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Faut-il vraiment vacciner tous les plus de 65 ans contre le zona ?

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L’éruption cutanée que le zona provoque peut s’accompagner de brûlures, et laisser place, dans certains cas, à des douleurs chroniques tenaces et invalidantes.

L’éruption cutanée que le zona provoque peut s’accompagner de brûlures, et laisser place, dans certains cas, à des douleurs chroniques tenaces et invalidantes. THANH / stock.adobe.com

Les généralistes enseignants s’interrogent sur la pertinence de vacciner tous les «séniors» contre cette maladie causée par la réactivation du virus de la varicelle zona.

Est-il vraiment opportun de vacciner des millions de seniors contre le zona ? La question divise, alors que le vaccin Shingrix vient d’être intégré au calendrier vaccinal français. Plébiscité pour son efficacité, ce vaccin suscite aussi des interrogations sur la pertinence de sa généralisation à grande échelle. « Dans un système où les ressources sont contraintes, nous nous étonnons du choix de consacrer un budget aussi élevé pour un vaccin dont le bénéfice en population générale demeure assez modeste », souligne ainsi Rémy Boussageon, président du comité scientifique du Collège national des généralistes enseignants (CNGE).

Car si Shingrix affiche une réelle efficacité, le débat porte moins sur ses qualités intrinsèques, que sur son utilité réelle… et son coût. Ce vaccin, qui peut être administré aux personnes immunodéprimées, a démontré une efficacité de 79 % contre le zona, et de 87% contre les douleurs chroniques dues à la maladie (les fameuses névralgies post-zostériennes).

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Le zona est la réactivation du virus de la varicelle, généralement sans gravité, mais parfois redoutablement douloureux. L’éruption cutanée qu’il provoque peut s’accompagner de brûlures, et laisser place, dans certains cas, à des douleurs chroniques tenaces et invalidantes. Chaque année 230.000 personnes sont concernées. «Et le risque augmente avec l’âge. Avant 40 ans, on compte deux cas de zona pour 1000 personnes. À 50 ans, c’est 7 à 8 cas. Après 80 ans, on monte à 10 cas», précise le Pr Anne-Laure Crémieux, présidente de la commission technique des vaccinations de la Haute autorité de santé (HAS). L’immunosénescence, autrement dit le déclin du système immunitaire lié à l’âge, rend les plus âgés particulièrement vulnérables. Résultat : les plus de 65 ans représentent à eux seuls 72 % des quelque 3000 hospitalisations annuelles dues au zona.

C’est sur cette base que repose la stratégie vaccinale actuelle : proposer Shingrix à l’ensemble des plus de 65 ans. «Cette décision vise aussi à simplifier le calendrier vaccinal», souligne le Pr Crémieux. En effet, à partir de cet âge sont recommandés chaque année les vaccins contre le Covid, la grippe et le pneumocoque et un rappel diphtérie, tétanos, polio.

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Mais le CNGE pointe un décalage entre ce déploiement massif et le bénéfice estimé en population générale. «Pour éviter un cas de zona sur 3,7 ans, il faut vacciner 34 personnes. Et 293 pour prévenir une névralgie post-zostérienne», insiste le professeur Rémy Boussageon, citant une étude parue dans le New England Journal of Medicine en 2016. Et le tout pour un coût de 320 euros les deux doses. À l’échelle nationale, si les 16 millions de personnes éligibles recevaient le vaccin, l’addition pourrait grimper à 6 milliards d’euros sur cinq ans. De quoi faire tousser les budgets déjà contraints de la santé.

Anne-Laure Crémieux relativise ces objections : «Plusieurs études internationales ont montré que la vaccination contre le zona pouvait être considérée comme "coût-efficace", si l’on prend en compte l’ensemble des coûts directs et indirects de la maladie. Et il faut garder en tête que peu d’interventions de santé publique sont aussi efficaces que la vaccination, surtout dans une population vieillissante. L’OMS elle-même classe les vaccins parmi les mesures de prévention les plus coût-efficaces. »

Quoi qu’il en soit, la vaccination contre le zona n’est pas obligatoire : elle repose sur une recommandation, à discuter avec son médecin traitant. Et c’est bien là que tout va se jouer. Le CNGE, sceptique sur le bénéfice collectif de cette campagne, a d’ailleurs conçu un outil d’aide à la décision pour aider les médecins à évaluer, au cas par cas, l’intérêt de proposer le vaccin. Son succès dépendra donc de l’adhésion du corps médical, mais aussi de la perception des plus de 65 ans. Si la réticence reste de mise pour les vaccins contre la grippe et le covid, cela pourrait être différent pour le zona. Une étude parue en 2020 dans la revue scientifique Vaccine, menée à Lyon auprès de 900 personnes de plus de 65 ans, montre que 69% d’entre eux accepteraient un vaccin s’ils avaient des facteurs de risque.

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