Le changement climatique frappe fort : 53 % des sols européens en sécheresse, des agriculteurs au bord du gouffre. Les solutions existent comme le renouvellement urgent du patrimoine de production et des canalisations ou le déploiement et le renforcement de la gestion publique, locale et citoyenne. Mais les profits passent avant l’urgence. Notre brève.

Sécheresse historique en Europe : 42 % des terres en déficit d’eau, 5 % en alerte rouge

Le constat est alarmant : plus de la moitié des sols européens et méditerranéens souffraient de sécheresse mi-mai, un record absolu depuis 2012, selon les données de l’European Drought Observatory. Certaines régions atteignent des niveaux catastrophiques, comme l’Ukraine (19 % du territoire en alerte rouge) ou la Syrie (plus de 20 %). Le Royaume-Uni subit son printemps le plus sec depuis un siècle, avec 98 % de ses terres assoiffées et des réserves d’eau au plus bas.

Pendant ce temps, la Banque centrale européenne alerte sur les risques économiques majeurs de cette crise, qui pourrait amputer l’économie européenne de 15 % de sa production agricole. Une situation appelée à s’aggraver avec le dérèglement climatique, alors que les gouvernements européens continuent de saboter les politiques écologiques sous pression des lobbies industriels.

« L’eau est un bien commun, pas une marchandise » : la méthode insoumise pour résoudre la crise de l’eau

Face à l’urgence climatique et à la privatisation de l’eau, la France insoumise propose un véritable plan complet de l’eau. D’abord, instaurer la règle bleue. Ne pas prendre plus d’eau que la Terre peut en reconstituer. Puis, sanctuariser le cycle naturel de l’eau en interdisant les mégabassines et en lançant un vaste plan de restauration des écosystèmes aquatiques. Ensuite, créer un Haut-Commissariat à l’Eau, doté de moyens coercitifs pour imposer une gestion 100 % publique et transparente, des montagnes jusqu’au robinet.

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La France insoumise arrêtera la privatisation de l’eau, et favorisera la gestion publique et citoyenne des réseaux, tout en instaurant une tarification sociale progressive. Rénover les canalisations (où 20 % de l’eau se perd aujourd’hui en Hexagone, jusqu’à 60 % en Outre-mer) permettra de réaliser des économiques d’eau et de finances.

Enfin, cette politique s’inscrira dans un cadre international ambitieux : reconnaissance du crime d’écocide, défendre un traité d’interdiction des plastiques, un traité pour contraindre les multinationales à respecter les droits humains et l’environnement. L’eau n’est pas une marchandise, mais un bien commun de l’humanité. C’est la clef de voute de la bifurcation écologique.

Par Ulysse