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Gaza. « Du mauvais coté du réglement mais du bon coté de l’histoire », c’est ainsi que résumait Sebastien Delogu son intervention qui lui avait valu une sanction sévère il y a un an quand il brandissait le drapeau palestinien en plein milieu de l’hémicycle de l’assemblée nationale. En ce début du mois de juin […]
Gaza. « Du mauvais coté du réglement mais du bon coté de l’histoire », c’est ainsi que résumait Sebastien Delogu son intervention qui lui avait valu une sanction sévère il y a un an quand il brandissait le drapeau palestinien en plein milieu de l’hémicycle de l’assemblée nationale. En ce début du mois de juin 2025, après la suspension d’une enseignante pour une minute de silence à Gaza, le rouleau compresseur de la répression des voix de la paix se poursuit.
L’Insoumission livre à ses lecteurs une rétrospective non exhaustive de ces actes visant à invisibiliser et nier le génocide à Gaza alors que les bilans ne cessent de s’alourdir après 20 mois de génocide. On compte désormais 54 381 morts et 124 054 blessés depuis le 7 octobre 2023. Des chiffres largement sous-estimés. 14 000 bébés sont menacés de mourir de faim si aucune aide alimentaire conséquente n’entre à Gaza prochainement d’après les informations de l’ONU.
Aujourd’hui, certains responsables macronistes et socialistes ont été contraints de rejoindre les positions défendues par LFI depuis 20 mois face à la pression des opinions publiques mobilisées. Ces responsables qui ont couverts le génocide par l’inaction et la censure n’en restent pas moins responsables devant l’Histoire. Notre article.
Au lendemain du 7 octobre : la répression immédiate et complète des voix pour la paix à Gaza
Le lendemain des crimes de guerre commis par le Hamas le 7 Octobre, la machine politico médiatique est lancée contre toutes celles et ceux qui en appellent déjà au cessez-le-feu et au respect du droit international. Jean Luc Melenchon et les insoumis sont dès lors ciblés par l’accusation infamante d’antisémitisme pour leur appel à faire taire les armes en défendant la position diplomatique historique de la France. Pendant que les insoumis alertent sur la mécanique génocidaire, des campagnes médiatico-politiques s’enclenchent pour salir, déformer leurs positions, criminaliser l’ensemble des militants de la paix et invisibiliser les massacres en s’alignant sur la propagande de Benjamin Netanyahu et ses tentatives d’importation de la théorie du choc des civilisations.
Dès la semaine qui suit le 7 octobre, les manifestations en soutien au peuple palestiniens sont systématiquement interdites par le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin. Ces décisions sont applaudies par tout l’arc réactionnaire du Rassemblement National aux macronistes et le parti socialiste, notamment Carole Delga, présidente de la région d’Occitanie qui déclarait le 13 Octobre 2023 au micro de Jean Jacques Bourdin : « Oui, il faut interdire toutes les manifestations pro-palestiniennes en France ».
Rien de surprenant au regard du soutien du Parti socialiste envers l’État d’Israël ces 20 derniers mois, même si ses dirigeants tentent aujourd’hui de se racheter une conscience. Déjà, en 2014, le gouvernement PS interdisait les manifestations pour la Palestine pour invisibiliser les massacres à Gaza, comme le rappellent nos confrères de Frustrations Magasines. Quant à Raphaël Glucksmann, tête de liste PS aux européennes, il demandait l’évacuation des étudiants de Sciences Po mobilisés pour Gaza.
Pour aller plus loin : Génocide à Gaza : le PS a soutenu Israël
Cette répression de la mobilisation n’a pas eu d’effet très longtemps au regard de l’accélération de la machine génocidaire israélienne. Le soutien pour le peuple palestinien s’est amplifié et organisé en dépit des interpellations et des verbalisations. Ils étaient des centaines milliers à se rassembler dans la rue pour réclamer l’arrêt des massacres. Ils le sont encore, chaque semaine, dans les rues de France et partout dans le monde.
En novembre 2023, alors que les spécialistes de l’ONU commencent à parler d’un risque de génocide à Gaza, les étudiants de plusieurs IEP et universités françaises se mobilisent en solidarité avec les Gazaouis, organisant des sit-in et des occupations pour demander un cessez-le-feu et la fin des partenariats avec des institutions israéliennes. Au centre Pierre Mendès-France (Tolbiac), antenne de l’université Paris 1 Pantéhon-Sorbonne, un long blocus pour protester contre la guerre et obtenir l’arrêt des partenariats avec deux universités israéliennes se met en place dès le 5 Novembre 2023 et dépasse la période des fêtes. A chaque fois, les étudiants sont brutalisés et expulsés.
Ce dernier trimestre de 2023 est déjà révélateur de la complicité de la majorité de la classe politico-médiatique avec les massacres de Benjamin Netanyahu. Les médias déroulent la propagande de ce dernier et profite de la présence des insoumis sur les plateaux pour transformer leurs interviews en interrogatoires durant lesquels il ont dû subir la fameuse question très justement reprise par Malik Bentalha dans sa parodie de Cnews “Est-ce-que vous condamnez le Hamas?”. Et même si la condamnation des insoumis est répétée maintes fois, l’officialité médiatique n’en démord : ils seraient « ambigus ». Salissez, salissez, il en restera toujours quelque chose.
Pour aller plus loin : « Apologie du terrorisme » – L’Organisation Juive Européenne : l’association partisane du génocide à Gaza qui instrumentalise ce délit
2024 : la répression se poursuit à coup d’instrumentalisation du délit d’apologie du terrorisme
Si l’année 2024 débute avec une qualification claire par la Cour Internationale de Justice de risque de génocide, la censure de toutes les voix qui s’élevaient contre les crimes du gouvernement israélien, elle, ne ralentit pas y compris en France.
Imane Maarifi, infirmière française s’étant rendue deux semaines à Gaza avec l’association Palmed Europe, qui réunit des médecins venant en aide aux palestiniens a témoigné à l’assemblée nationale avant de finir perquisitionnée à son domicile puis placée en garde à vue le 5 septembre 2024 pour s’être opposée à la tenue d’un salon immobilier israélien à Paris. A l’origine de cette procédure finalement classée sans suite, un appel, qu’elle a passé au salon Hoche, qui accueillait, un salon immobilier israélien, soupçonné de proposer à la vente, des biens situés en Cisjordanie occupée et donc issus de la colonisation des territoires palestiniens.
Le 6 juin 2024, dans le 20e arrondissement de Paris, une cinquantaine de lycéens occupant le lycée Hélène-Boucher, ont appelé à l’arrêt des massacres à Gaza. Cette mobilisation leur a valu d’être gazés, menottés puis placés en garde à vue. Dans les rues, la donne reste la même. Instruction est donnée de réprimer sans retenue toutes les voix qui s’opposent au génocide. D’après les propres chiffres de Laurent Nunez, préfet de police de Paris, la manifestation du 28 octobre 2024 donnera lieu à 1359 amendes et 21 interpellations.
Le 20 octobre à 6h20 le secrétaire départemental de la CGT du Nord, Jean-Paul Delescaut, est réveillé par un escadron de policiers cagoulés et armés qui viennent l’arrêter pour « apologie du terrorisme », devant sa femme terrorisée. Pourquoi ? Pour avoir appeler à la « paix en Palestine » en dénonçant « l’occupation, l’apartheid et la colonisation ». En somme, pour avoir repris dans un tract les mêmes mots et positions que les instances internationales. Le délit d’apologie du terrorisme est ainsi transformé en instrument politique pour dérouler le rouleau compresseur de la répression.
Jean-Paul Delescaut est condamné le 18 Avril à une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille pour apologie du terrorisme et relaxé pour provocation à la haine raciale, pour un tract dénonçant la colonisation des territoires palestiniens et appelant à la mobilisation pour un cessez le feu immédiat.
D’où viennent les plaintes déposées ? Des associations relais de la propagande de Netanyahu dont l’Organiastion Juive Européenne (OJE), l’une des plus actives en la matière. Son objectif est assumé : faire taire toutes les voix qui dénoncent le génocide en cours à Gaza en utilisant les moyens de la justice. La convocation de la candidate LFI Rima Hassan découle d’une de leurs plaintes. De même, pour Mathilde Panot, l’’humoriste Guillaume Meurice, et bien d’autres personnalités.
Ainsi, le 30 avril 2024, Mathilde Panot présidente du premier groupe de Gauche à l’Assemblée Nationale est convoquée par la police dans le cadre d’une plainte pour apologie du terrorisme. Cette plainte renvoie au communiqué de la France Insoumise en réaction aux attaques du 7 octobre 2023 qui rappelait le contexte colonial à Gaza et en Cisjordanie et qui appelait à un cessez-le-feu immédiat et à la libération des otages. Comme les autres, elle est classée sans suite le 30 janvier 2025. Le classement sans suite répétitif indique bien le but de la manœuvre: intimider, dissuader, même si les lobbyes pro-Netanyahu eux-mêmes savent que la procédure n’ira pas au bout.
En parallèle, la France insoumise continue d’être ciblée par les accusations infâmantes d’antisémitisme et d’électoralisme. Les interdictions de conférences se multiplient notamment pour Jean Luc Mélenchon mais aussi Rima Hassan alors candidate sur la liste menée par Manon Aubry. A deux reprises, Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan sont interdits de parole à l’Université de Lille sous l’impulsion du député PS Jérome Guedj qui dénonça le logo de l’association étudiante à l’origine de l’invitation.
Outre la plainte pour apologie du terrorisme qu’elle a également subie et les interdictions de conférence, la censure de Rima Hassan se manifeste notamment dans les médias, d’abord caricaturée, ses propos tronqués et son temps de parole même écourté notamment lors de son dernier passage sur BFMTV le 9 Octobre 2024 où elle critique la ligne éditoriale de la chaine qui ont mené à des compliments fait par Olivier Rafowicz, porte-parole de l’armée israélienne adrésser à la chaine pour son traitement de la guerre.
Elle est alors sèchement coupée par les journalistes Olivier Truchot et Alain Marshall et son interview annulée. Le traitement médiatique qui lui est réservée mêle sexisme et racisme. Le 16 mars 2024, un journaliste de France Info affirme qu’elle est « instrumentalisée par LFI pour aller chercher le vote de banlieue ». Rima Hassan le recadre avec brio : « Votre question est déplacée. Je sais ce que je fais. J’ai fondé une organisation, j’ai travaillé 8 ans en tant que juriste spécialisée en droit d’asile. Seul LFI donne une agilité pour agir politiquement sur les droits humains. Je suis très honorée que l’on me donne cette place. »
La question posée par France Info révèle toute une ligne éditoriale de l’appareil-médiatico politique, encore en activité aujourd’hui. Bruno Retailleau l’a redit en ce début de mois de juin. Sur RTL, ce mercredi 4 juin, il déclare « Les insoumis, chaque jour, tisonne les braises de l’antisémitisme pour draguer le vote musulman. » Ce racisme crasseux part du postulat que les musulmans seraient antisémites et que LFI chercherait à les « draguer » en défendant la cause palestinienne. La boucle est bouclée.
Pour aller plus loin : Rima Hassan censurée, panique bourgeoise et « c’est la faute de l’ONU » au Liban pour LCI – La revue de presse de L’insoumission
Quand le rayon paralysant d’accusation d’antisémitisme n’est pas activée, le traitement médiatique flétrit. Ce vendredi 5 juin, les journalistes de BFMTV ont ainsi considéré la flottille de la liberté de « croisière ». Qu’est ce que la flottille ? Il s’agit d’un navire humanitaire, sur lequel est embarquée Rima Hassan et plusieurs militants de la paix, pour faire route vers Gaza et exiger la levée du blocus. 20 mois après le début du génocide, l’appareil médiatique n’en démord pas. L’heure est encore à la répression par tous les moyens possibles : par la force, la déformation, la salissure, ou la censure.
2024 est aussi l’année de la « censure avec 15 jours d’exclusion » pour le député insoumis Sébastien Delogu. Son crime ? Avoir brandi le drapeau Palestinien dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale en solidarité des Palestiniens massacrés dans le génocide perpétué par Benjamin Netanyahu. Quelques instants plus tôt, le ministre macroniste Franck Riester continuait de justifier les massacres de l’armée de Netanyahu après l’interpellation de l’insoumise Alma Dufour appelant le Gouvernement à agir enfin pour faire cesser le génocide.
Une « décoration pour l’insoumis » avait écrit Jean-Luc Mélenchon, évoquant la sanction sur Twitter, et une « honte pour toujours pour ceux qui l’ont votée », poursuivant : « Ne regardez pas ailleurs, le génocide est sous nos yeux ». Après le vote, Yaël Braun-Pivet avait exigé que l’insoumis quitte l’hémicycle. Arborant un signe de paix de ses mains, Sébastien Delogu est sorti après avoir accompli son devoir devant l’Humanité, contre la loi du plus fort.
2025 : les massacres et la censure s’intensifient
Cette première moitié de 2025 a vu le cessez le feu à Gaza rompu et les horreurs de l’armée génocidaire de Netanyahu amplifiée avec l’opération chariots de gédéon, pour autant la censure persiste en France.
Le 26 mars 2025, alors qu’elle avait organisé une minute de silence pour les victimes civiles à Gaza, après l’un de ses cours avec des élèves de seconde, une enseignante à Sens a été suspendue par le rectorat le 31 mars pour manquement à son obligation de neutralité en tant que fonctionnaire et subit une procédure disciplinaire.
Fin Avril 2025, une procédure de dissolution a été engagée contre le collectif Urgence Palestine ainsi que la Jeune Garde, mis sur le même plan que le collectif neo-nazi Lyon Populaire. Dès sa fondation, Urgence Palestine a affirmé sa volonté de lutter contre toutes les formes de racisme et de s’opposer fermement à tout propos ou acte antisémite. Regroupant des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l’auto-détermination du peuple palestinien. L’organisation appelle notamment au cessez-le-feu et à la fin du blocus, à la fin de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid, à des sanctions contre Israël et au soutien au peuple palestinien.
Le drapeau palestinien, est de plus en plus visé et susceptible d’etre censuré. Le 25 Mai, lors de la manifestation pour poursuivre la denonciation du génocide, un adolescent de 15 ans est interpellé par la police qui l’isole et le menace de finir en garde à vue si il ne retirait pas le drapeau dont il s’était vetu au début de la manifestation. Suite à la victoire du PSG le samedi 31 mai, le maire de Chalon ex-LR proche de Reconquête (parti d’Éric Zemmour), Gilles Platret annonce interdire le drapeau palestinien y voyant « un symbole des émeutiers, le signe de ralliement de bandes islamistes décidées à défier les institutions républicaines ».
Malgré tout, un vent tardif souffle sur les consciences : le retournement a commencé
Le 9 mai 2025 des personnalités qui avaient précédemment diffamés les positions des insoumis et des personnes qui soutenaient l’arrêt de la guerre à Gaza se sont soudainement posées en défenseurs d’une prise conscience bien tardive sur les massacres à Gaza. Nombreuses sont ces personnels qui ont usé de leur interventions médiatiques pour reprendre ces accusations diffamatoires et assimiler la critique du gouvernement d’extreme droite de Netenyahu pour de l’antisémitisme. En mars 2025, de nombreux socialistes signaient ainsi une tribune d’un collectif pro-Netanyahu pour interdire la critique d’Israel en l’assimilant à de l’antisémitisme. Parmi les signataires: Anne Hidalgo, maire PS de Paris, François Hollande, ancien président de la République, Laurence Rossignol, sénatrice PS, mais aussi Bernard Cazeneuve et Manuel Valls.
Aujourd’hui, Netanyahu est isolé un peu plus chaque jour, ainsi que ses alliés. Que cela continue ainsi.
Le vent souffle aussi à gauche notamment celle qui avait décidé de faire imploser la NUPES en 2023. Olivier Faure parlait au nom du PS de conséquences lourdes suite à la position de LFI après le 7 Octobre, Marine Tondelier déjà à la tête des écologistes le 12 octobre 2023 qui soulevait des « désaccords profonds » avec la France Insoumise ou encore Fabien Roussel qui déclarait le 16 octobre que le PCF avait définitivement rompu avec LFI.
Mieux vaut tard que jamais. Il reste désolant de voir que la gauche traditionnelle ait fait le choix durant toute cette séquence de tenter d’isoler la France Insoumise en contribuant à son lynchage politico-médiatique pour finalement rejoindre sa position 18 mois plus tard en reprennant enfin la qualification de génocide.
Depuis le 7 octobre 2023, le parti pris des insoumis a toujours été le respect du droit international. Outil imparfait certes mais précieux qui est le seul rempart au règne de la loi du plus fort. De l’autre côté, la droite à travers son ancien président Laurent Wauquiez peine toujours à soutenir explicitement le mandat d’arrêt émis contre Netanyahu (bafoué par la France récemment) et l’extrême droite par la voix de Marine Le Pen soutient éhontément le maintien des attaques dans la bande de Gaza.
Malgré les intimidations, les menaces de morts, les missiles avec leurs noms gravés dessus, tous les députés insoumis notamment Rima Hassan, David Guiraud ,Mathilde Panot, Aymeric Caron, Alma Dufour, Thomas Portes, Sebastien Delogu, n’ont jamais baissé les yeux face aux massacres à Gaza. LFI se tient aux côtés de toutes celles et ceux qui refusent de voir l’humanité faillir face à l’effacement de la population de Gaza.
La France doit cesser les discours creux et passer à l’action à travers les outils politiques, économiques et diplomatiques dont elle dispose pour faire pression sur le gouvernement génocidaire de Netanyahu. Pour conclure, les propositions de La France Insoumise ont toujours été et resteront les suivantes : cessez-le-feu, reconnaissance immédiate de l’État de Palestine, embargo sur les armes à destination d’Israël, suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, protections des civils et aide humanitaire et sanctions économiques contre l’État d’Israël et ses dirigeants.
Par Vincent Umarell