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Quand le Rocket de Laval a affronté les Americans de Rochester en finale de division, il les connaissait par cœur. Les deux formations de la Ligue américaine s’étaient rencontrées huit fois durant la saison régulière. Mais pour le tour suivant, la donne est complètement différente.
En finale de l’Association Est, le Rocket se mesurera, à partir de mercredi, aux Checkers de Charlotte, une équipe qu’il n’a pas vue une seule fois cette saison.
La Ligue américaine est un peu folklorique, car elle accepte les doléances de certaines équipes qui refusent des déplacements pour des raisons budgétaires. Les équipes des deux associations s’affrontent très rarement et ne se retrouvent souvent qu’en finale, un peu comme dans la NFL. Mais même à l’intérieur d’une même association, certaines confrontations n’ont jamais lieu.
Il faut remonter à décembre 2018 pour retrouver la trace de la dernière visite des Checkers à la Place Bell.
Les inoubliables David Sklenicka, Nikita Jevpalovs et Antoine Waked défendaient alors les couleurs du Rocket... avec un succès plus mitigé qu'aujourd'hui.
À l’époque, les Checkers étaient le club-école des Hurricanes de la Caroline, alors qu’ils sont aujourd’hui une filiale des Panthers de la Floride. Selon Pascal Vincent, leur style de jeu emprunte encore un peu à celui des Hurricanes, de sorte que cette formation un peu bigarrée est un reflet de l’actuelle finale d’association dans la Ligue nationale opposant les Panthers aux Hurricanes.
On est sur le même terrain, on ne les connaît pas vraiment et eux ne nous connaissent pas vraiment, a indiqué l’entraîneur-chef du Rocket. On a accès à toutes les vidéos, aux statistiques avancées et tout le reste, mais ce n'est jamais comme affronter une équipe en chair et en os. On peut en parler à nos joueurs, et leurs entraîneurs vont parler de nous à leurs joueurs, mais au bout du compte, ils vont s'étudier mutuellement sur la glace et réagir à partir de ça.
Il est clair que les Checkers sont plus aguerris, eux qui comptent beaucoup plus de joueurs ayant l’expérience de la LNH que le Rocket. Mais Vincent fait remarquer que la jeunesse de son équipe n’a jamais posé problème cette saison.
Même quand il lui a fallu s’imposer dans l’affrontement ultime face à Rochester, le Rocket a joué un match mature qui ne témoignait pas du tout de son manque d’expérience.
Il y a une confiance tranquille dans notre équipe qui nous fait croire qu’on peut jouer contre n’importe qui, peu importe notre jeunesse.
On notera que quelques joueurs du Rocket, dont Rafaël Harvey-Pinard, Lucas Condotta, Brandon Gignac et Cayden Primeau, jouaient déjà pour le Rocket en 2022 quand l’équipe avait atteint la finale de la Coupe Calder. Ces vétérans peuvent aujourd’hui apporter l’expérience de ce parcours éliminatoire dans leur effort de retourner en finale.
Je me rappelle l’intensité, s’est souvenu Harvey-Pinard. Même les fans de la Place Bell avaient pris une coche en termes d’intensité. Le but que j’avais marqué en prolongation demeure probablement l’un des plus beaux moments de hockey de ma vie. Ça avait été un moment spécial pour moi et j’ai hâte de revivre cette intensité-là.

David Reinbacher et les autres jeunes défenseurs du Rocket prendront les bouchées doubles face aux Checkers.
Photo : L’Aréna du Rocket inc. / Laurent Corbeil
Gros mandat pour les jeunes défenseurs
Battre les Checkers ne sera pas une mince affaire, surtout que le Rocket a perdu les services de deux défenseurs réguliers durant la série contre les Americans.
Même si un pronostic précis n’est pas encore tombé, Vincent admet que ça ne regarde pas bien dans le cas de William Trudeau et Tyler Wotherspoon.
Wotherspoon s’est blessé dans le troisième match face à Rochester tandis que Trudeau a dû faire l’impasse sur le dernier affrontement. On dirait bien qu’on ne les verra pas en finale d’association.
La profondeur du Rocket est donc mise à l’épreuve à un moment crucial, car les réservistes Noel Hoefenmayer et Zack Hayes étaient les derniers défenseurs disponibles lors du cinquième match contre Rochester.
Il faudra en dénicher d’autres en guise de police d’assurance.
Perdre ces deux gars-là fait mal parce qu'ils étaient très importants pour nous, a dit le gardien Primeau. Spooner prenait beaucoup de minutes et les deux jouaient très bien pour nous. Mais je pense que ça témoigne de notre profondeur, de nos habiletés et de notre talent, parce que (Hoefenmayer et Hayes) sont entrés en jeu, ils ont joué de façon simple et ils ont été parmi nos meilleurs défenseurs à certains moments du match.
Ce sera donc plus de pression mise sur les épaules de David Reinbacher, de Logan Mailloux et d’Adam Engstrom, les trois meilleurs espoirs de l’organisation du Canadien à la ligne bleue. On peut s’attendre à ce qu’ils jouent à outrance durant la série contre Charlotte.
Pour les attaquants, il s’agit de les aider du mieux qu’on peut, et ça commence par nos replis défensifs, a noté Harvey-Pinard. C’est d’être de retour dans la zone rapidement, de bloquer plus de lancers et de laisser moins souvent la rondelle aller dans le bas du territoire. Le fait de faire écran sur leurs attaquants pour les empêcher d’aller terminer leurs mises en échec sur nos défenseurs, c’est un autre détail qui va peut-être les aider à garder leurs énergies et d’être en forme plus longtemps.
Vincent disait récemment que le développement ne se déroule pas seulement quand ça fait notre affaire. On en aura une preuve lors des prochains matchs. Ce sera parfois de bien plus grosses bouchées pour les jeunes défenseurs du Rocket que ne l’aurait idéalement voulu l’entraîneur, mais l’organisation aura au moins l’occasion de voir de quelle façon ces trois jeunes réagissent.