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Vidéosurveillance. Quelle est l’utilité des caméras de vidéo surveillance ? Depuis ce week-end, de nombreux commentateurs médiatico-politiques vantent ce dispositif pour nourrir leur fantasme sécuritaire sans le moindre début d’argument. Ces répétiteurs réagissent après une déclaration de Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire insoumis, ayant rappelé les faits à propos de la vidéosurveillance sur le plateau […]
Vidéosurveillance. Quelle est l’utilité des caméras de vidéo surveillance ? Depuis ce week-end, de nombreux commentateurs médiatico-politiques vantent ce dispositif pour nourrir leur fantasme sécuritaire sans le moindre début d’argument. Ces répétiteurs réagissent après une déclaration de Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire insoumis, ayant rappelé les faits à propos de la vidéosurveillance sur le plateau de BFMTV ce dimanche.
Coûteux, liberticide et démagogique, la vidéosurveillance est loin d’être la solution magique pour assurer la tranquillité publique, contrairement à ce qu’affirment ses avocats réactionnaires. La gendarmerie elle-même, d’après un rapport commandé en 2021, reconnaît ses graves limites, chiffres à l’appui. Notre article.
Les caméras de vidéosurveillance, un dispositif inefficace et coûteux
En 2021, une étude commandée par la gendarmerie a démontré l’inefficacité de ce dispositif. Menée par Guillaume Gormand, à la demande du Centre de recherche de l’École des officiers de la gendarmerie de Melun, l’étude révèle l’efficacité douteuse de la vidéosurveillance. Ainsi, on apprend que sur 1 939 enquêtes, 22 seulement à avoir été élucidées ont pu bénéficier d’éléments tirés de l’exploitation d’enregistrements de vidéoprotection publique, soit 1,13 % du total.
La conclusion est limpide : « L’exploitation des enregistrements de vidéoprotection constitue une ressource de preuves et d’indices peu rentable pour les enquêteurs ». Pour le chercheur, il est urgent de mettre fin aux « fantasmes associés à un discours réducteur, sur une question autrement complexe que sa présentation binaire pour/contre dans le débat public ».
Dans une autre enquête, le journaliste Olivier Tesquet, auteur de l’ouvrage A la Trace, enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance, paru en 2021, explique la multiplication de la vidéosurveillance : « C’est la rencontre classique entre l’offre et la demande. Il y a une offre industrielle, ça sert à faire vivre tout un tas d’entreprises. Et puis en face, on a une demande politique assez forte. Depuis des années, des gouvernements de droite ou de gauche nous disent « la sécurité 1ère des libertés » » !
Et comment mieux traduire en actes ces discours qu’en recourant à cette technologie ?. S’appuyant sur l’étude précitée, ses conclusions vont dans le même sens : « on constate que la vidéosurveillance a joué un rôle dans la résolution d’environ 1% des enquêtes. On est dans un gain plus que marginal ».
Pour aller plus loin : Désintox : il n’existe aucun lien entre immigration et délinquance
L'État se désengage depuis des années de sa mission régalienne de sécurité et oblige les communes à se débrouiller comme elles peuvent. Les polices municipales se retrouvent à devoir assurer des missions de la police nationale.
Ce n'est ni normal, ni efficace : l'État doit… pic.twitter.com/Fr35j82bC1
Une autre police est possible, l’exemple du maire LFI Patrick Proisy
Comment garantir le droit à la sûreté pour l’ensemble de la population ? Faut-il généraliser la vidéosurveillance dans les villes ? Toutes ces questions, le maire insoumis de Faches-Thumesnil, Patrick Proisy, les a pris au bras le corps depuis de longues années. Le résultat de sa politique municipale dérange les habitués de la surenchère sécuritaire, des socialistes jusqu’à l’extrême droite.
Sous son mandat, les cambriolages ont baissé de 28 %, les vols avec violences de 65 %, les vols d’automobiles de 27 %. Le tout avec un moratoire sur la vidéosurveillance. À son investiture, sa commune comptait 25 caméras de vidéosurveillance, et le chiffre reste inchangé, contrairement à ce qu’ont pu affirmer des commentateurs médiatiques. Comme il l’a rappelé sur les réseaux sociaux : « les caméras n’ont jamais empêché la commission d’un acte de délinquance. Parfois elles aident à la résolution ».
En somme, Patrick Proisy applique le programme « L’Avenir en Commun » et la boite à outils de LFI pour les élections municipales qui prévoient ce moratoire et veut « Privilégier la présence humaine (police municipale, médiation, éducation spécialisée) plutôt que la vidéosurveillance, coûteuse, liberticide et démagogique ». En outre, le même document donne comme mesure le refus de l’armement létal des policiers municipaux, qui est déjà une réalité pour 42 % des policiers municipaux en France, dans des communes se retrouvant donc dans les orientations de la France insoumise.
Le maire insoumis a aussi suivi une autre des mesures de LFI : « Exiger le maintien ou l’augmentation des effectifs de la police nationale ou de gendarmerie et développer une véritable police municipale de proximité oeuvrant à la sécurité, la prévention et à la tranquillité des habitant·es ». Une mesure déjà appliquée par Patrick Proisy qui, durant son mandat, a doublé les effectifs de police municipale, permettant la mise en place, entre autres, d’une police intercommunale de nuit avec la ville voisine de Ronchin, étant donné que ce secteur n’est couvert que par une seule patrouille de police nationale.
Ce désengagement de l’État, Manuel Bompard l’a rappelé sur le plateau de TF1 ce matin : « Petit à petit, l’État s’est désengagé de sa mission régalienne et oblige les communes à se débrouiller toutes seules. Les polices municipales se retrouvent à devoir assurer des missions de la police nationale. Ce n’est pas normal, ce n’est pas notre vision de la police ». Au total, si elle est constamment déformée et critiquée par ses opposants, preuve est faite que la méthode insoumise fonctionne, bien loin du ruissellement d’argent public dans des dispositifs qui donnent l’illusion de la sûreté sans la garantir.
Sylvain Noël, rédacteur en chef de l’Insoumission.fr
Crédits photo : « Palais de Justice, Paris. Vidéosurveillance quai des Orfèvres, caméras. », 23 octobre 2011, Coyau, Wikimedias Commons, CC BY-SA 3.0, pas de modifications apportées.