Language

         

 Publicité par Adpathway

Convergence des luttes et répression syndicale : le peuple de Panama résiste face à l’autoritarisme néolibéral de Mulino

2 week_ago 54

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Panama. Depuis plusieurs semaines, le peuple panaméen est vent debout contre les décisions du gouvernement autoritaire de José Raúl Mulino. Avec SUNTRACS, le plus important syndicat du pays, la population manifeste contre la loi 462 qui s’attaque à la Sécurité sociale et aux retraites, mais aussi contre les récents accords passés avec les États-Unis. Face […]

Panama. Depuis plusieurs semaines, le peuple panaméen est vent debout contre les décisions du gouvernement autoritaire de José Raúl Mulino. Avec SUNTRACS, le plus important syndicat du pays, la population manifeste contre la loi 462 qui s’attaque à la Sécurité sociale et aux retraites, mais aussi contre les récents accords passés avec les États-Unis.

Face à ces mobilisations historiques, le gouvernement fait le choix de répondre par la terreur. L’action syndicale est criminalisée et les mouvements sociaux violemment réprimés. C’est pourquoi la délégation France Insoumise au Parlement européen, à l’initiative de la députée Marina Mesure, se mobilise pour faire pression sur les autorités panaméennes. Notre article.

Des mobilisations populaires historiques au Panama

Depuis plusieurs mois, le Panama est secoué par des manifestations contre le gouvernement. Au cœur des contestations : la loi 462 qui vise à réformer le système de la Sécurité sociale. Adoptée en mars dernier, cette loi est perçue comme un cadeau au capital financier : elle repousse l’âge de départ à la retraite et ouvre la porte à une future privatisation de la Sécurité sociale. Elle fait l’objet de nombreux débats et une importante mobilisation populaire de la part des Panaméens.

Autre point de convergence pour les manifestants : un accord bilatéral prévoyant le déploiement de soldats américains autour du canal. Une ligne rouge pour de nombreux Panaméens qui considèrent cela comme une violation de l’esprit du traité de neutralité du canal et une attaque à leur souveraineté. Pour rappel, les États-Unis disposaient jusqu’en 1999 d’une enclave avec des bases militaires au cœur du pays.

🚨🇵🇦 Nous ne laisserons pas le peuple panaméen seul face à la répression d’un pouvoir arbitraire.

Nous sommes et resterons du côté du @SuntracsPanama et de toutes celles et ceux partout dans le monde qui résistent à l’autoritarisme néolibéral.

Libertad para los SUNTRACS ! pic.twitter.com/qBnGyMBRmu

— Marina Mesure (@MarinaMesure) June 18, 2025

Pour aller plus loin : « Quelle riposte efficace contre Trump ? » – L’analyse de Jean-Luc Mélenchon

Répression syndicale et violations massives des droits humains

Dans ce contexte, des dirigeants syndicaux sont aujourd’hui traqués comme des criminels. Les dirigeants historiques du SUNTRACS, Genaro Lopez et Jaime Caballero ont été arrêtés et les locaux du syndicat perquisitionnés. Quant à Saùl Mendez, le secrétaire général, il a dû se réfugier à l’ambassade de Bolivie pour échapper à la répression. 

Ces abus interviennent alors que l’Organisation internationale du travail (OIT) vient de classer le Panama parmi les pires pays au monde en matière de liberté syndicale. La Défenseure des droits panaméenne reconnaît également que des violations massives des droits humains sont en cours. Mardi, la violence a atteint son paroxysme : un manifestant est décédé dans la province caribéenne de Bocas del Toro, épicentre des mobilisations, situé à la frontière avec le Costa Rica. On dénombre également plusieurs blessés.

photo 2025 06 20 12 24 16Devant l’ambassade du Panama à Bruxelles avec les syndicats

« Et pendant ce temps-là, où est la communauté internationale ? Que fait l’Union européenne ? » interroge Marina Mesure depuis Strasbourg.

En effet, l’UE est liée au Panama par un accord d’association avec l’Amérique centrale entré en vigueur en 2013, et dont les dispositions commerciales sont conditionnées au respect des droits fondamentaux. Notamment la liberté syndicale, conformément au chapitre sur le commerce et le développement durable. De plus, en tant que signataire des Conventions n°87 et n°98 de l’Organisation internationale du travail, le Panama est tenu de respecter l’interdiction de toute ingérence du gouvernement dans les syndicats, y compris dans leur gestion financière.

Le silence de la Commission européenne en dit long sur ses priorités. C’est pourquoi il est primordial que le Parlement européen se fasse entendre sur le sujet. 

« L’Europe ne peut pas donner un blanc-seing à un Etat qui emprisonne arbitrairement des syndicalistes et réprime des mouvements sociaux » -Marine Mesure

« L’Europe ne peut pas donner un blanc-seing à un État qui emprisonne arbitrairement des syndicalistes et réprime des mouvements sociaux. C’est pourquoi, j’ai interpellé la Commission européenne pour demander la réévaluation et la suspension de cet accord », explique Marina Mesure.

Dans une question écrite adressée à la Commission européenne ainsi qu’à l’occasion de rendez-vous avec l’ambassadrice du Panama en France et l’ambassadeur de Belgique, la résistance s’organise. La députée insoumise exige la libération immédiate de tous les syndicalistes détenus. La délégation LFI au Parlement européen est déterminée à se faire entendre. La pression doit être maintenue jusqu’à la libération des syndicalistes et la fin de la répression envers les manifestants. 

« Nous sommes et resterons du côté du SUNTRACS et de toutes celles et ceux partout dans le monde qui résistent à l’autoritarisme néolibéral », conclut-elle.

Par Pauline Saunier

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway