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CHRONIQUE - Nul ne semble voir la contradiction dans le fait d’exalter l’islamité d’un homme dont la réussite doit tout à un État non musulman. Car les nations soumises à la loi de Mahomet n’offrent pas le quart des droits et privilèges que l’Oncle Sam dispense à ses citoyens et résidents.
Le mardi 4 novembre, Zohran Mamdani, candidat du Parti démocrate, s’est imposé à la mairie de New York avec 50,4 % des suffrages, devançant Andrew Cuomo – l’ex-gouverneur de l’État de New York déchu, qui s’est présenté sous bannière indépendante – et le républicain Curtis Sliwa.
«Je suis jeune, malgré tous mes efforts pour vieillir. Je suis musulman. Je suis un socialiste démocrate. Et, plus accablant encore, je refuse de m’excuser pour cela», lança-t-il dans son discours de victoire. Ce n’est point sous le soleil cubain, ni sur les rivages vénézuéliens, ni dans les monts nicaraguayens, mais au cœur du capitalisme mondial que Mamdani revendique sans ambages sa filiation socialiste. L’historien français François Furet, dans Le Passé d’une illusion, soulignait ce paradoxe unique de la démocratie moderne : sa capacité à engendrer des enfants qui haïssent le régime qui les nourrit, respirant l’air qu’ils maudissent sans en avoir connu d’autres. Mamdani a beau être né à l’extérieur de ce…


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