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De la flottille à la « caravane de la résilience » : pour briser le blocus de Gaza, les initiatives humanitaires se multiplient

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Alors que le Gouvernement génocidaire de Benyamin Netanyahu a mis fin à la tentative de briser le blocus de Gaza en kidnappant le Madleen dans les eaux internationales, l’Insoumission revient sur les initiatives en cours afin de briser le blocus humanitaire illégal. Rappelons que légitimer l’interception du navire par les autorités israéliennes, c’est considérer que […]

Alors que le Gouvernement génocidaire de Benyamin Netanyahu a mis fin à la tentative de briser le blocus de Gaza en kidnappant le Madleen dans les eaux internationales, l’Insoumission revient sur les initiatives en cours afin de briser le blocus humanitaire illégal. Rappelons que légitimer l’interception du navire par les autorités israéliennes, c’est considérer que la Palestine a été colonisée et est désormais détenue par le gouvernement israélien. Ce discours génocidaire a été maintes et maintes fois repris par une majorité de médias français. Nous les voyons. 

La Flottille de la Liberté pour Gaza avait, par son voilier, l’objectif de contribuer à briser le blocus. Le courage des douze militants a permis une fois de plus de dénoncer l’extermination en cours. Partie de Tunis le 9 juin, la caravane Soumoud de solidarité avec Gaza avait le même objectif. Elle a été stoppée par les autorités de l’est libyen, coupables de répression. 13 participants de la caravane ont été arrêtés. De même pour la « Marche mondiale vers Gaza ». Celle-ci a été stoppée à 45 kilomètres à l’est du Caire vendredi dernier. Des dizaines de militants ont été interceptés par les forces de l’ordre égyptiennes, molestés. Ils ont vu leurs passeports confisqués, avant d’être embarqués de force.

En France, la Caravane a des répercussions majeures : par la figure de Rima Hassan en tant qu’eurodéputée de la Nation française, elle permet à des milliers de personnes de s’identifier directement au combat et de créer une mobilisation de masse visant à revendiquer la libération des militants détenus par l’État nationaliste israélien et plus encore la fin des massacres en cours. L’événement créé a permis, une fois de plus, de rendre compte de la complicité d’un Gouvernement français répétant à l’envi les éléments de langage de Netanyahu pour lécher les bottes de l’extrême droite française et mondiale. Notre article.

La lutte des peuples continue

La lutte continue. Partout dans le monde, des militants, des camarades, des activistes s’insurgent et bravent courageusement le blocus israélien, par les mers ou par la terre. Ainsi en est-il de la « Marche mondiale vers Gaza » partie d’Algérie il y a quelques jours. Cette marche rappelle les brigades internationales, formations militaires constituées de dizaines de milliers de volontaires étrangers partis combattre auprès des Républicains lors de la guerre civile espagnole de 1936-1939 contre l’armée nationaliste de Franco.

Pour la Marche vers Gaza, c’est à chaque ville, chaque pays traversé, que des centaines de citoyennes et citoyens s’arriment à ce convoi. Parmi elles et eux, ce sont plus de 80 nationalités représentées. Partie de l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Égypte, le convoi a été ralenti par l’arrestation de dizaines de ses membres, et l’expulsion de certains d’entre eux. Mais les militants ne perdent pas espoir. La marche a été stoppée à 45 kilomètres à l’est du Caire vendredi dernier. Des dizaines de militants ont été interceptés, molestés et ont vu leurs passeports confisqués, avant d’être embarqués de force.

Partie de Tunis le 9 juin, la Caravane Soumoud (« tenir bon », persévérance face à la répression ou l’adversité en arabe) convergeait, elle aussi, vers Gaza. Réunissant plus d’un millier de personnes, elle traverse la Libye et se dirige également vers Gaza. Ces citoyennes et citoyens tunisiens, algériens, marocains, mauritaniens espèrent pouvoir rallier la grande marche internationale prévue le 19 juin à la frontière israélo-égyptienne et jusqu’à Rafah. Les organisateurs de cette caravane disaient que près de 4 000 militants de 44 nationalités différentes avaient également réservé des vols pour le Caire dans l’objectif de les rallier.

Mercredi 11 juin, le convoi traversait Tripoli, accueilli par une foule enthousiaste et le Premier ministre libyen, saluant cette marche comme « symbole vivant de solidarité arabe et islamique avec la cause palestinienne ». Le convoi, dont on peut suivre l’avancée ici, traverse encore actuellement la Libye et se dirige vers le Caire, où des avocats et activistes arrivés pour accueillir la caravane Soumoud ont été interpellés. Le gouvernement égyptien a rappelé, par un communiqué, l’obligation pour toute « délégation étrangère » de déposer une demande auprès des autorités afin d’entrer sur le territoire.

Les organisateurs de la caravane se sont repliés dans l’ouest de la Libye, après que la caravane ait été stoppée par les autorités de l’Est libyen. Selon ses organisateurs, l’armée nationale libyenne a procédé à l’arrestation de 13 participants.

Pour aller plus loin : « Stop au génocide à Gaza ! » – Plus de 150 manifestations prévues ce samedi 14 juin en France : où et à quelle heure manifester ?

La résistance contre le génocide à Gaza est plus que jamais nécessaire

Face à ces démonstrations de force des peuples courageux qui se soulèvent contre l’oppression et les massacres, Israël trouve ici et là des complices, ses vassaux de la honte. En France, ce sont les répondeurs automatiques des médias privés ou du service public, du gouvernement français qui répètent les éléments de langage du gouvernement génocidaire de Benyamin Netanyahu.

Pour la marche globale vers Gaza, Israël presse le Gouvernement égyptien d’interdire toute « provocation » pro-palestinienne. L’Égypte traque ainsi les résistances, sans toutefois arriver à endiguer l’arrivée de citoyens et citoyennes du monde entier souhaitant rejoindre les marches. 

Face à l’oppression et l’impunité d’un Gouvernement israélien criminel, l’eurodéputée insoumise Rima Hassan a exhorté hier soir la foule dense de la place de la République à continuer à résister : « Le prochain bateau est bientôt prêt à partir », « Il y aura autant de bateaux que nécessaire pour briser » le blocus humanitaire à Gaza. Deux ressortissants français présents sur le Madleen doivent encore revenir vendredi soir à Paris. 

Ces initiatives citoyennes sont primordiales afin d’exiger de nos Gouvernements qu’ils reconnaissent l’État palestinien, mettent fin aux fournitures d’armes et de matériel militaire et agissent concrètement pour mettre fin aux massacres et à la famine sciemment orchestrée par Israël. L’intégralité de la population gazaouie, soit 2.1 millions de personnes, fait face à un risque critique de famine selon l’ONU depuis la mise en place du blocus humanitaire il y a plus de dix semaines.

« L’une des pires crises alimentaires dans le monde » selon la directrice générale adjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans la foulée de ces initiatives courageuses, la France Insoumise et de nombreux syndicats appellent à une manifestation demain 14 juin partout en France.

Par Alain Bloyé

image 72Les Crayons de L’insoumission, par Azo.
image 73Les Crayons de L’insoumission, par Xab@LaPlumeRieuse.
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