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Etats-Unis et BRICS vont-ils trouver une entente en sacrifiant les Palestiniens?

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La Guerre d’Iran s’est arrêtée et le monde est soulagé. Mais pendant ce temps le massacre des Palestiniens de Gaza continue. Et ceci nous amène au cœur de la question essentielle de notre époque. Comment reconstruire un ordre international? La menace russe de soutenir plus activement l’Iran a été décisive, le lundi 23 juin, pour faire désescalader la guerre. Donald Trump a saisi la balle au bond, puisqu’Israël le suppliait d’obtenir un cessez-le-feu. On imagine qu’un président américain lucide sur l’affaiblissement des Etats-Unis puisse généraliser l’accord trouvé, même s’il est précaire, pour suspendre les hostilité entre Israël et l’Iran. Mais on remarque aussitôt que le massacre des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie continuent. Et cela nous fait prendre conscience du fait qu’il n’y aura pas de reconstruction de l’ordre international si les droits des Palestiniens ne sont pas pleinement reconnus. La question de la Palestine est devenue la pierre de touche: soit il émergera un nouvel ordre international dans lequel les Palestiniens auront toute leur place, soit la loi de la jungle continuera.

Cliché @TheCradle – La famine a atteint les enfants de Gaza.

La Guerre d’Iran a cessé au bout de douze jours. Aujourd’hui, on comprend bien la séquence, telle qu’elle s’est déroulée:

+ Alors que les Etats-Unis étaient en négociation avec l’Iran, Benjamin Netanyahou a voulu forcer le destin et entraîner les USA dans une nouvelle guerre au Proche-Orient.

+ La guerre, commencée de manière spectaculaire, s’est retournée contre les Israéliens, Donald Trump a vu le danger, pour sa position en politique intérieure et pour la réputation de la technologie américaine à la base du bouclier antimissile israélien, mis en difficulté par si la guerre se prolongeait.

+ C’est alors que Trump s’est lancé dans une mise en scène dont nous avons été parmi les premiers, au Courrier des Stratèges, à vous faire saisir la nature: j’ai parlé dans un article de frappes sur l’Iran organisées comme « un match de catch », dans la nuit du 21 au 22 juin. Le lendemain, 23 juin, l’Iran a organisé une frappe non moins démonstrative sur une base américaine au Qatar.

+ Puis, en moins de vingt-quatre heures, une suspension d’hostilités a été accouchée au forceps. L’élément le plus intéressant, c’est la manière dont le gouvernement russe est intervenu: le simple fait que Vladimir Poutine ait confirmé au ministre iranien des Affaires étrangères Araghchi qu’en cas de guerre longue la Russie approvisionnerait son pays, a permis à Donald Trump de forcer la main aux alliés politiques de Netanyahou, moins disposés que lui à arrêter la guerre,

Cet épisode est très important, puisqu’il prouve qu’une entente est possible entre les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Iran, au moins sur un nombre minimal de sujets.

Après le cessez-le-feu entre Tel-Aviv et Téhéran, le génocide de Gaza continue

La fin de la Guerre d’Iran n’a pas mis fin au génocide des Palestiniens de Gaza:

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a annoncé le 28 juin qu’au moins 66 enfants étaient morts de faim depuis le début du siège de Gaza par Israël, imputant ces décès au blocus imposé par Tel-Aviv, à la fermeture des points de passage et à l’interdiction de livraison des préparations pour nourrissons.

La déclaration a exhorté les institutions internationales, arabes et islamiques à intervenir immédiatement pour ouvrir les points de passage et permettre l’acheminement de nourriture et de médicaments à Gaza « avant qu’il ne soit trop tard ».

Ce bilan s’inscrit dans un contexte d’intensification des frappes aériennes israéliennes qui continuent de viser les civils affamés qui attendent dans les zones dites « d’aide humanitaire ». (…)

L’Organisation mondiale de la santé a averti que 112 enfants sont hospitalisés chaque jour en raison de malnutrition sévère. Les responsables de l’ONU affirment que toute la population de Gaza reste menacée par la famine, car Tel-Aviv continue de bloquer la majeure partie de l’aide et d’utiliser comme arme le peu qui est autorisé à entrer.

Selon l’ONU, la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), financée par les États-Unis, a causé environ 600 morts et près de 4 000 blessés parmi les Palestiniens qui tentaient de se procurer de la nourriture sous la supervision de l’armée israélienne. Les responsables de l’ONU ont condamné cette situation, la qualifiant de « piège mortel ».

Des témoignages de soldats israéliens publiés par Haaretz ont confirmé que les sites d’aide de la GHF fonctionnent comme des zones de massacre militarisées, où les forces d’occupation ont pour ordre de tirer sur les Palestiniens non armés qui tentent d’accéder à la nourriture.

Ces témoignages, ainsi que les attaques documentées contre des civils et les pertes massives enregistrées sur les sites de la GHF, ont renforcé les accusations de l’ONU selon lesquelles le programme d’aide soutenu par les États-Unis est conçu pour utiliser la faim comme une arme et imposer un contrôle, et non pour apporter des secours.

« Les habitants de Gaza, désespérés et affamés, continuent d’être confrontés au choix inhumain entre mourir de faim ou risquer d’être tués en essayant de se procurer de la nourriture », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Thameen al-Kheetan, à Genève le 24 juin.

Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a également dénoncé le GHF, le qualifiant d’« abomination qui humilie et dégrade des personnes désespérées ».

Malgré ces avertissements, l’armée israélienne continue d’étendre sa campagne dans toute la bande de Gaza et maintient un contrôle total sur toutes les voies d’acheminement de l’aide.

Les responsables palestiniens de la santé avertissent que le siège a fait de Gaza « l’endroit le plus affamé de la planète », avec au moins 500 camions d’aide nécessaires chaque jour, bien plus que le maigre contingent autorisé à entrer.

Les Palestiniens seront-ils sacrifiés sur l’autel de nouvelles adhésions aux Accords d’Abraham?

Dans l’atmosphère quelque peu irréelle créée par « le match de catch » avec l’Iran et l’instauration douloureuse mais effective du cessez-le-feu, Donald Trump veut avancer selon les principes qui ont déjà présidé à la politique au Proche-Orient de son premier mandat:

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont parvenus à un accord préliminaire sur une nouvelle vision stratégique pour l’Asie occidentale, selon un article publié le 27 juin par le journal Israel Hayom. La proposition comprend une feuille de route visant à mettre fin à la guerre à Gaza dans un délai de deux semaines, à élargir les accords d’Abraham à l’Arabie saoudite et à la Syrie, et à jeter les bases d’une solution à deux États sous certaines conditions.

Cet accord serait le fruit d’une conversation téléphonique de haut niveau entre Donald Trump, le secrétaire d’État américain Marco Rubio, Benjamin Netanyahu et le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer. Des sources proches de la conversation ont décrit une atmosphère « euphorique » parmi les dirigeants, motivée par ce qu’ils considèrent comme un coup dur porté par les États-Unis aux installations nucléaires iraniennes et par leur enthousiasme pour ce qu’ils qualifient d’initiative de paix transformatrice.

Le plan prévoit un cessez-le-feu à Gaza, suivi d’une administration internationale du territoire.

Quatre États arabes, dont l’Égypte et les Émirats arabes unis, superviseraient la gouvernance de la bande de Gaza, en remplacement du Hamas. Les dirigeants restants du Hamas seraient exilés et les otages actuellement détenus à Gaza seraient libérés.

Le poids de la reconstruction devrait peser lourdement sur les donateurs internationaux, tandis que des possibilités d’émigration seraient offertes aux Palestiniens déplacés.

Trump et Netanyahu ont également convenu en principe d’élargir les accords d’Abraham.

La phase suivante viserait à normaliser les relations entre Israël et les pays qui ont jusqu’à présent résisté à de telles initiatives, notamment l’Arabie saoudite et la Syrie.

La reconnaissance diplomatique d’autres pays à majorité musulmane est attendue dans le cadre de cette initiative plus large.

Sur le front palestinien, la proposition comprend une déclaration de la part d’Israël indiquant qu’il est prêt à s’engager dans une future « solution à deux États », bien que celle-ci soit soumise à de nombreuses conditions.

Une telle initiative nécessiterait des réformes importantes de l’Autorité palestinienne (AP). En contrepartie, les États-Unis reconnaîtraient l’annexion, ou « souveraineté », par Israël de certaines parties de la Cisjordanie occupée.

Malgré cette avancée, des sources diplomatiques ont indiqué que le président Trump avait exercé de fortes pressions sur Netanyahu pour qu’il mette fin aux opérations militaires à Gaza, pressions qui avaient commencé avant même l’attaque israélienne contre l’Iran et qui avaient repris immédiatement après.

Les tensions auraient éclaté lorsque les frappes israéliennes contre l’Iran se sont poursuivies après l’annonce publique du cessez-le-feu par Trump le 24 juin. Trump semblait furieux que Netanyahu ait autorisé une nouvelle vague de frappes aériennes, mettant en péril le cessez-le-feu, après qu’un « missile iranien mineur » aurait été lancé sur Israël.

Des sources du Hamas citées mercredi dans les médias arabes ont déclaré que les efforts visant à reprendre les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza progressaient « plus efficacement » que pendant la guerre de 12 jours entre Israël et l’Iran.

Toutefois, ces sources, qui se sont entretenues avec Asharq al-Awsat, ont déclaré qu’« il n’y a pas de véritable avancée à signaler pour le moment », tout en soulignant que le Hamas continue d’insister sur un retrait complet et un cessez-le-feu permanent, et de rejeter le désarmement.

Les sources ont également déclaré que le Hamas était prêt à faire preuve de « flexibilité ».

« Un nouveau cycle de négociations indirectes aura lieu dans quelques jours, soit au Caire, soit à Doha », ont-elles ajouté. Elles ont précisé que les médiateurs avaient repris leurs efforts pour relancer les pourparlers et que « certaines parties en communication avec les États-Unis avaient également repris contact avec les dirigeants du Hamas afin de parvenir à des arrangements mutuellement acceptables ».

Mardi, des sources proches du Hamas auraient déclaré à Reuters que le mouvement de résistance était ouvert à toute proposition qui « mettrait fin à la guerre et garantirait le retrait d’Israël de Gaza ».

On voit bien que Trump poursuit un accord qui ne tient pas compte des desiderata des Palestiniens, qui aspirent, naturellement, à disposer d’un gouvernement à eux.

Sans mettre les Palestiniens au centre, il n’y aura pas de reconstruction d’un ordre international

Dans le jeu des puissances, la Russie et la Chine sont des puissances d’équilibre. On peut imaginer, demain, une forme d’accord entre les Etats-Unis de Trump, la Russie, l’Iran et même la Chine. Ce serait un retour au concert des nations. Il est dû au fait que les Etats-Unis sont objectivement affaiblis, comme nous l’avons montré dans notre livre  » Cent jours qui ont changé le monde » avec Ulrike Reisner. Et, une source fiable qui connaît bien l’administration Trump, me dit que le président américain en a profondément conscience, quel que soit le côté flamboyant de ses déclarations – destinées à donner le change, à « gagner du temps », pour retarder le moment où l’affaiblissement de la puissance américaine deviendra très visible.

Cependant, Trump comme ses partenaires potentiels au sein des BRICS butent sur une réalité: Israël a certainement dû plier face à l’Iran et accepter, sous peine de dégâts plus importants, un cessez-le-feu. Cependant le gouvernement Netanyahou ne veut pas sortir de l’état de guerre permanente, qui lui permet, comme un cycliste qui continue à pédaler, de ne pas être déstabilisé définitivement. Guerre de Gaza, bombardements sur le sud du Liban….

J’avoue avoir du mal à comprendre que les BRICS, qui promettent d’établir un nouvel ordre international, n’aient pas fait plus – au-delà des paroles – depuis des mois pour sauver les Palestiniens de Gaza. Ce n’est pas seulement une question d’humanité! C’est une question d’intelligence politique: prendre en mains la question palestinienne, c’est attaquer Netanyahou là où, derrière les apparences, il est le plus vulnérable. L’opinion publique mondiale est indignée. L’Etat ou le groupe d’Etats qui feraient pression sur Israël, pour mettre fin au blocus de Gaza, obtiendrait un levier extraordinaire pour faire définitivement reculer les forces de guerre – restes du globalisme américain, Grande-Bretagne, gouvernants de l’Union Européenne, Ukraine, Israël.

Je reçois, et je m’en réjouis toujours, des messages de lecteurs qui insistent sur le caractère central de la reconnaissance du massacre des Palestiniens comme génocide si l’on veut construire un ordre international juste. Effectivement, on n’aura pas de communautés des nations souveraines si l’on a laissé écraser la nation bafouée par excellence, le peuple palestinien. Mais je crois qu’on peut aller plus loin et identifier que mettre fin sérieusement au génocide de Gaza, faire advenir un Etat palestinien, appliquer le « droit au retour », tout cela n’est pas simplement moral, c’est aussi de la politique efficace: Israël serait contraint d’entrer dans un ordre de paix durable. On mettrait fin à trente-cinq ans de guerres au Proche-Orient qui ont toutes eu, à des degrés divers, pour rôle de permettre à Israël de ne pas respecter le droit international formulé dans les exigences de l’ONU.

Nous devons retrouver le point où éthique et politique se rejoignent. J’ai toujours assumé d’aimer plus la philosophie politique gréco-romaine que Machiavel.

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