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Le Syndicat national des traversiers du Québec – CSN ne souhaitait pas utiliser son droit de grève à nouveau cet été pour se faire entendre, mais faute d’avancement dans les négociations, il ne peut pas laisser les conditions de travail de ses salariés se dégrader.
« C’est un peu à l’image de ce qu’on est habitué avec la Société des traversiers, ils attendent d’être au pied du mur pour faire quelque chose. Et le gouvernement, on dirait qu’il ne règne rien sans grève », commente le président du Syndicat, Patrick St-Laurent, en entrevue avec Le Manic.
Le représentant national affirme que les négociations sont toujours en cours deux ans après la fin de la dernière convention collective des syndiqués, qui sont une centaine à Matane-Baie-Comeau-Godbout.
« C’est qu’on a perdu un an de négo. L’année passée, à pareille date, quand on a choisi d’utiliser nos moyens de pression pour faire bouger la table de négociations, il y avait une position de l’employeur qui aujourd’hui est la même. Donc on n’a pas eu de résultats, malgré que les discussions soient cordiales et que les échanges soient nombreux », se désole M. St-Laurent.
Selon ce dernier, la Société des traversiers du Québec semble profiter des demandes de concessions avec la complicité du Conseil du Trésor.
« La Société des traversiers nous a présenté ses demandes de concessions et c’est ridicule tellement qu’il y en a. C’est une opération de profitage pour essayer de gratter la convention avec la complicité du Conseil du Trésor. On veut que les concessions tombent et on veut avoir notre offre salariale », explique Patrick St-Laurent.
Les syndiqués veulent obtenir un rattrapage salarial qui permettrait d’offrir des taux horaires représentatifs du marché. « On n’est pas dans le marché à 21,94 $ pour des matelots. Le marché est autour de 32,33 $ », rapporte le président national qui trouve « ridicule » le retard accumulé par la STQ en ce qui concerne les salaires.
Pour M. St-Laurent, même si le rattrapage semble inatteignable, la STQ devra le faire pour son avenir. La pénurie de main-d’œuvre dans le domaine maritime s’aggrave, selon lui. « C’est du jamais vu pour nous. Ça s’est amplifié encore dans la dernière année », affirme celui qui n’a aucune idée des raisons qui poussent la STQ à retenir l’argent.
Une période cruciale
Le fait que les jours de grève soient déployés durant la saison touristique dérange les communautés et la population, mais c’est une stratégie pour faire encore plus de bruit.
« Comme groupe de travailleurs, on a une responsabilité pour ne pas laisser nos conditions salariales se dégrader à un point tel qu’on est complètement débarqué de notre marché. Pourquoi les grèves sont à ce moment-ci de l’année ? C’est pour mettre le maximum de pression à un moment où on sait que le gouvernement n’aura pas le choix de nous écouter », témoigne Patrick St-Laurent.
Le représentant dit que le syndicat est conscient des désagréments causés. « On y a beaucoup réfléchi. Mais je reviendrai à dire la même chose, c’est que comme groupe de travailleurs, on ne doit pas laisser nos conditions salariales se dégrader. »
Est-ce que d’autres journées de grève se tiendront au courant de la saison estivale ? Le président ne veut pas s’avancer trop rapidement.
« Ce qu’on souhaite, c’est de s’entendre rapidement. S’il n’a pas d’entente, il risque d’avoir une progression qui va se produire parce que là il va falloir régler la convention. On ne regarde pas trop loin, on regarde à court terme, on veut une entente vite », conclut-il.