MUNICIPAL. La Ville de Drummondville a terminé l’année financière 2024 avec un excédent des revenus sur les dépenses de 8,1 M$.

«Encore une fois cette année, la vigueur du marché immobilier explique en grande partie la situation excédentaire du budget de la Ville. Ceci est synonyme, d’ailleurs, d’une performance économique enviable», a dit la mairesse Stéphanie Lacoste, lors du dépôt des états financiers, le 20 mai dernier.

La première magistrate a tenu à rappeler que selon la loi, il est interdit aux municipalités de présenter des exercices financiers déficitaires. Ainsi, la Ville doit générer un excédent budgétaire.

Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

Notons que le surplus de 8,1 M$ s’ajoute au solde initial de 5,4 M$, ce qui représente donc un excédent total non affecté de 13,5 M$.

«Que faisons-nous de ce surplus budgétaire ? Le conseil municipal est proactif dans l’utilisation efficace de ces sommes que nous affectons au soutien de notre développement et au financement de projets structurants pour notre ville», a-t-elle précisé.

À la suite de discussions menées d’abord au comité exécutif, puis en atelier de travail avec tous les élus, et sur recommandation de l’appareil administratif, les membres du conseil ont souhaité répartir l’excédent budgétaire de la manière suivante :

• 500 000 $ au surplus accumulé «Logement social et communautaire», afin de soutenir les personnes les plus vulnérables de notre communauté en matière d’habitation;
• 550 000 $ au surplus «Maintien d’actifs», afin d’entretenir les infrastructures municipales;
• 1,3 M$ au fonds de roulement, afin de financer davantage de projets payés comptant sans intérêts;
• 1,6 M$ au surplus «Environnement», afin de financer des initiatives durables;
• Et enfin 2 M$ au surplus «Développement économique» et 2,1 M$ au surplus «Développements industriels», afin de couvrir les dépenses en infrastructures des futurs parcs industriels, entre autres.

Soulignons que les investissements ont été de l’ordre de 91,3 M$ en 2024, soit 49 % de plus que la moyenne des cinq dernières années. «De cette somme, 48,8 M$ proviennent des contribuables, et 42,5 M$, des autres paliers de gouvernement ou d’autres partenaires financiers», a informé Stéphanie Lacoste.

Ce sont les travaux d’infrastructures de rue, d’aqueduc et d’égout qui remportent la palme des investissements en 2024, avec l’injection de 39,9 M$ dans le milieu. La construction de la nouvelle usine de traitement de l’eau, qui sera mise en fonction plus tard cette année, accapare quant à elle une autre portion importante, soit 28,4 M$.

La nouvelle usine de traitement de l’eau sera bientôt mise en fonction. (Photo: gracieuseté)

Revenus et dépenses

En ce qui concerne les revenus, l’exercice financier 2024 aura permis à la Ville d’enregistrer des recettes de l’ordre de 183 M$, soit 18,1 M$ de plus que les prévisions budgétaires.

«Cet écart est essentiellement attribuable au fait que nous venons de connaître l’année la plus lucrative de notre histoire en termes de revenus de droits de mutation, soit 4,5 M$ de plus que nos prévisions. En effet, en 2024, les droits de mutation représentent des revenus de 9,5 M$, bien supérieurs à la moyenne des dernières années.»

Du côté des dépenses, elles étaient de l’ordre de 174,9 M$ au 31 décembre dernier, un résultat supérieur d’environ 10 M$ par rapport aux prévisions budgétaires.

«Encore une fois cette année, nous avons choisi, avec responsabilité, de consacrer plus de ressources à un remboursement plus rapide de la dette à long terme. Un geste pour les contribuables d’aujourd’hui et de demain. C’est d’ailleurs l’objectif de notre cadre financier, qui représente un signal clair de grande responsabilité financière pour les prochaines générations», a-t-elle mentionné.

D’ailleurs, la dette à la charge de l’ensemble des contribuables drummondvillois inscrite aux états financiers 2024 est de 191,6 M$. Quant à la dette de secteurs, elle se chiffrait à 21,6 M$. Par conséquent, la dette totale nette à long terme de la Ville représentait une somme de 213,2 M$ le 31 décembre dernier.

Comparatif avec d’autres villes

D’après le plus récent profil financier réalisé par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, la charge fiscale moyenne par logement est de 1842 $ à Drummondville comparativement à 2445 $ pour les villes de taille comparable, qui comptent donc entre 25 000 et 100 000 habitants.

«Concrètement, ces résultats montrent qu’à Drummondville, les dépenses par logement sont 25 % plus basses que la moyenne des villes de taille comparable pour une offre de services municipaux semblable. Offrir les mêmes services coûte donc moins cher ici qu’ailleurs, et ça, c’est tout à l’honneur de notre organisation et de ses équipes», a indiqué Stéphanie Lacoste.

La première magistrate entrevoit les années à venir d’un bon œil.

«Ces résultats me rendent confiante pour la santé financière de notre Ville, malgré le contexte économique et financier incertain des années à venir. Cependant, pour avoir côtoyé nos équipes municipales depuis près d’une décennie, je vous assure que nous trouverons les solutions pour continuer à faire grandir Drummondville, en dépit des turbulences actuelles. Nous poursuivrons la mise en œuvre de notre Planification stratégique 2023-2027 tout en respectant la capacité de payer des citoyens», a-t-elle terminé.

États financiers 2024

• Surplus de 8,1 M$
• Revenus de 183 M$
• Dépenses de 174,9 M$
• 9,5 M$ de revenus de droits de mutation
• Investissement de 91,3 M$
• Dette totale de 191,6 M$