AFFAIRES. Ce n’est pas sans émotion que le propriétaire de Fleuriste Bergeron, Camil St-Onge, a annoncé mercredi matin que l’entreprise passera aux mains de l’homme d’affaires Gilles Soucy. Après plus de 50 ans au sein du commerce de fleurs, l’heure de la retraite, ou presque, a sonné pour le drummondvillois.

Fondé en 1972 par Gérald et Sylvie Bergeron, Fleuriste Bergeron est une figure connue dans la préparation de fleurs de toutes sortes.

Camil St-Onge a vendu le Fleuriste Bergeron à Gilles Soucy. Le denturologiste Daniel Laocque est le nouveau propriétaire du bâtiment de la rue Hébert. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Camil St-Onge a repris les rênes de l’entreprise il y a 28 ans et souhaite maintenant passer à autre chose.

«J’aime mes clients! J’ai encore la passion, mais j’ai quelques amis de mon âge qui sont décédés au cours de la dernière année… Je suis chanceux, je suis en santé et je veux pouvoir profiter de la vie avec ma conjointe, mes enfants et mes petits-enfants. Je veux aussi voyager. Je ne pars pas demain, mais si j’ai un mot à dire à ma clientèle, c’est un énorme merci pour la confiance renouvelée année après année», a confié M. St-Onge, envahi par l’émotion.

Fleuriste Bergeron pourra compter sur un entrepreneur chevronné, Gilles Soucy, qui souhaite amener le commerce à un autre niveau.

«Il m’a offert ça l’an dernier. J’ai décidé d’embarquer même si j’ai déjà plein d’autres projets! J’aime ça. On va aménager l’ancien presbytère de l’église Immaculée-Conception, sur le chemin du Golf, pour offrir les fleurs. Il y aura aussi un espace café et repas semblable au Rose café sur le boulevard Lemire. Ce qu’on fait là-bas, on va le répéter ici. Je vous promets que ce sera beau», a expliqué l’octogénaire.

Fleuriste Bergeron déménagera dans le presbytère de l’ancienne église Immaculée-Conception. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Au cours des prochains mois, Camil St-Onge va s’assurer que la transition puisse se faire de façon fluide.

«Je vais être un mentor au début pour ensuite laisser la place tranquillement. Je compte travailler quelques jours par semaine, mais est-ce que je vais être capable? Les clients me demandent déjà quels jours je vais travailler pour que je puisse les servir!» a rigolé le futur retraité.

L’échéancier n’a pas encore été fixé, mais le nouveau propriétaire du bâtiment estime que le tout devrait se faire dans la prochaine année.

Le bâtiment changera de vocation

À la suite du déménagement de Fleuriste Bergeron sur le chemin du Golf, après 18 ans passés sur la rue Hébert, le bâtiment vacant sera voué à une nouvelle vocation. C’est le denturologiste Daniel Larocque qui s’est porté acquéreur des infrastructures. «J’ai déjà deux cliniques à Drummondville et j’ai acquis quelques cabinets de confrères qui planifient leur retraite tranquillement.

Le denturologiste Daniel Larocque, à gauche, a acquis le bâtiment de la rue Hébert. (Photo : Ghyslain Bergeron)

On va regrouper tout le monde, six denturologistes et les autres employés, au même endroit ici, sur la rue Hébert. C’est central, il y a du stationnement. On va certainement trouver un nom général pour accueillir tout le monde au sein de l’entreprise. On a de la relève, ce sera un beau legs le temps venu», a précisé M. Larocque.

L’histoire de Fleuriste Bergeron

Ils se font de plus en plus rares les commerces qui fêtent plus de 50 ans d’histoire. Fleuriste Bergeron fait partie de ce groupe sélect. Camil St-Onge peut se targuer d’avoir fleuri, à tour de rôle, le quotidien de nombreuses personnes.

«J’ai commencé par aider la famille Bergeron, car j’étais ami avec Marc, le fils de la fondatrice. J’ai aidé à peindre, j’ai passé le balai lorsqu’ils ont loué le commerce de la rue Lindsay en 1972. Dans la vie, je voulais être comptable. Pendant mon stage de deux semaines, j’ai réalisé que ce n’était pas ça que je voulais faire. Alors, comme j’étais déjà employé en tant qu’étudiant chez le fleuriste, je m’occupais de la maintenance, Mme Bergeron et son défunt époux Gérald, m’ont offert un poste dans la boutique. J’ai tout appris sur le tas et sans ses précieux conseils, je ne serais pas le fleuriste que je suis aujourd’hui.»