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Contrôle au faciès : le Défenseur des droits alerte, la CEDH condamne la France

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Contrôle au faciès. Ce jeudi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la France pour un contrôle d’identité discriminatoire. La condamnation tombe quelques jours après la publication d’un rapport du Défenseur des droits qui pointe du doigt l’institution policière sur ces contrôles, à travers une enquête menée d’octobre 2024 à janvier 2025 […]

Contrôle au faciès. Ce jeudi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la France pour un contrôle d’identité discriminatoire. La condamnation tombe quelques jours après la publication d’un rapport du Défenseur des droits qui pointe du doigt l’institution policière sur ces contrôles, à travers une enquête menée d’octobre 2024 à janvier 2025 (5 030 personnes).

Un quart des Français ont été contrôlés par la police ou la gendarmerie au cours des dernières années. Mais la réalité est bien plus cruelle : les jeunes hommes perçus comme arabes, noirs ou maghrébins font face à quatre fois plus de contrôles que la population générale, avec un risque douze fois plus élevé de subir un contrôle poussé (fouille, palpation, injonction de départ).

Même en adoptant un comportement irréprochable, ces personnes subissent une suspicion permanente et des contrôles fondés sur le racisme. Ce n’est plus de la sécurité, mais un tri social et racial, normalisé au cœur des pratiques policières.Notre article.

Pour aller plus loin : Du contrôle au faciès à la mort : Aly Diouara explique le continuum de la violence raciste

Gares sous surveillance : deux files, deux France

Les opérations massives de contrôle menées les 18 et 19 juin dans les gares et bus par Bruno Retailleau, avec quelque 4 000 agents mobilisés ne visent pas tant l’insécurité que des populations ciblées. Des chasses sont mises en place : un tri silencieux où l’apparence dicte qui passera ou non. Ce filtre ethnique s’installe sous un vernis bureaucratique « sécurisation des flux », « contrôles d’identité » mais se traduit en actes concrets : fouilles ciblées, suspicions invisibles. C’est un système de suspicion ethnique, institutionnalisé dans les gares françaises.

image 92Les Crayons de L’insoumission, par Xab@LaPlumeRieuse.

Contrôle au faciès : pas pour tous

Depuis 2016, les contrôles d’identité ont augmenté de 10 %, touchant désormais 26 % de la population française. Pourtant, ce chiffre global cache une réalité inégalitaire : les jeunes hommes perçus comme « non blancs » sont quatre fois plus ciblés, avec des contrôles nettement plus intrusifs. L’apparence devient un critère d’intervention. Le phénomène n’est pas accidentel, il est structurel, enraciné dans l’appareil d’État.

La vraie insécurité, c’est la peur d’exister

Retailleau alerte sur « l’insécurité ». En réalité, celle qui touche les gens ciblés est bien différente : la peur du contrôle au faciès, la panique que la couleur de peau devienne un casier mental, que chaque déplacement populaire soit perçu comme un risque.

Pendant que des individus sont contrôlés pour la septième fois du mois, les discours sur la « laïcité » ou la « méritocratie » résonnent. Des mots creux face à un système d’exclusion sécuritaire. Les contrôles au faciès ne sont pas des erreurs, mais des composantes du système lui-même.

Deux jeunesses, deux traitements

Le fossé est abyssal : 41 % des 18-24 ans ont subi un contrôle, contre 13 % des 65-79 ans. Mais le facteur principal n’est pas l’âge : c’est l’apparence. Parmi ceux perçus comme blancs, 23 % ont été contrôlés. Ce chiffre passe à 39 % pour ceux perçus comme arabes, noirs ou maghrébins. L’âge joue un rôle, mais l’apparence pèse plus lourd : un système de tri racialisé, à visage découvert.

Contrôle au faciès sans raison, traités sans respect

Plus de 52 % des personnes contrôlées n’ont reçu aucune explication de la part des forces de l’ordre. Ce flou nourrit des dérives : près de 20 % rapportent des comportements irrespectueux insultes, provocations, brutalités, particulièrement envers les profils vulnérables (racisés, LGBT+, chômeurs) Le contrôle se transforme alors en outil d’humiliation ciblée, une pratique administrative dévoyée en violence symbolique. Une situation également pointée du doigt par les députés Insoumis, notamment Aly Diouara.

🔴 Aly Diouara : « Une nouvelle enquête du Défenseur des droits a été publiée sur le contrôle au faciès. Les hommes perçus comme noirs ou arabes ont 20 fois plus de risques d'être contrôlés par la police.

Plutôt que de s’attaquer à ces discriminations systémiques, Bruno… pic.twitter.com/78VW77B38E

— L'insoumission (@L_insoumission) June 24, 2025

Ce jeudi 26 juin, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France, du fait d’un contrôle au faciès : une première condamnation qui, peut-être, fera jurisprudence. Karim Touil avait subi trois contrôles d’identité en dix jours. Dans son rapport, la CEDH a conclu qu’il existe « une présomption de traitement discriminatoire à son égard et que le gouvernement n’est pas parvenu à la réfuter » et a condamné la France pour violation de l’article 14 de la Convention européenne des droits de l’homme, relative à l’interdiction de la discrimination, combiné à l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale).

Par Dorian Illoul

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