une étude récente, publiée dans le *Journal of the Radiological Society of North America*, met en lumière l’efficacité de la colonographie CT dans le dépistage du cancer colorectal. Elle compare cette méthode aux tests ADN de selles (MT-SDNA). On y apprend quand il est crucial de commencer le dépistage, et ce, pour quelle raison. L’autorité de cette étude,revue par des pairs,souligne l’importance de cette approche et ses implications pour la santé publique.Voyons ensemble plus en détail les résultats !

Une étude récente révèle que la colonographie CT (tomodensitométrie) est non seulement plus efficace cliniquement, mais aussi moins coûteuse que les tests d’ADN de selles multiples (MT-SDNA) pour le dépistage du cancer colorectal à l’échelle de la population.

Cette découverte, issue d’une recherche évaluée par des pairs et publiée dans le *Journal of the Radiological Society of North America*, pourrait transformer les stratégies de dépistage de cette maladie.

Le Cancer Colorectal : Un Enjeu de Santé Publique Majeur

Le cancer colorectal se positionne comme la deuxième cause de mortalité liée au cancer à l’échelle mondiale.L’importance d’un dépistage régulier du côlon et du rectum réside dans la possibilité d’éliminer précocement les polypes précancéreux.

Cette intervention précoce réduit le besoin de thérapies à un stade avancé, diminuant ainsi les coûts et les risques pour les patients.

Face à une augmentation de l’incidence chez les jeunes adultes, des organismes professionnels et le groupe de travail sur les services préventifs des États-Unis recommandent désormais de débuter les programmes de dépistage à partir de 45 ans.

Colonographie CT vs Tests ADN des Selles : Une Analyse Comparative

La coloscopie optique conventionnelle reste la méthode de dépistage dominante aux États-Unis, mais elle est aussi l’option la plus coûteuse et invasive. L’accès à des modalités moins invasives, comme les tests MT-SDNA et la colonographie CT, s’est amélioré grâce à l’extension de la couverture Medicare.

Les tests MT-SDNA analysent les selles à la recherche de biomarqueurs spécifiques au cancer, tandis que la colonographie CT utilise l’imagerie pour visualiser les polypes et tumeurs du côlon de manière non invasive.

Modélisation de la Progression de la Maladie

Les chercheurs ont utilisé un modèle de Markov pour simuler la progression de la maladie colorectale chez 10 000 personnes âgées de 45 ans, en supposant une adhésion parfaite au dépistage et au suivi recommandés jusqu’à 75 ans.

Sans dépistage, 7,5% de cette cohorte développerait un cancer colorectal.

Résultats Clés de l’Étude

Les deux stratégies de dépistage ont réduit l’incidence de la maladie par rapport à l’absence de dépistage. la colonographie CT a permis une réduction de 70 à 75%, contre 59% pour les tests MT-SDNA.

La rentabilité a été évaluée en années de vie ajustées à la qualité (QALY). Les tests MT-SDNA ont entraîné un coût supplémentaire de près de 9 000 $ US par QALY gagné, inférieur au seuil accepté de 100 000 $ US. La colonographie CT, quant à elle, a permis une réduction des coûts par rapport à l’absence de dépistage.

stratégie Hybride Basée sur la colonographie CT

Les polypes avancés de ≥10 mm présentent le plus grand risque malin. Une stratégie hybride basée sur la colonographie CT a été évaluée : surveillance par colonographie CT à trois ans pour les petits polypes (6-9 mm) et coloscopie uniquement pour les lésions ≥10 mm.

Cette approche offre le meilleur équilibre entre coûts et avantages cliniques. La référence de tous les polypes ≥ 6 mm pour la coloscopie n’était pas rentable en raison de dépenses procédurales plus élevées et de gains de QALY minimaux.

Astuce : Discutez avec votre médecin des options de dépistage les plus adaptées à votre situation et à vos antécédents familiaux.

Implications et Perspectives d’Avenir

La colonographie CT prévient et détecte plus efficacement le cancer colorectal, à un coût global inférieur, par rapport aux tests d’ADN des selles. De plus, elle peut simultanément dépister des conditions extracoloniques comme l’ostéoporose et les maladies cardiovasculaires.

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