « laïcards » bas du front pour se voiler la face sur l’islamophobie et de dire « je ne m’en prend pas aux croyants, mais juste à leur religion ». En réalité, plus des deux tiers des actes islamophobes sont des atteintes aux personnes musulmanes ou considérées comme telles. Plus alarmant : parmi les actes islamophobes recensés, ces atteintes aux personnes, ces agressions physiques, ont augmenté de 209 % !
Même constat pour les actes antisémites : 64 % d’entre eux sont des atteintes aux personnes juives ou considérées comme telles, malgré une baisse. Les discours islamophobes et antisémites, racistes plus largement, s’accompagnent donc d’actes, souvent violents.
Ainsi, quand sur un plateau TV un chroniqueur réac’ s’en prend à l’Islam « mais pas aux Musulmans », il a de fortes chances de mentir ou de ne pas mesurer la portée de ses paroles. Quand on dépeint une religion comme étant « l’anti-France », la suite fatale est de s’en prendre aux fidèles de cette religion.
À qui profite le crime ?
Hélas la France de 2025 pullulle de ces discours nauséabonds : quand le ministre de l’Intérieur beugle « à bas le voile » en plein meeting devant un parterre de droitards radicalisés, il encourage l’islamophobie. Quand le RN a tapis rouge sur tous les plateaux pour dérouler ses idées racistes et suprémacistes, il encourage le racisme, il le provoque même.
Quand les médias dominants de plus en plus réactionnaires dénoncent un « ennemi de l’intérieur », le « complot des Frères Musulmans » en se basant sur un rapport qui les contredit sur de nombreux points : on se référera à l’excellente vidéo de Blast sur le sujet.
L’islamophobie est le fait des droites « républicaines » et extrêmes, c’est établi, et de plus en plus assumé. Quant à l’antisémitisme, les droitards vivent, là aussi dans un monde imaginaire : non, la gauche de rupture n’excitent pas l’antisémitisme qu’ils fantasment comme très présent dans les banlieues et chez les citoyens Musulmans.
Un récent rapport de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) est sans appel : « Quant au positionnement politique des porteurs de ces préjugés [antisémites], ils sont plus nombreux à droite, et plus particulièrement à l’extrême droite, qu’à gauche ».


Inversement, le même rapport montre bien que les premiers à se prononcer pour une « lutte vigoureuse contre le racisme, l’antisémitisme, et l’islamophobie », sont bien situés à gauche et à l’extrême gauche. D’un autre côté, ce sont (comme par hasard!) les sympathisants de droite et d’extrême droite qui sont en défaveur d’une lutte contre ces discriminations.
Le racisme, sous ces différentes formes, est un problème systémique : il concerne toutes les couches de la société. Mais c’est bien à gauche, notamment dans la gauche de rupture que se trouvent les discours antiracistes, et surtout les propositions concrètes pour lutter contre le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme.
Mais ce sont visiblement les sympathisants de droite ou d’extrême droite qui adhèrent le plus à ces préjugés et discours racistes. Et ce sont bien souvent ces mêmes sympathisants, voire militants, qui passent le plus souvent à l’acte.
Pour aller plus loin : Terrorisme d’extrême droite : une complaisance d’État face à l’extension du champ fasciste
Par Alexis Poyard