Posez votre question à la rédaction :

Ursula von der Leyen dit avoir discuté avec Donald Trump de nouvelles mesures visant à « accroître la pression économique » sur la Russie

« J’ai eu un bon appel avec [le président américain] Donald Trump sur le renforcement de nos efforts communs pour accroître la pression économique sur la Russie grâce à des mesures supplémentaires » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, a rapporté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, mardi, sur le réseau social X.

Elle a expliqué que l’exécutif européen présenterait prochainement ses propositions pour un 19^e paquet de sanctions de l’Union européenne contre la Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, en 2022. Il comprendra des mesures visant les cryptomonnaies, les banques et l’énergie, a-t-elle précisé.

Les prix du pétrole montent entre attaques ukrainiennes et sanctions contre la Russie

Les prix du pétrole ont progressé, mardi, alors que les opérateurs craignent une intensification des attaques ukrainiennes sur les infrastructures pétrolières russes susceptibles de freiner l’offre. Le prix du baril de brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a gagné 1,53 %, à 68,47 dollars. Son équivalent américain, le baril de west Texas intermediate, pour livraison en octobre, a connu une hausse de 1,93 %, à 64,52 dollars.

« Les attaques ukrainiennes contre les infrastructures russes commencent à s’accumuler », commente auprès de l’Agence France-Presse John Kilduff, d’Again Capital. « Cela pourrait potentiellement réduire la production de pétrole russe (…) et nous pourrions finalement perdre une partie de cet approvisionnement sur le marché mondial », ajoute l’analyste.

Selon plusieurs sources, le port de Primorsk (🚩), le plus grand site d’exportation de pétrole de Russie, aurait été ciblé. « En conséquence, le chargement des pétroliers dans le port a dû être suspendu », explique Carsten Fritsch, de Commerzbank.

Le point sur la situation mardi 16 septembre en fin de journée

• La Russie a lancé « plus de 3 500 drones et près de 190 missiles » sur l’Ukraine depuis le début de septembre, a affirmé, mardi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Quatre-vingt-neuf des 113 drones russes lancés dans la nuit de lundi à mardi ont été interceptés, a annoncé l’armée de l’air ukrainienne.
• Les forces ukrainiennes ont frappé la raffinerie de pétrole russe de Saratov, dans la nuit de lundi à mardi, provoquant des explosions et un incendie dans l’installation, a affirmé l’état-major des forces armées ukrainiennes.
• Des frappes russes ont fait deux morts dans le sud de l’Ukraine, dans les oblasts de Zaporijia et de Mykolaïv, ont annoncé les autorités locales mardi.
• Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé, mardi, que 100 000 militaires prenaient part aux manœuvres russo-biélorusses « Zapad 2025 », dont une partie se déroule aux portes de l’Union européenne et qui suscitent l’inquiétude de Kiev et des Européens.
• Le président polonais en visite, mardi, à Berlin et Paris
  . Karol Nawrocki devait notamment discuter avec Emmanuel Macron de sécurité et de défense, du soutien à l’Ukraine, ainsi que des relations bilatérales entre la France et la Pologne, selon la présidence française.
• Donald Trump va « probablement » rencontrer Volodymyr Zelensky la semaine prochaine et espère toujours négocier un accord de paix impliquant le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé mardi le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.

Une personne est morte à Donetsk, selon le maire de la ville

« Une femme née en 1980 a trouvé la mort à la suite de l’explosion d’un engin explosif dans le district de Kirov (🚩) », a annoncé, mardi soir sur Telegram, Oleksi Koulemzine, maire de Donetsk. « Un homme né en 1985 a également été blessé et hospitalisé dans un établissement médical », précise le communiqué.

A Paris, Karol Nawrocki aborde la question de l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur, que la Pologne rejette en bloc

Après s’être rendu mardi à Berlin, le président nationaliste polonais a rencontré Emmanuel Macron à Paris. Devant la presse polonaise, Karol Nawrocki a évoqué les questions soulevées notamment avec ses hôtes allemands, dont celle des réparations au titre des crimes commis pendant la seconde guerre mondiale.

Le gouvernement allemand a, depuis des années et à maintes reprises, jugé le dossier clos. M. Nawrocki dit avoir « suggéré » une solution en vertu de laquelle « l’Allemagne pourrait commencer à payer des réparations en renforçant la puissance de l’armée polonaise, son potentiel militaire, tout en renforçant ce qui nous tient tous à cœur, à savoir le flanc est de l’OTAN ». « Nous devrions ouvrir cette discussion et je la considère ouverte après ces [deux] entretiens à Berlin », a-t-il ajouté.

A Paris mardi après-midi, la question de l’accord de libre-échange entre les pays latino-américains du Mercosur et l’Union européenne a occupé « la plus longue part de la rencontre », a expliqué le président nationaliste polonais. La Pologne a d’ores et déjà annoncé qu’elle voterait contre cet accord qu’elle juge fortement nuisible pour l’agriculture polonaise et européenne, et qu’elle allait chercher à rallier la France à sa cause.

Donald Trump remercie Narendra Modi pour son « aide afin de mettre fin à la guerre » en Ukraine

Le président américain a déclaré, mardi, avoir eu une « merveilleuse » conversation avec Narendra Modi et a remercié le premier ministre indien pour son « aide afin de mettre fin à la guerre » en Ukraine, dans un message sur son réseau Truth Social.

Le dirigeant indien, qui fête ses 75 ans, a, de son côté, remercié sur le réseau social X son « ami » Donald Trump pour ses vœux d’anniversaire « chaleureux » et s’est engagé à porter la coopération bilatérale « vers de nouveaux sommets ».

La ministre canadienne Chrystia Freeland devient « représentante spéciale » pour l’Ukraine

La ministre des transports et du commerce intérieur canadienne, Chrystia Freeland, ancienne numéro deux de Justin Trudeau, a annoncé mardi son départ du gouvernement de Mark Carney pour devenir « représentante du Canada pour la reconstruction de l’Ukraine ».

« Après douze belles années de vie publique, je sais que le moment est venu pour moi de céder ma place à d’autres et de me lancer vers de nouveaux défis », a déclaré la principale intéressée sur le réseau social X. « Je ne quitte pas (…) parce que le fardeau d’un poste politique est trop lourd à porter », a-t-elle précisé.

« Chrystia est véritablement dans une position unique pour accomplir ce travail essentiel et opportun en faveur d’un avenir meilleur pour les Ukraniens et de la paix en Europe », a expliqué le premier ministre, Mark Carney, dans une déclaration publiée aussi sur X.

En 2023, un an après le début de la guerre, on estimait à 115 000 le nombre d’Ukrainiens accueillis en France. Aujourd’hui, ils sont quelque 74 000 à y être restés et à trouver peu à peu leurs marques dans la société française.

Ces réfugiés ukrainiens qui construisent leur vie en France

Par Eric Collier

RAFAEL YAGHOBZADEH POUR « LE MONDE »

Un long serpent de tissu jaune et bleu s’étire dans Paris, ce dimanche 24 août. Sur les quelques centaines de mètres qui séparent la place de la République de celle de la Bastille, les couleurs de l’Ukraine sont portées haut par des centaines de marcheurs venus célébrer la fête nationale de ce pays en guerre depuis plus de trois ans. Pour la plupart réfugiés, ils défilent derrière des slogans patriotiques avant d’applaudir un groupe de danseuses en tenue traditionnelle et d’entonner l’hymne national sous la colonne de Juillet. Plus tard, à la nuit tombée, ils observeront ensemble la tour Eiffel s’illuminer de bleu azur et de jaune doré.

L’Allemagne se tient « fermement et indéfectiblement aux côtés de la Pologne face à la menace russe », affirme Berlin

A Berlin, le président nationaliste polonais, Karol Nawrocki, a été accueilli mardi par le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, puis par le chancelier Friedrich Merz. Si aucun des trois ne s’est exprimé publiquement, un porte-parole adjoint du chancelier allemand, Sebastian Hille, a relevé dans un communiqué que « la réconciliation avec la Pologne après les horreurs de la seconde guerre mondiale (…) reste une responsabilité historique » de l’Allemagne. S’agissant de la Russie, « le chancelier a souligné que l’Allemagne se tenait fermement et indéfectiblement aux côtés de la Pologne face à la menace russe ».

M. Nawrocki a, lui, noté dans un tweet avoir discuté en Allemagne « des défis de la sécurité régionale, de l’avenir de l’Union européenne, des perspectives des relations polono-allemandes et des réparations pour les dommages causés à la Pologne pendant la seconde guerre mondiale ».

Le président français, Emmanuel Macron, et le président polonais, Karol Nawrocki, à son arrivée pour une réunion à l’Elysée, à Paris, le 16 septembre 2025. BENOIT TESSIER / REUTERS

A Paris, mardi après-midi, le président polonais a rencontré son homologue français, Emmanuel Macron, avec qui il devait discuter de sécurité et de défense, du soutien à l’Ukraine, ainsi que des relations bilatérales entre la France et la Pologne, selon la présidence française.

Vladimir Poutine affirme que 100 000 militaires prennent part aux exercices russo-biélorusses

Le président Vladimir Poutine a affirmé, mardi, que 100 000 militaires prenaient part aux manœuvres russo-biélorusses « Zapad 2025 », dont une partie se déroule aux portes de l’Union européenne et qui suscitent l’inquiétude de Kiev et des Européens.

« Les exercices se déroulent sur 41 terrains d’entraînement (…). Environ 10 000 systèmes d’armement et équipement militaires seront et sont utilisés », a déclaré M. Poutine selon des propos retransmis à la télévision russe.

« Le groupe de coalition comprend des groupes opérationnels et des contingents militaires des forces armées du Bangladesh, de Biélorussie, de l’Inde et de l’Iran. Les forces armées du Burkina Faso, du Congo et du Mali ont également envoyé leurs groupes opérationnels », ont annoncé les agences de presse russes, citant des documents du Kremlin.

L’ex-directeur de Wirecard, l’Autrichien Jan Marsalek, vit à Moscou sous une fausse identité, selon des médias

Jan Marsalek, 45 ans, « vit en Russie, utilisant de fausses identités et restant étroitement lié au régime de Vladimir Poutine », écrit, mardi, le quotidien autrichien Der Standard, qui a travaillé avec les médias allemands Der Spiegel et ZDF, la chaîne américaine PBS et la plateforme russe The Insider pour cette enquête. Disparu depuis juin 2020, Jan Marsalek, ancien flamboyant numéro deux de l’entreprise de paiement en ligne Wirecard, placée en faillite après des fraudes comptables considérables est officiellement recherché pour « escroquerie en bande organisée portant sur des milliards d’euros ».

L’Ukraine affirme avoir frappé la raffinerie de pétrole russe de Saratov

Cela intervient alors que Kiev intensifie sa campagne contre les infrastructures pétrolières et gazières russes, une source essentielle de revenus pour Moscou dans la guerre qui l’oppose à l’Ukraine, rappelle le quotidien The Kyiv Independent, qui précise ne pas avoir pu vérifier l’information de source indépendante.

La raffinerie de Saratov, située dans le sud-ouest de la Russie, à près de 600 kilomètres à l’est de la ligne de front en Ukraine, produit plus de 20 types de produits pétroliers, notamment de l’essence, du diesel, du mazout, du bitume… Selon l’état-major ukrainien, cette installation, dont le volume de traitement s’élevait à 4,8 millions de tonnes métriques en 2023, contribue à l’approvisionnement de l’armée russe. Début août, la raffinerie avait déjà été visée par Kiev.

Un juge italien ordonne l’extradition vers l’Allemagne d’un Ukrainien soupçonné d’être l’un des coordinateurs du commando ayant saboté les gazoducs Nord Stream

La cour d’appel de Bologne, dans le nord de l’Italie, a ordonné, mardi selon l’Agence France-Presse, l’extradition vers l’Allemagne d’un Ukrainien soupçonné par la justice allemande d’être l’un des coordinateurs du commando ayant saboté le gazoduc russe Nord Stream dans la mer Baltique en septembre 2022. Serhi K., qui avait été arrêté fin août en Italie, va se pourvoir en cassation auprès de la Cour suprême italienne, a affirmé, à l’AFP, son avocat, Nicola Canestrini.

Le 26 septembre 2022, plusieurs explosions dans la mer Baltique, près de l’île de Bornholm, avaient gravement endommagé les gazoducs immergés Nord Stream 1 et 2, reliant l’Allemagne à la Russie, et dont l’un approvisionnait l’Europe en gaz russe. Survenu sept mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, l’incident demeure, trois ans plus tard, entouré d’un grand mystère. La Russie a accusé les Etats-Unis d’en être à l’origine, l’Ukraine a accusé la Russie, tandis que plusieurs enquêtes parues dans la presse allemande puis anglo-saxonne ont évoqué une possible implication de Kiev.

La Russie a lancé « plus de 3 500 drones et près de 190 missiles » sur l’Ukraine depuis début septembre, selon Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 11 septembre 2025, à Kiev. GENYA SAVILOV / AFP

« Depuis le début du mois de septembre seulement, plus de 3 500 drones de différents types et près de 190 missiles, ainsi que plus de 2 500 bombes aériennes, ont été lancés contre notre peuple », a affirmé mardi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur X.

« Des provocations ont également été commises à l’encontre de nos partenaires », a-t-il ajouté, dénonçant une « terreur aérienne » contre laquelle « l’Ukraine appelle à une défense commune ». « Le moment est venu de mettre en œuvre la protection conjointe de notre espace aérien européen grâce à un système de défense aérienne à plusieurs niveaux », a plaidé M. Zelensky.

Dans son tweet, le chef de l’Etat ukrainien a également précisé que 13 personnes, dont deux enfants, ont été blessées dans une attaque russe à Zaporijia, dans l’est du pays, tandis que, dans la région de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine, une personne a été tuée lorsqu’« une ferme ordinaire » a été prise pour cible.

Le président polonais en visite, mardi, à Berlin et Paris

Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier (à droite), reçoit son homologue polonais, Karol Nawrocki, mardi 16 septembre 2025 à Berlin. LISI NIESNER / REUTERS

Le président polonais, Karol Nawrocki, se rend mardi pour la première fois à Berlin et à Paris. Outre des dossiers bilatéraux entre Varsovie et chacune des deux capitales, le chef de l’Etat polonais, investi début août, doit aborder la question de la protection de sa frontière est, une des limites orientales de l’Union européenne et de l’OTAN.

L’Allemagne et la France ont d’ores et déjà offert à la Pologne le renforcement de sa défense aérienne, après l’intrusion de drones russes sur son territoire. Jugée délibérée par Varsovie, l’irruption d’une vingtaine de drones russes dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi, en pleine guerre d’Ukraine, a provoqué un branle-bas chez les alliés européens.

Après l’Allemagne, qui a annoncé prolonger sa mission de protection de l’espace aérien polonais et faire passer de deux à quatre le nombre de ses avions de combat Eurofighter déployés à cet effet, la France a annoncé qu’elle dépêchait trois Rafale dans ce pays.

Une aide d’autant plus précieuse que le président américain, Donald Trump, pour lequel M. Nawrocki n’a jamais caché son admiration, a choqué le gouvernement et l’opinion publique polonais en laissant entendre que l’intrusion des drones n’était peut-être pas intentionnelle mais le résultat d’une « erreur ».

Cent treize drones russes lancés dans la nuit, selon l’armée ukrainienne, qui dit en avoir intercepté 89

Quatre-vingt-neuf des 113 drones russes lancés entre 20 heures et 9 heures ont été interceptés, annonce mardi l’armée de l’air ukrainienne. Environ 70 étaient de type Shahed et 22 ont touché six sites, précise-t-elle, sans dire où ils se sont abattus ni s’ils ont fait des victimes ou des dégâts.

Infographie diffusée mardi par l’armée de l’air ukrainienne.

Les frappes russes à Zaporijia font au moins un mort et neuf blessés

Un cratère près d’un immeuble d’appartements, endommagé par une frappe de missile russe, à Zaporijia, en Ukraine, le 16 septembre 2025. SERGIY CHALYI/REUTERS

Des pompiers travaillent sur le site d’un bâtiment touché par une frappe de missile russe, à Zaporijia, en Ukraine, le 16 septembre 2025. SERGIY CHALYI/REUTERS

Des résidents se tiennent près d’un bâtiment endommagé lors d’une frappe de missile russe, à Zaporijia, en Ukraine, le 16 septembre 2025. SERGIY CHALYI/REUTERS

Des résidents et des secouristes transportent le corps d’une personne hors d’un immeuble d’appartements endommagé par une frappe de missile russe, à Zaporijia, en Ukraine, le 16 septembre 2025. SERGIY CHALYI/REUTERS