J’ai appris avec peine la disparition soudaine d’Eric Denécé. Son destin (tragique pour finir) me paraît emblématique de la sous-utilisation des talents par notre pays qui a renoncé à exister par lui-même.

J’ai appris avec une grande tristesse la disparition soudaine d’un homme optimiste, battant, lucide sur l’abaissement de la politique étrangère de notre pays:

Eric Denécé. Eric était un homme discret mais d’une intelligence redoutable pour tous les médiocres.

Nous avions encore débattu ensemble, il y a quelques jours, dans l’émission « Strategon » du Courrier des Stratèges avec Eric Verhaeghe.

L’honneur de l’intelligence

J’avais découvert Eric Denécé dans les premières semaines de la Guerre d’Ukraine. Son analyse posée et lucide du conflit était une boussole pour qui voulait comprendre ce qui se passait.

Si je devais retenir une seule de ses qualités, c’est la clarté de ses exposés et de ses ouvrages. Mon maître Tresmontant disait: « ‘La clarté est l’honneur de l’intelligence ».

France 2025: le gâchis des talents

Il est des disparitions prématurées, inexplicables, qui révoltent. La trajectoire d’Eric Denécé, ce grand talent mis au service de la France a été brisée prématurément.

Eric va manquer à la France. A vrai dire, c’est plutôt la France qui lui a manqué ces dernières années: on imagine, par contraste, comment le Général de Gaulle aurait su employer ce grand patriote à la mesure de ses talents. Car telle est la tragédie française, que vient souligner la tragédie personnelle du décès d’Eric: la République est devenue incapable d’employer à la bonne place les innombrables personnes qui veulent et peuvent servir la nation.

Je présente mes condoléances à sa famille