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Soixante-treize personnes tuées par des bombardements israéliens dans la bande de Gaza, mercredi, selon des sources médicales citées par WAFa

Soixante-treize personnes ont été tuées, depuis l’aube mercredi, par des frappes et des bombardements de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, selon un bilan établi par l’agence de presse palestinienne WAFa, qui cite des sources médicales.

Selon l’agence de presse, 65 419 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont été tuées et 167 160 blessées dans l’enclave palestinienne depuis le 7-Octobre.

Gaza : l’ONU demande que cessent les « attaques » sur la flottille et réclame une enquête

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) a demandé, mercredi, que cessent les « attaques » sur la Global Sumud Flotilla, la flottille en route pour la bande de Gaza, réclamant une enquête « indépendante ».

« Une enquête indépendante, impartiale et approfondie doit être menée » et « ces attaques doivent cesser », a déclaré un porte-parole du HCDH, Thameen Al-Kheetan, alors que les militants de la flottille ont affirmé avoir été visés par des « explosions » et de « multiples drones » au large de la Grèce.

Un drone israélien s’est écrasé mardi sur le siège de la Finul à Naqoura, au Liban, sans faire de blessés, selon la porte-parole de l’organisation onusienne

« Hier après-midi, un drone israélien s’est écrasé sur le siège de la Finul [Force intérimaire des Nations unies au Liban] à Naqoura. Personne n’a été blessé », a annoncé mercredi sur X sa porte-parole de la mission onusienne, Kandice Ardiel. Elle a précisé que « le drone n’était pas armé, mais équipé d’une caméra » et que l’armée israélienne avait confirmé que l’engin lui appartenait.

« Alors que les soldats de la paix sont équipés et prêts à agir pour se défendre contre toute menace à leur sécurité, cet appareil est tombé tout seul, a souligné M^me Ardiel. (…) Comme tous les drones de l’armée israélienne et autres vols au-dessus du sud du Liban, il s’agit d’une violation de la résolution 1701 et de la souveraineté libanaise. »

L’Italie envoie une frégate militaire « pour d’éventuelles opérations de sauvetage » auprès de la flottille pour Gaza

Le ministre de la défense italien, Guido Crosetto, a dit mercredi « condamner avec la plus grande fermeté l’attaque perpétrée » contre les bateaux de la flottille Global Sumud en route pour Gaza. Dans un post sur X, le ministre annonce par ailleurs avoir autorisé l’« intervention immédiate » d’une frégate de la marine italienne « pour d’éventuelles opérations de sauvetage », afin de « garantir l’assistance aux citoyens italiens présents ». Cette dernière « se dirige déjà vers la zone », précise M. Crosetto.

Rome demande à Israël d’assurer la sécurité de la flottille en route pour Gaza

Selon un communiqué de la diplomatie italienne, « le ministre [des affaires étrangères] Antonio Tajani a été informé de l’attaque contre les embarcations de la flottille au large de la Crète ». Le ministère des affaires étrangères rappelle que la flottille, dont les participants ont affirmé avoir été ciblés par une attaque en mer dans la nuit, se trouve « dans des eaux internationales » et précise que plusieurs Italiens, dont des parlementaires, sont à bord.

M. Tajani, actuellement à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, a renouvelé par l’intermédiaire de l’ambassade italienne en Israël « la demande au gouvernement israélien de garantir la protection absolue » des participants à la flottille, selon le communiqué. Toute opération visant à empêcher la flottille d’approcher Gaza doit être menée « dans le respect du droit international », insiste la diplomatie.

Un député polonais à bord d’un navire de la flottille pour Gaza dénonce une attaque visant à « [leur] faire peur »

Le député polonais Franciszek Sterczewski, qui se trouve à bord de la flottille en route pour Gaza, a affirmé à la radio polonaise Poznan qu’elle avait été visée par « treize attaques » sur dix navires en tout, y compris celui sur lequel il se trouve, et que « trois des navires » avaient été « endommagés ».

« Ils nous assourdissaient, essayant de nous faire peur. Personne n’a été blessé », ajoute-t-il.

Selon les gardes-côtes grecs interrogés par l’Agence France-Presse, un patrouilleur de l’agence européenne des frontières Frontex s’est approché d’un des bateaux, sans constater de dégâts.

« La salle des opérations des gardes-côtes a été informée de l’incident vers 2 h 30 [1 h 30, heure à Paris]. Un patrouilleur de Frontex s’est rendu sur les lieux. Le voilier allait bien, il n’y avait aucun dégât. Les personnes à bord ont mentionné l’incident, mais il n’a pas pu être établi qu’il avait effectivement eu lieu », a déclaré une porte-parole des gardes-côtes grecs.

Le bureau des médias du gouvernement de la bande de Gaza dénonce une « politique de désinformation » israélienne pour « forcer les civils à quitter leurs maisons » et fuir vers le sud

Israël « mène une politique de désinformation systématique, en faisant la promotion de la présence de tentes, d’aides et de services humanitaires prétendus, alors qu’ils sont absents sur le terrain », dénonce le bureau des médias du gouvernement de la bande de Gaza, qui accuse le gouvernement de Benyamin Nétanyahou de vouloir « pousser de force les civils à quitter leurs maisons et leurs quartiers résidentiels ». Selon lui, près de 900 000 Palestiniens restent dans la ville de Gaza, « attachés à leur droit de rester et refusant catégoriquement les tentatives de déplacement forcé et d’expulsion » de l’armée.

Quant à la zone dite « humanitaire » d’Al-Mawassi, dans le Sud, elle a été visée par « plus de 114 raids aériens et bombardements », rapporte le bureau, et manque « cruellement des conditions de vie essentielles, sans hôpitaux, infrastructures, ni services nécessaires en eau, nourriture, abri, électricité ou éducation ».

Au moins 51 Palestiniens tués dans plusieurs frappes israéliennes sur la bande de Gaza, selon l’agence de presse palestinienne

Des frappes israéliennes dans plusieurs zones de la bande de Gaza ont fait au moins 51 morts, dont 36 dans la seule ville de Gaza, depuis l’aube, mercredi, selon l’agence de presse palestinienne WAFa.

Citant des sources médicales, l’agence rapporte que 22 civils, dont neuf enfants, ont notamment été tués dans un bombardement sur des hangars appartenant à la ville de Gaza qui abritaient des réfugiés près du marché Firas. Dans le quartier de Sabra, dans le sud de la ville, cinq personnes ont été tuées dans un bombardement sur une maison.

Deux femmes ont été tuées dans une frappe sur un immeuble de la rue Al-Sahaba, et deux autres dans une frappe de drone sur un camion qui transportait des Palestiniens dans le quartier de Tel Al-Hawa, dans le sud de la ville. Un homme a enfin été tué dans une frappe de drone dans le centre de la ville.

Cinq autres ont été tués dans deux bombardement près de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

« Les bombardements d’artillerie se poursuivent dans les zones est, sud et nord-ouest de la ville de Gaza, tandis que des drones survolaient intensément la ville », rapporte WAFa.

Par ailleurs, l’agence de presse déclare que trois personnes ont été tuées et six autres blessées dans des tirs d’artillerie israéliens sur des gens qui attendaient de l’aide humanitaire près de Rafah, dans le sud de l’enclave.

Lors des funérailles de Palestiniens tués lors d’une attaque israélienne dans la nuit, dans la cour de l’hôpital Al-Aqsa, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 24 septembre 2025. ABDEL KAREEM HANA/AP

Jean-Luc Mélenchon dénonce une attaque contre « des gens sans défense totalement désarmés » à bord de la flottille pour Gaza

Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé l’attaque contre la flotille en route pour la bande de Gaza, visée dans la nuit de mardi à mercredi par de « multiples drones ». « Cette nuit l’armée de [Benyamin] Nétanyahou a attaqué une de ses cibles habituelles : des gens sans défense totalement désarmés », a-t-il écrit sur X.

« Où est la marine nationale de la France qui reconnaît l’Etat de Palestine assiégé ? », a demandé le leader de LFI, notant que quatre parlementaires « insoumis » se trouvent à bord des navires.

Les services de santé perturbés dans la bande de Gaza à cause de « retard dans l’entrée du carburant », rapporte le ministère de la santé de l’enclave

« Le retard dans l’entrée du carburant menace l’arrêt des générateurs électriques dans les hôpitaux de Gaza et perturbe les services de santé », a annoncé mercredi le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas.

« Les hôpitaux, déjà débordés, sont au bord de l’effondrement alors que l’escalade de la violence bloque l’accès et empêche l’OMS de livrer des fournitures vitales », avait déclaré sur X, la semaine dernière, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Mardi, le Croissant-Rouge palestinien avait fait état de la destruction d’une station d’oxygène à l’hôpital Al-Qods, dans le quartier de Tel Al-Hawa, dans la ville de Gaza, à la suite de tirs israéliens. L’hôpital « utilise actuellement des bouteilles d’oxygène préremplies, qui ne suffiront que pour trois jours », a signalé le Croissant-Rouge sur X.

« La question n’est pas de savoir s’il faut reconnaître un Etat palestinien, mais quand », estime le premier ministre japonais

Le premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a déclaré mardi à la tribune de l’ONU que la reconnaissance de l’Etat de Palestine par Tokyo n’était qu’une question de temps. « Je suis profondément indigné par les déclarations de hauts responsables du gouvernement israélien qui semblent rejeter catégoriquement l’idée même de la construction d’un Etat palestinien », a-t-il déclaré.

« Pour notre pays, la question n’est pas de savoir s’il faut reconnaître un Etat palestinien, mais quand. Les actions unilatérales persistantes du gouvernement israélien sont inacceptables », a-t-il ajouté. « Je tiens à affirmer clairement que si de nouvelles actions entravent la réalisation d’une solution à deux Etats, le Japon sera contraint de prendre de nouvelles mesures en réponse », a ajouté le premier ministre nippon.

Le Japon, membre du G7, est un proche allié des Etats-Unis, dont le président, Donald Trump, a estimé que la reconnaissance d’un Etat de Palestine constituerait une « récompense » pour les « atrocités » commises par le Hamas.

« Ce qui compte le plus, c’est que la Palestine puisse exister d’une façon durable, en cohabitant en paix avec Israël », a déclaré M. Ishiba, appelant la Palestine à  « assumer son rôle de membre responsable de la communauté internationale ».

Le premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, au siège de l’ONU, à New York, le 23 septembre 2025. ALEXI J. ROSENFELD/AFP

Au moins quinze morts dans plusieurs frappes nocturnes israéliennes

Des frappes israéliennes dans plusieurs zones de la bande de Gaza ont fait plusieurs morts, selon la défense civile du territoire palestinien.

« Quinze tués depuis minuit dans la bande de Gaza », a dit, tôt mercredi, à l’Agence France-Presse le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.

Selon les services d’urgence de la ville de Gaza, au moins sept personnes ont péri dans trois frappes aériennes contre un entrepôt municipal et des tentes abritant des déplacés dans le marché Firas, dans le centre-ville.

Trois personnes sont mortes dans d’autres frappes sur la ville de Gaza. Et cinq autres personnes ont été tuées dans deux frappes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

Des Palestiniens inspectent le site d’une attaque aérienne israélienne sur un immeuble abritant des déplacés, à Gaza, le 24 septembre 2025. EBRAHIM HAJJAJ/REUTERS

La flottille propalestinienne fait état d’« explosions » et de « drones » la visant

Les militants propalestiniens de la flottille en route pour la bande de Gaza ont affirmé, mardi, avoir été visés au large de la Grèce. « De multiples drones, des objets non identifiés largués, des communications brouillées et des explosions entendues depuis plusieurs bateaux », a écrit la Global Sumud Flotilla dans un communiqué.

« Nous sommes actuellement témoins directs de ces opérations psychologiques, mais nous ne nous laisserons pas intimider », a-t-elle ajouté.

Selon la militante allemande des droits de l’homme Yasemin Acar, cinq bateaux ont été attaqués. « Nous n’avons pas d’armes. Nous ne représentons une menace pour personne », a-t-elle déclaré dans une vidéo postée sur Instagram, rappelant que la flottille ne transporte « que de l’aide humanitaire ».

Partie en début de mois de Barcelone, sur la côte nord-est de l’Espagne, la flottille avait déjà dit avoir fait l’objet de deux attaques de drones devant Tunis. Parmi ses membres figurent des militants propalestiniens, dont l’écologiste suédoise Greta Thunberg.

Les navires de la flottille ont l’intention de rejoindre Gaza afin d’y acheminer de l’aide humanitaire et « briser le blocus israélien », après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Israël a affirmé lundi qu’il ne permettrait pas à la flottille d’atteindre Gaza en proie à la guerre, lui proposant d’accoster à Ashkelon, plus au nord de ce territoire.

Israël a déjà bloqué deux flottilles qui avaient tenté d’atteindre Gaza par la mer, en juin et juillet.

Emmanuel Macron dit à Donald Trump que la solution militaire « ne fonctionne pas » face au Hamas

Emmanuel Macron et Donald Trump, à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, mardi 23 septembre 2025. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

La solution militaire « ne fonctionne pas » pour vaincre le Hamas à Gaza, a déclaré mardi le président français, Emmanuel Macron, à son homologue américain, Donald Trump, au début d’une rencontre bilatérale en présence de quelques journalistes, dont l’Agence France-Presse (AFP).

Les Israéliens « ont tué les principaux dirigeants du Hamas. Ça fonctionne. C’est une grande réussite, mais en même temps, vous avez autant de combattants du Hamas qu’au premier jour », a-t-il déclaré. « Donc, cela ne fonctionne pas pour démanteler le Hamas. Ce n’est pas la bonne façon d’agir. Nous avons donc besoin d’un processus complet, et nous travaillons très dur sur le jour d’après », a-t-il dit.

Le point sur la situation mardi 23 septembre à 21 heures

• A la tribune de l’ONU, Donald Trump a réaffirmé que reconnaître la Palestine était une « récompense » pour les « atrocités » commises par le Hamas. C’est « totalement faux », a répondu dans la soirée Emmanuel Macron lors d’un entretien avec BFM-TV. Selon le président français, qui était lui aussi à New York, c’est même « la seule manière d’isoler le Hamas ».
• Au lendemain de la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France, la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, a déclaré mardi ne pas y être « opposée » mais sous « deux conditions » : la libération des otages détenus par le Hamas et l’exclusion du mouvement islamiste de tout futur gouvernement palestinien.
• Israël va fermer « jusqu’à nouvel ordre » le principal point de passage entre la Cisjordanie et la Jordanie, selon l’administration générale palestinienne des frontières et points de passage.
• Selon un nouveau bilan établi par l’agence de presse palestinienne WAFa, qui citent des sources médicales, au moins 29 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis l’aube dans l’ensemble du territoire, dont 25 dans la ville de Gaza.

Le Hamas rejette les accusations de Trump et dément entraver un cessez-le-feu à Gaza

Le Hamas a rejeté, mardi, l’accusation du président américain Donald Trump selon laquelle le mouvement islamiste palestinien bloquerait les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

« Le Hamas n’a jamais été un obstacle à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. (…) L’administration américaine, les médiateurs et le monde entier savent que le criminel de guerre [le premier ministre israélien] Nétanyahou est le seul à entraver toutes les tentatives de parvenir à un accord », a déclaré le mouvement dans un communiqué.

Plus tôt dans la journée, lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, le président américain avait affirmé que le Hamas refusait de libérer les otages retenus à Gaza ou d’accepter un cessez-le-feu.

La France ne restera « pas inerte » en cas de représailles israéliennes à la reconnaissance de l’Etat palestinien, a averti Emmanuel Macron sur BFM-TV

Emmanuel Macron lors d’une interview sur BFM-TV, retransmise de New York, un jour après la reconnaissance de la France de l’Etat de la Palestine, le 23 septembre 2025. MICHEL RUBINEL / AFP

« Le jour où l’Etat de Palestine est créé, c’est le jour où l’Etat d’Israël le reconnaît, a souligné, mardi sur BFM-TV, Emmanuel Macron de New York. Et, à ce moment-là, ce que nous avons aussi obtenu de tous les leaders de la région, c’est leur reconnaissance à l’égard de l’Etat d’Israël. Plusieurs l’ont dit hier à la tribune, y compris l’Indonésie, qui ne reconnaît pas aujourd’hui Israël. » « Ça ne se fera pas du jour au lendemain », a-t-il cependant admis.

Concernant d’éventuelles représailles israéliennes à la suite de la reconnaissance de l’Etat de Palestine, M. Macron a averti que la France ne restera « pas inerte ». « On est prêt, a-t-il assuré. On a planifié toutes les options possibles, c’est-à-dire qu’on ne restera jamais inerte. C’est juste qu’on planifie les choses et qu’on défendra toujours les intérêts de la France partout où elle est représentée. »

Le chef de l’Etat a aussi dénoncé des « discours à l’extrême gauche qui sont intolérables en termes d’antisémitisme », qui « divisent la République », et en a appelé à l’« unité » de la nation. « Ce n’est pas la République, il n’y a pas de place en France pour ces comportements », a-t-il déclaré, évoquant « l’antisémitisme qui s’installe au collège et au lycée » ou « à Sciences Po ». M. Macron en a appelé à « une mobilisation de toute la société », car « il n’y a pas de loi magique face à un antisémitisme. Il y a un sursaut ».