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Extrême droite : face aux violences racistes dans le Jura, l’indifférence des autorités

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Extrême droite. Le dimanche 18 mai, un homme est frappé et menacé en pleine rue, à Lons-le-Saunier (Jura). La raison ? Il a simplement exprimé son désaccord avec les idées racistes de deux skinheads, qui prônaient la « défense de la race blanche ». Le 23 mai, la ville voisine d’Arbois est le théâtre d’une violente agression raciste […]

Extrême droite. Le dimanche 18 mai, un homme est frappé et menacé en pleine rue, à Lons-le-Saunier (Jura). La raison ? Il a simplement exprimé son désaccord avec les idées racistes de deux skinheads, qui prônaient la « défense de la race blanche ». Le 23 mai, la ville voisine d’Arbois est le théâtre d’une violente agression raciste d’extrême droite, vraisemblablement par des sympathisants du Rassemblement National (RN).

Pourtant, malgré ces attaques et les avertissements des observateurs locaux, les autorités ne prennent pas la mesure des agressions et en minimisent la portée. La presse locale, dans sa majorité, suit la version de la préfecture. Difficile pourtant de se voiler la face : l’extrême droite et son cortège de violences ont planté leurs griffes en Franche-Comté depuis déjà longtemps. Notre brève.

Une gifle par des militants d’extrême droite en plein jour

Alors qu’un passant aperçoit dans les rues de Lons-le-Saunier deux hommes vêtus de noir, bardés de symboles néonazis, tiennent des propos racistes, déplorant le déclin de la « race blanche ». Le passant réagit alors spontanément : « Vous dites n’importe quoi ». C’en est apparemment trop pour les deux crânes rasés, qui intimident, insultent et finalement frappent leur contradicteur, avant de partir.

Les officiers de police locaux dénoncent là un acte isolé, une version relayée par une partie de la presse locale. Version démentie par des années d’alertes lancées par les militants et organisations antiracistes jurassiennes : les symboles néonazis fleurissent de plus en plus sur les murs des villes, mais les autorités demeurent aveugles.

Agression raciste dans un bar : des sympathisants du RN soupçonnés

Quelques jours plus tard, une bagarre éclate en terrasse, à Arbois (Jura), et les insultes racistes pleuvent également, ponctuées d’un « en 2027 tu vas dégager ». Un avant-goût de ce qui attend le pays si le RN prend un jour le pouvoir. Alors qu’Amnesty International se dit prête à soutenir tout dépôt de plainte, les Insoumis jurassiens dénoncent l’agression.

communiqué LFI Jura contre l'extrême droiteCommuniqué des Insoumis du Jura contre les violences de l’extrême droite

Ils pointent aussi la montée en puissance des actes et discours racistes dans le département : entre l’agression de Lons, et les divers tags racistes, voire nazis qui se mettent à apparaître dans les villes jurassiennes. À mille lieues donc de la version des autorités locales.

En réponse, les Insoumis du département se sont rassemblés le 29 mai à Arbois, contre les violences décomplexées de l’extrême droite. Entre ces agressions, ou encore les menaces infâmes subies par Séverine Véziès, co-cheffe de file LFI à Besançon et membre de la coordination nationale du mouvement, de la part de la même extrême droite, la réponse des Insoumis à ces violences restera la même : ne rien céder, et mobiliser le peuple contre le racisme.

Pour aller plus loin : Contre l’extrême droite, relire Frantz Fanon

Par Alexis Poyard

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