Le micro-trottoir choc de Mickaël Lelièvre : entre lucidité populaire et rejet de la propagande officielle

Le 26 juin à 17h, Mickaël Lelièvre est allé sonder les rues de France. Thème du jour : Israël, Iran, le spectre d’une guerre mondiale, et l’alignement sans débat de la diplomatie française. Verdict ? Une fracture nette entre les citoyens et leurs dirigeants. Et une colère froide qui monte.

La guerre ? Plus personne n’y croit par hasard

Dans les témoignages recueillis, une évidence s’impose : la guerre mondiale n’est plus une crainte marginale. C’est une hypothèse intégrée, anticipée. Le conflit entre Israël et l’Iran agit comme un révélateur. Chacun sent que le moindre incident peut déclencher une réaction en chaîne, jusqu’à un chaos global.

Mais ce qui frappe, c’est la maturité du discours. Les gens ne s’emballent pas, ne fantasment pas. Ils observent. Ils savent que l’escalade ne s’arrêtera pas à Gaza ou à Téhéran. Ils savent aussi que la France, même sans soldats sur place, paiera le prix : hausse des prix, tension sociale, risque terroriste, choc migratoire.

La France jugée complice par soumission

La critique revient sans détour : la politique étrangère française est jugée alignée, soumise, humiliée. Washington décide, l’OTAN applique, Paris suit. « On est les larbins », lâche un passant. Et ce n’est pas une provocation isolée : c’est un sentiment généralisé.

Les Français interrogés rejettent en bloc l’idée d’un soutien militaire. Pas un euro. Pas un soldat. Ils n’ont pas oublié l’Irak, la Libye, l’Afghanistan. Des guerres pour rien, sinon pour le chaos, et toujours au nom des “valeurs”. Cette fois, ils disent non. Fermement.

Macron soupçonné de cynisme stratégique

Un autre constat émerge : la méfiance vis-à-vis du pouvoir est devenue radicale. Certains avancent une hypothèse lourde : et si Macron avait intérêt au chaos ? Un conflit majeur, c’est la possibilité d’un état d’urgence prolongé. D’une suspension du jeu démocratique. D’un contrôle renforcé des oppositions.

Ce n’est plus du complotisme pour ceux qui en parlent. C’est de la stratégie froide. Du réalisme. Macron, comparé à un “Zelensky à la française”, serait tenté d’instrumentaliser la guerre pour reprendre la main. Le doute est profond, et il ne vient pas des extrêmes : il vient de la rue.

Une rupture avec les médias et l’élite

Enfin, le rejet des médias est total. Les Français ne croient plus en la neutralité journalistique. Ils dénoncent un double standard permanent : l’indignation sélective, le soutien aveugle à Israël, et l’occultation des crimes des autres alliés.

Le mot “propagande” revient souvent. Comme un constat, pas comme une insulte. La fracture est là : les gens n’écoutent plus les récits officiels. Ils s’en détournent, parfois brutalement, mais avec un sens critique hérité de l’Histoire.

Une colère lucide, une conscience politique aiguisée

Ce qui ressort, ce n’est pas un délire de fin du monde. C’est une lucidité tranquille, brutale, mais fondée. La France n’est plus un acteur souverain. La guerre sert des intérêts qui ne sont pas les siens. Et la population refuse désormais de suivre les yeux fermés.

Une phrase résume tout : “Plus jamais ça”. Pas par peur. Mais par expérience.