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Selon un communiqué de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress), en 2024, le nombre d’hospitalisations pour tentatives de suicide ou automutilations a augmenté chez les jeunes. Filles ou garçons : qui sont les plus concernés dans cette détérioration de la santé mentale ?
La santé mentale des adolescentes et des jeunes femmes françaises va mal. Et la situation s'aggrave. C'est ce que vient de révéler le service statistique des ministères sanitaires et sociaux (Dress).
Selon ce communiqué, en 2024, près de 82 000 personnes âgées de 10 ans ou plus ont été hospitalisées au moins une fois pour un geste auto-infligé (tentative de suicide ou automutilation non suicidaire : scarifications, brûlures, coups contre un murmur, etc.), soit une hausse de 6 % par rapport à 2023. Parmi elles, près des deux tiers (64 %) étaient des femmes.
Le rapport indique que le nombre de ces hospitalisations a peu varié entre 2013 et 2019, qu'il a fortement diminué en 2020, mais qu'il augmente depuis de manière continue. L'analyse détaillée des chiffres montre que le tableau est contrasté selon les classes d'âges et le sexe.
Des hospitalisations en forte hausse chez les adolescentes et les jeunes femmes
C'est chez les adolescentes et les jeunes femmes de moins de 20 ans que la tendance est la plus inquiétante. Dans cette classe d'âge, la progression du nombre d'hospitalisations pour tentatives de suicide ou automutilations était très forte entre 2020 et 2021 et s'était amoindrie en 2022 et 2023. Mais les données de 2024 indiquent que l'augmentation persiste... et s'accentue ! Cette tendance est particulièrement marquée chez les très jeunes filles âgées de 10 à 14 ans (+22 % d'hospitalisations entre 2023 et 2024) et chez les 15-19 ans (+14 %).
Pour les patientes âgées de 20 à 30 ans, où se retrouvent le plus grand nombre d'hospitalisations, la progression est certes moins importante, mais elle reste préoccupante, avec des chiffres en augmentation de +4 % chez les 20 à 24 ans et de +9 % parmi les 25-29 ans. Le nombre d'hospitalisations de femmes âgées de 40 à 60 ans a, en revanche, régulièrement baissé depuis 2012.
Les hommes de moins de 30 ans, moins nombreux, mais également concernés
Ainsi, près de 12 000 femmes ont été hospitalisées en psychiatrie en 2024 pour un geste auto-infligé - dont la moitié avait moins de 20 ans -, contre moins de 6 000 hommes.
Si ces derniers se suicident davantage et font moins de tentatives par rapport aux femmes, ils sont également concernés par la hausse inquiétante du nombre d'hospitalisations pour tentatives de suicide ou automutilations, surtout les jeunes. Le rapport de la Dress indique ainsi que ce nombre a nettement augmenté chez les jeunes hommes de 15-19 ans (+17 %). Chez les 20-24 ans, il est de +8 %, de +7 % chez les 25-29 ans et de +9 % chez les 40-44 ans.
Les réseaux sociaux en cause ?
La dégradation de la santé mentale chez les adolescentes et les femmes de moins de 30 ans n'est pas spécifique à la France. Selon la Dress, plusieurs études indiquent que ce phénomène est en progression dans de nombreux pays du monde depuis 2010, et que la crise sanitairecrise sanitaire de 2020 l'a nettement accentué. Le Direction indique dans son communiqué que les raisons précises de cette détérioration restent à ce jour difficiles à déterminer, mais que de plus en plus de spécialistes pointent du doigt le mauvais usage des réseaux sociaux et les agressions spécifiques à cette population qui peuvent y avoir lieu.
Selon un rapport du groupe de droits des enfants KidsRight, publié le 11 juin dernier, l'expansion incontrôlée des plateformes en ligne doit être corrélée à la mauvaise santé mentale des jeunes. Selon Marc Dullaert, le fondateur et président de KidsRight, « la crise de la santé mentale de nos enfants a atteint un point de bascule, exacerbé par l'expansion incontrôlée des plateformes de réseaux sociauxréseaux sociaux qui donnent la priorité à l'engagement plutôt qu'à la sécurité des enfants ».
Selon le rapport, entre 2018 et 2022, l'usage des réseaux sociaux chez les enfants et les adolescents de 11, 13 et 15 ans est passé de 7 à 11 % dans 44 pays d'Europe, d'Asie centrale et du Canada.