Installé au chaud autour d’un café, un petit groupe de maires se met à lister les personnalités politiques aperçues dans les allées du congrès. Il y a bien sûr David Lisnard, le président de l’AMF, qu’ils ont même eu l’occasion de saluer. Bruno Retailleau aussi, escorté ce mercredi par un cortège de caméras et de curieux. Et même l’ex-frondeuse insoumise Clémentine Autain, candidate déclarée à la présidentielle, venue Porte de Versailles pour dédicacer son dernier livre. « Villepin n’est pas là ? Il a tout faux ! », griffe l’un des édiles, alors que l’ex-premier ministre assume de se préparer à « l’enjeu présidentiel ».

C’est que les élus locaux ont l’habitude de voir défiler les ambitieux de tous bords, soucieux de s’afficher à leur chevet. « On nous caresse toujours dans le sens du poil », sourit Olivier Pirat, maire sans étiquette de Noiron-sous-Gevrey (Côte-d’Or). Comme ses 35 000 collègues, le quinquagénaire détient un précieux sésame : il pourra, s’il…