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Il est temps de sacrifier la vache sacrée! La coopération franco-allemande, pour ce qu’il en reste, est devenue nuisible aux intérêts de la France. Le malaise a commencé, dans les milieux dirigeants français, en 2011, quand Angela Merkel est sortie unilatéralement du nucléaire civil. Il n’a jamais cessé depuis lors. Pourtant, personne n’a osé brisé le tabou et dire que Charlemagne était nu! Pire, Emmanuel Macron a prétendu relancer une coopération zombie, faisant perdre de précieuses années à notre pays. Or il n’y aura pas de retour de la France à la prospérité ni à la grandeur sans qu’un chef de l’Etat prononce l’acte de décès de « l’amitié entre Paris et Berlin ».
ALERTE INFILTRATION
Le Ministère de l’@Ecologie_Gouv d’@AgnesRunacher est infiltré par le lobby #eolienne OFATE situé dans les bureaux du Ministère
Parmi les membres de ce lobby figure BLACKROCK fonds d’investissement US 🇺🇸 investi dans l’éolien en 🇫🇷https://t.co/lIYt4hPj2U pic.twitter.com/SwovDc53og
— Fabien Bouglé (@FabienBougle) July 4, 2025
J’en parlais hier, La fusée LR menace de s’écraser au décollage, en faisant appel à Jean-François Copé, avocat du fabricant d’éoliennes allemand Windstrom. Il y a quelques semaines, Bruno Retailleau, président du parti, avait dit son scepticisme sur les éoliennes. Visiblement, il a été rattrapé par la patrouille et a voulu donner des gages, en installant Copé dans la cellule programmatique du parti.
Ceci nous renvoie en fait à un problème plus profond: personne ne veut sacrifier la vache sacrée, « l’amitié franco-allemande ». Je vais essayer d’exposer succinctement ce qui maintient en vie une réalité devenue plus nuisible qu’insignifiante.
Depuis 2011, personne n’ose crier que Charlemagne est nu!
Cela fait vingt-sept ans que j’ai publié mon premier livre pour dire que la coopération entre la France et l’Allemagne était en mauvais état.

Je me suis pendant une période de temps équivalente à celle où Bismarck est resté au pouvoir (1862-1890), heurté à beaucoup d’incompréhension lorsque j’exposais ma thèse dans les milieux dirigeants français.
On pourrait penser que quelque chose a changé en 2011, lorsqu’Angela Merkel a décidé la sortie allemande unilatérale de l’industrie nucléaire civile sans avoir prévenu Nicolas Sarkozy. Je me souviens de la colère de nombreux décideurs français que j’ai croisés à cette époque, et dans les années suivantes. Pourtant, la colère a été rentrée. François Hollande a accepté que la presse allemande le caricature en « vice-chancelier d’Angela Merkel ». Quant à Emmanuel Macron, il a cru qu’il pourrait relancer la coopération franco-allemande et a fait perdre huit ans au pays.
Les (motifs de) griefs n’ont cessé de s’accumuler
On ne compte plus les différends entre Paris et Berlin depuis 2011. Je les ai énumérés et analysés dans le détail dans un livre paru en 2019:

+ Contrairement à ce qu’il raconte aujourd’hui, François Hollande a été beaucoup plus lucide qu’Angela Merkel sur la question ukrainienne et refusé la rupture complète avec la Russie.
+ La décision unilatérale d’Angela Merkel d’ouvrir complètement les frontières à l’immigration afghane, syrienne, libyenne et albanaise entre septembre et décembre 2015, a été profondément déstabilisatrice. On a su très vite, à l’époque, que les terroristes du Bataclan avaient profité de l’aubaine pour entrer plus facilement en Europe.
+ la résolution de la crise monétaire grecque a donné lieu à d’énormes tensions entre les deux capitales.
+ Madame Merkel n’a fait aucun pas vers Emmanuel Macron: le projet macronien de budget de la zone euro ne l’intéressait pas; et lorsqu’un budget européen exceptionnel a été créé après le COVID, il l’a été selon les modalités choisies par la Chancelière.
+ Tout au long de la négociation du Brexit, Madame Merkel était trop heureuse que Macron, comme un benêt, accepte de jouer le rôle du « bad cop », ce qui permettait à la Chancelière de se donner le beau rôle.
On sait que le changement de chancelier n’a pas apporté de renouveau. Olaf Scholz s’entendait mal avec Emmanuel Macron; les différends ont été nombreux concernant par exemple l’industrie de la défense, les positions à adopter dans la Guerre d’Ukraine (les deux pays n’ont jamais été en phase), la place à donner à l’industrie nucléaire civile dans le bouquet énergétique européen etc…Et il ne semble pas que les choses changent fondamentalement avec Friedrich Merz.
Le Courrier des Stratèges a la chance, avec Ulrike Reisner, de pouvoir suivre les sujets allemands avec régularité.
Questions de souveraineté
Je mettais en exergue à cet article un post X de Fabien Bouglé, qui met en avant l’infiltration par le lobby de l’énergie éolienne allemande, qui a infiltré jusqu’au ministère de l’Ecologie.
On pourrait citer aussi les prises de position de Jens Spahn, personnalité importante de la CDU, en faveur d’une nucléarisation des forces armées allemandes.
Bien entendu, Emmanuel Macron est entièrement responsable de ce qui se passe:
Emmanuel Macron, dans un discours à l’école de Guerre en 2020, a souhaité ouvrir «un dialogue stratégique» autour du «rôle de la dissuasion nucléaire française dans notre sécurité collective». Il avait alors affirmé que les «intérêts vitaux de la France avaient une dimension européenne». «Je sais que cela va susciter immédiatement des réflexes défensifs. Mais oui : nous devrions débattre d’un parapluie nucléaire européen indépendant. Et cela ne fonctionnera qu’avec le leadership allemand», lui a répondu Jens Spahn, président du groupe conservateur au Bundestag allemand, dans un entretien publié par le journal Welt am Sonntag, le 29 juin.
«Des bombes nucléaires américaines sont également stationnées en Allemagne à cette fin. Mais, à long terme, cela ne suffit pas. Nous devons discuter d’une participation allemande ou européenne à l’arsenal nucléaire de la France et du Royaume-Uni, et éventuellement de notre propre participation avec d’autres États européens. Cela coûtera cher. Mais ceux qui veulent une protection doivent aussi la financer», a-t-il ajouté.
Macron a ouvert une boîte de Pandore. En réalité, ce que l’Allemagne est en train d’essayer, c’est de remettre en cause le traité 2+4, qui a garanti la réunification de l’Allemagne, en 1990, à condition que le pays renonce à posséder des armes de destruction massive. L’Allemagne joue un jeu complexe, où elle joue d’un côté le capital financier américain d’esprit globaliste (voir l’allusion à Blackrock dans le post de Fabien Bouglé ci-dessus) contre les partenaires européens; et l’idée de défense européenne, à l’inverse, pour élargir sa marge de manoeuvre face aux Etats-Unis de Trump.
C’est un petit jeu qui bute, naturellement, sur la crise de l’industrie allemande, suite à l’abandon du gaz russe bon marché depuis le début de la Guerre d’Ukraine. Mais l’idée des dirigeants allemands est de faire croître la part du secteur de la défense dans la production industrielle allemande pour compenser la perte des marchés causés par la rupture avec la Russie et la méfiance qu’elle engendre chez beaucoup de partenaires commerciaux de l’Allemagne.
Quand on fabrique des armes, c’est pour s’en servir, au moins à titre dissuasif. Si l’Allemagne redevient une puissance militaire – et elle en a le potentiel industriel -, c’est éminemment dangereux pour l’Europe et pour les intérêts français en premier lieu.
Je réagis selon les intérêts profonds de la France: après trois guerres franco-allemandes et l’éclatement provoqué de la Yougoslavie, je considère que la classe dirigeante allemande, au fond, n’a rien appris ni rien oublié. Pour comprendre ce qui est en jeu, il faut bien voir que nous avons affaire à une classe dirigeante qui gouverne en partie contre la volonté de son peuple (voir la montée en puissance politique de l’AfD et d’une gauche antiglobaliste). Comme le disait Jaurès: le peuple allemand est l’ami du peuple français; en revanche, nous ne devons en aucun cas entrer dans le jeu belliciste des gouvernants allemands.
De mon point de vue, il est urgent de dire que Paris ne gagne plus, rien à s’aligner sur Berlin. Nos dirigeants, depuis trop longtemps, singent la coopération franco-allemande telle que de Gaulle l’avait proposée, sans voir que, très vite, le Général a été déçu et est passé à des politiques de rechange. Il faut avoir la même approche et formuler, dans le monde d’aujourd’hui, des éléments d’alternative à une coopération Paris-Berlin qui, désormais, nous met en danger.
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