En pleine guerre de Poutine contre son pays, le philosophe ukrainien Constantin Sigov signe Musiques en résistance (À l’Est de Brest-Litovsk Éditions), un livre inspirant sur deux grands compositeurs estonien et ukrainien, Arvo Pärt et Valentin Silvestrov, dont les musiques lui apparaissent comme des antidotes indispensables contre le paradigme nihiliste poutinien qui tente d’écraser son pays et défie l’Europe. Il nous explique, dans la lignée de Hannah Arendt, sur quelles ressources s’appuyer pour résister.

LE FIGARO. - En pleine guerre d’agression russe, vous publiez Musiques en résistance , livre consacré à deux grands compositeurs contemporains, l’un estonien, Arvo Pärt, et l’autre ukrainien, Valentin Silvestrov, qui ont tous deux connu la répression soviétique. Pourquoi ?

Constantin SIGOV. - À la fin des années 1990, nous espérions à Kiev que le XXI^e siècle s’ouvrirait sur la promesse d’un monde où la dignité humaine ne serait plus abîmée comme cela avait été le cas au Goulag ou…