La France intensifie sa lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM), une menace majeure pour la santé mondiale. À l’occasion des assemblées internationales en mai 2025, le pays réaffirme son engagement et dévoile ses prochaines actions.

Les enjeux de la RAM

La RAM est une menace urgente. La France s’engage à agir pour la santé humaine et animale, et les écosystèmes.

Les actions de la France à l’international

La france renforce son implication internationale en appliquant l’approche “une seule santé“. Elle pilote notamment une action conjointe européenne (EU-Jamrai 2) via l’Inserm.

Priorités concrètes d’ici 2027

Le gouvernement lance de nouvelles actions sur la base de l’approche “une seule santé”, avec les priorités :

Renforcer la recherche : Prolongation du programme de recherche prioritaire piloté par l’Inserm jusqu’en 2026. Un second appel à projets en 2025 est anticipé.

Mieux surveiller pour mieux agir : Un groupe de travail Anses/Santé publique France sera mis en place en 2025. Une stratégie d’analyse de données s’appuiera sur le Health Data Hub et Green Data for Health.

Préserver les traitements existants : Travail conjoint santé humaine et animale pour maintenir un arsenal thérapeutique diversifié.

Sensibiliser : Mobilisation de la Conférence nationale de santé pour identifier les leviers de communication et de prévention.

* Alerter : Création d’une école universitaire de recherche à Toulouse en septembre 2025 sur l’antibioticité.

Une stratégie décennale pour structurer l’action

La feuille de route interministérielle 2024-2034 structure l’action autour de cinq axes principaux :

1. Mobilisation de tous les acteurs
2. Renforcement de la recherche
3. Optimisation de la surveillance
4. Préservation de l’arsenal thérapeutique
5. Influence internationale de la France

Le pilotage de cette stratégie est assuré par le SGAE en collaboration avec sept ministères et six agences.

FAQ – Questions fréquentes

Qu’est-ce que la RAM ?

La résistance aux antimicrobiens.

Quelle est l’approche suivie par la France ?

L’approche “une seule santé”.

Quelle action européenne la France pilote-t-elle ?

EU-Jamrai 2.

Qu’est-ce qui est mis en place en 2025 pour la surveillance ?

Un groupe de travail Anses/Santé publique france.

Où se tiendra la nouvelle école universitaire de recherche ?

À Toulouse.

Tableau Récapitulatif des actions clés

| Action | Objectif | Échéance | Pilotes/Partenaires |

| :——————————————- | :—————————————————————————- | :—————- | :————————————————————————— |

| Prolongation du programme de recherche Inserm | Explorer les domaines insuffisamment étudiés. | 2026 | Inserm |

| Appel à projets complémentaire | Stimuler l’innovation et de nouvelles connaissances. | 2025 | Divers organismes de recherche |

| Groupe de travail Anses/SpF | Développer une surveillance intégrée pour ajuster les politiques. | Rentrée 2025 | Anses ,Santé publique France |

| stratégie d’analyse des données | Améliorer la prédiction et l’action publique. | En cours | Health Data Hub, Green Data for Health |

| Travail conjoint santé humaine et animale | Maintenir un arsenal thérapeutique diversifié. | En cours | Ministères de la santé et de l’agriculture, professionnels de la santé |

| Mobilisation de la Conférence nationale de santé | identifier les leviers de communication et de prévention les plus efficaces. | En cours | Conférence nationale de santé, professionnels de la santé |

| Nouvelle école universitaire de recherche | Formation sur l’antibioticité selon l’approche “une seule santé”. | Septembre 2025 | Université de Toulouse, chercheurs et experts internationaux |

À l’occasion de l’Assemblée mondiale de la Santé du 19 au 27 mai 2025, et de la session générale de l’Organisation mondiale de la santé animale du 26 au 30 mai 2025, la France réaffirme l’urgence de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM), l’une des dix menaces les plus graves pour la santé mondiale, et annonce une série de priorités pour les deux prochaines années.

Porter la voix de la France à l’international

Ces dernières années, la France a renforcé son implication internationale dans la lutte contre la RAM, à travers la mise en œuvre de l’approche “une seule santé”, l’une des priorités fixées par la stratégie française en santé mondiale (2023-2027). Elle pilote ainsi, via l’Inserm, une action conjointe européenne dédiée à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens et aux infections associées aux soins (EU-Jamrai 2). Dans les années à venir, la France poursuivra cette dynamique et renforcera son engagement international en s’investissant pleinement au sein des futurs thèmes.

Priorités concrètes d’ici 2027

Pour mettre en œuvre ces priorités, le gouvernement lance de nouvelles actions articulées autour de la mise en œuvre de l’approche “une seule santé”, qui reconnaît les liens entre la santé humaine, la santé animale et les écosystèmes :

Renforcer : Le program de recherche prioritaire piloté par l’INSERM, lancé en 2021, est prolongé jusqu’en 2026. Un appel à projets complémentaire sera publié en 2025 pour explorer les domaines insuffisamment étudiés.

Mieux surveiller pour mieux agir : Un groupe de travail conjoint Anses/Santé publique France sera lancé à la rentrée 2025, afin de développer une surveillance intégrée, dans le but de mieux analyser les résistances et ainsi ajuster les politiques. De plus, une stratégie ambitieuse d’analyze des données pourrait s’appuyer sur le Health Data Hub et le Green Data for Health, pour améliorer la prédiction et l’action publique.

Préserver les traitements existants : Un travail conjoint en santé humaine et animale sera mené pour proposer différentes mesures visant à maintenir un arsenal thérapeutique diversifié, indispensable pour garantir l’efficacité des antimicrobiens.

Sensibiliser : La Conférence nationale de santé sera mobilisée pour identifier les leviers de communication et de prévention les plus efficaces.

Alerter : En septembre 2025 à Toulouse, une nouvelle école universitaire de recherche assurera une formation sur l’antibioticité selon l’approche “une seule santé”.

Une stratégie décennale pour structurer l’action

Toutes ces mesures découlent de la feuille de route interministérielle 2024-2034 adoptée en septembre 2024. Elle s’articule autour de cinq axes structurants :

1. Mobilisation de tous les acteurs
2. Renforcement de la recherche
3. Optimisation de la surveillance
4. Préservation de l’arsenal thérapeutique
5. Influence internationale de la france

Son application est contrôlée par le Secrétariat général des affaires européennes (SGAE), sept ministères (Éducation nationale, Santé, Économie, Europe et Affaires étrangères, Écologie, Agriculture, Enseignement supérieur et Recherche), ainsi que six agences ou opérateurs :

Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ;
Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) ;
Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) ;
Haute Autorité de santé (HAS) ;
Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ;
* Santé publique France (SpF).

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