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Faux féminisme, vrai racisme : Némésis, le visage fémo-identitaire de l’extrême droite

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Némésis. Mensonges, victimisation, racisme maquillé sous couvert de féminisme : retour sur l’histoire et les actions du collectif Némésis, qui se revendique féministe tout en diffusant des idées d’extrême droite. Un collectif soutenu par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. « L’objectif est le même entre Alice Cordier et Anne-Thaïs du Tertre d’Escoeuffant, dit Thaïs […]

Némésis. Mensonges, victimisation, racisme maquillé sous couvert de féminisme : retour sur l’histoire et les actions du collectif Némésis, qui se revendique féministe tout en diffusant des idées d’extrême droite. Un collectif soutenu par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. « L’objectif est le même entre Alice Cordier et Anne-Thaïs du Tertre d’Escoeuffant, dit Thaïs d’Escufon. Ils veulent détourner le féminisme pour alimenter leur haine raciste. », résumait le député LFI Raphaël Arnault à la veille du 8 mars. Notre article.

Némésis : qu’est-ce que c’est ? 

Némésis est un groupe de féministe identitaire fondé en 2019 en opposition au mouvement féministe progressiste et majoritaire. Elles marquent cette opposition en se définissant comme des « féministes mais anti-immigration ». Leur présence est marquée par des actions coup de poing comme par exemple des collages ou « happenings » visant des lieux symboliques ou des rassemblements féministes classiques. Les militantes font notamment souvent apparition dans les manifestations féministes pour passer leur message à travers des slogans chocs.

Pour aller plus loin : Dans la Creuse, LFI se mobilise contre le groupuscule raciste d’Alice Cordier et le RN

Ce mouvement a été créé par Alice Cordier qui est leur porte-parole. Elle porte le discours du collectif à travers les médias où elle a fait beaucoup parler d’elle pour des positions contre les féministes intersectionnelles qu’elle qualifie d’« idéologiques ». Elle reproche par exemple aux féministes de ne pas condamner toutes les violences, notamment celles commises par des étrangers. 

Un collectif fémo-nationaliste

Le collectif Némésis s’ancre à travers ce type de discours dans une logique de fémo-nationalisme. Comme le définit la politologue Magali Della Sudda, chercheuse au CNRS, le fémo-nationalisme est « l’appropriation des droits des femmes par des groupes nationalistes pour légitimer des discours racistes ou xénophobes ». Cela passe par une racialisation du sexisme. Elles considèrent que les hommes commettant des violences sexistes et sexuelles sont des personnes étrangères. Et par conséquent, le danger pour les femmes blanches serait les musulmans. Or, les études sur le sujet démontrent implacablement que les victimes de violences sexuelles connaissent le plus souvent leurs agresseurs et ont lieu dans tous les milieux sociaux et à tous les âges.

Le rapport de 2023 du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) montre que 80 à 90 % des agressions sexuelles ont lieu dans la sphère privée ou par des proches. Pour préciser cette idée, nous pouvons prendre l’exemple du procès Pelicot. Dans les différents agresseurs, il y a des hommes de différentes classes sociales, de différents âges, mais viennent tous de la même région. Parmi ses agresseurs, des hommes aux métiers très respectables et utiles à notre société, par exemple, un pompier.

Il faut en finir avec l’image des agresseurs comme des monstres. Des agresseurs qui agresseraient leurs victimes dans une ruelle tard le soir. Les hommes violents sont des hommes comme tout le monde. Cette idée est développée par Rose Lamy dans son livre Les bons pères de familles où elle montre que les hommes violents sont des hommes hors de la société, mais des hommes du quotidien. Ce sont nos pères, nos frères, nos amis et leurs comportements sont permis par la société patriarcale et la culture du viol. Cette remise en cause du statut d’agresseur va à l’encontre du discours de Nemesis.

Il y a quelques jours, le collectif écrivait sur leur compte instagram : « un afgan condamné à seulement un an de prison avec sursis pour les agressions sexuelles de deux adolescentes ». Par ce post, elles cherchent à construire un narratif pour persuader que l’impunité s’appliquerait aux étrangers. Or, elles ne dénoncent pas cette impunité lorsque l’agresseur est blanc, français et ayant une place importante dans notre société.

En effet, seul 1 % des viols sont condamnés en France selon l’observatoire national des violences faites aux femmes. La question n’est donc pas l’origine de l’agresseur, mais un problème structurel de la justice. Ces enjeux peuvent s’expliquer notamment par un grand manque de moyens et de formations pour pouvoir répondre précisément à ses enjeux. 

Provoquer pour se poser en victimes

Une partie de leur militantisme important se fait sur les réseaux sociaux. Elles partagent notamment leur passage dans les médias. Mais s’en servent également pour raconter des mensonges et se victimiser. Après, s’être introduit dans la manifestation du 8 mars 2025, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, avec une banderole où était écrit : « Violeur français→ en prison / Violeur étrangers Prison+ avion » ou des slogans comme « gauchiste à genoux némésis debout ».

Les services d’ordre les ont fait sortir des manifestations, car elles n’y avaient pas leur place. Elles ont alors fait des vidéos pour dire que les personnes de gauche les auraient agressées et en ont profité pour cracher sur les « gauchistes » et les « féministes ». Ces méthodes sont typiques des mouvements d’extrême droite : provoquer pour polariser, puis se poser en victimes de la « censure gauchiste ».

Un collectif anti-avortement d’extrême droite ?

Dans une récente vidéo, elles disent ne pas être contre l’avortement. Mais ne pas se positionner sur cette question car cela ne fait pas consensus en leur sein. Cela montre une idée de qui sont ces militantes. 

Bien qu’elles se revendiquent de droite, la question se pose et est vite répondue. En effet, si nous caractérisons l’extrême droite comme un courant de pensée politique qui met en avant un fort nationalisme et qui favorise les personnes possédant la nationalité du pays au détriment des étrangers, d’autres cultures ou religions que celle du pays… Nemesis semble cocher toutes les cases. Ce collectif reprend les grands thèmes de l’extrême droite : l’immigration qui gangrène le pays et l’islamisme aussi.

À titre d’exemple, Alice Cordier dit en parlant des femmes voilées qu’elles « sont des activistes pour un islam politique ». Ce qui marginalise et essentialise, de fait, une partie des femmes de la population selon leur religion. Le racisme se définit dans la loi « par des propos, des comportements ou des violences à l’égard d’une personne en raison de son origine ou de sa religion ». Conclusion : Némésis est un collectif raciste.

Si cela n’est pas assez convaincant, elles ont soutenu sur les réseaux sociaux, Marine Le Pen suite à sa condamnation pour détournement de fonds publics. Marine Le Pen, député du Rassemblement National dont le Conseil d’État a dit qu’il était un parti d’extrême droite.

Pour aller plus loin : Portait – Julien Odoul, ce député RN qui se moquait du suicide d’un agriculteur

Elles ont également soutenu une proposition de loi de Julien Odoul lui-même impliqué dans l’affaire des attachés parlementaires. Mais qui a aussi tenu des propos sexistes envers Manon Aubry. En effet, sur un plateau, il lui a demandé « de boire un verre d’eau pour se calmer » afin de décrédibiliser sa colère. Étrange de soutenir un tel homme pour une organisation dénonçant « toutes les victimes de violence ». Le même Julien Odoul déclarait sur LCI « Je suis pas blonde, moi », à l’intention d’une autre intervenante sur le plateau sur lequel il était invité.

En conclusion, Némésis incarne une dérive préoccupante : l’instrumentalisation des luttes féministes à des fins racistes et nationalistes. Derrière un discours soi-disant féministe, elles diffusent des idées qui renforcent les divisions et invisibilisent les véritables causes des violences sexistes et sexuelles : le patriarcat, et non l’origine des agresseurs.

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