Language

         

 Publicité par Adpathway

En Inde, le nombre de morts du Covid-19 largement sous-évalué

1 month_ago 16

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

En Inde, une étude gouvernementale très attendue vient enfin de paraître. Et ses conclusions sont saisissantes : le nombre réel de morts du Covid-19 pourrait être jusqu’à six fois supérieur aux chiffres officiels. Et dans certains États, les données révèlent des sous-estimations encore plus frappantes. Que nous apprend exactement cette étude ? Décryptage.

Avec notre correspondante à New Delhi

C’est une étude qui révèle une toute autre réalité que celle promue par le gouvernement Modi lors de la crise du Covid-19. En janvier 2021, lors du Forum économique mondial, il avait ainsi déclaré que l'Inde avait « sauvé l'humanité du désastre en contenant efficacement le coronavirus ». Mais en réalité, au plus fort de la deuxième vague en 2021, liée au variant Delta, les décès réels auraient été près de six fois supérieurs à ceux officiellement attribués au virus. On parle d’environ 2 millions de décès excédentaires cette année-là, contre seulement 330 000 décès déclarés.

Certains États affichent des écarts vertigineux. Le Gujarat, par exemple, État chéri par Narendra Modi qui y a construit sa légende, aurait eu 44 fois plus de décès que ce qu’il a reconnu publiquement. L’Uttar Pradesh, l’État le plus peuplé du pays, aurait masqué plus de 260 000 morts. Même constat dans le Madhya Pradesh, au Telangana et au Bihar… 

Un rapport sensible, donc, qui laisse entrevoir une volonté politique : celle de minimiser les chiffres, voire de faire passer ces décès pour de simples morts naturelles… Le gouvernement de Modi a toujours proclamé avoir vaincu le virus et n’a pris aucune mesure radicale pour lutter contre la pandémie. Au moment où les premiers signes de la deuxième vague apparaissaient, d’immenses rassemblements politiques étaient organisés et le plus grand pèlerinage hindou autorisé dans l’Himalaya. 

Comment expliquer un tel écart entre les chiffres officiels et la réalité ?

Les auteurs ont d’abord analysé les données de mortalité entre 2015 et 2019, État par État, pour comprendre combien de personnes mouraient en moyenne chaque année en Inde. Ils ont ensuite extrapolé cette tendance pour imaginer ce qu’auraient été les chiffres en 2020 et 2021, si la pandémie n’avait jamais eu lieu. Puis, ils ont confronté cette estimation aux chiffres réels, récemment publiés par les autorités. Le constat est sans appel… L’écart relevé fait état des vies perdues qui n’ont pas été officiellement comptabilisées comme étant liées au Covid. 

Or, en l’absence d’autres événements majeurs à cette période, il ne fait nul doute que ces morts supplémentaires sont dues au virus. D’autant plus que les confinements ont réduit d’autres causes de mortalité, comme les accidents de la route par exemple. À cela, il faut aussi rajouter le mauvais dépistage : selon les études sérologiques menées pendant la crise sanitaire, seulement 3% des Indiens infectés ont été officiellement déclarés positifs, contre 25% en Europe.

De nombreux experts avaient déjà averti dès 2021 des failles de la gestion de cette pandémie

Dès juillet 2021, un rapport de chercheurs de l’université de Washington alertait déjà : le véritable bilan en Inde pourrait être 10 fois supérieur au chiffre officiel. À l’époque, l’étude parlait de 3 à 4 millions de morts liées au virus, contre 400 000 reconnues par les autorités. Cette différence aurait fait de l’Inde le pays le plus endeuillé au monde. Et pourtant, à ce moment-là, le gouvernement démentait formellement. Pas question pour le Premier ministre Narendra Modi d’admettre une telle gestion de la crise. Il parlait d’extrapolations « non scientifiques » et dénonçait une tentative de ternir son image internationale.

Alors que le monde découvrait sur les réseaux sociaux, des images des centres de santé débordés, des corps brûlés dans des crématoriums improvisés, ou même simplement jetés dans les fleuves, les autorités ont tout fait pour taire les critiques. Le gouvernement indien avait même demandé aux réseaux sociaux de supprimer des messages critiquant sa gestion de la pandémie. Il a justifié cette censure par le « risque d’incitation à la panique, l’utilisation d’images hors contexte, et le risque que ces messages perturbent son action face à la pandémie ». 

Ce rapport, très attendu, est pourtant passé presque inaperçu ici… En cause : le conflit entre l’Inde et le Pakistan, qui accapare toute l’attention.

À lire aussiCovid-19 en Inde, le déni et la désinformation aggravent la crise

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway