Communiqué de Résistance 71 sur les affaires impérialistes criminelles en cours

20 juin 2025

Depuis une semaine, la folie belliqueuse impérialistes est montée de plusieurs crans, rapprochant le monde d’un cataclysme guerrier futile supplémentaire, qui pourrait bien être final.

D’un côté, nous avons une nation aujourd’hui sous contrôle d’une théocratie autoritaire (pléonasme on le sait), issue d’une grande culture remontant à la plus haute antiquité : la Perse, qui, précisons-le n’est plus entrée en guerre de domination expansionniste depuis le XVIIIème siècle et représentant le dernier et plus gros domino à faire tomber dans la région pour l’autre entité en lice : l’empire expansionniste, dominateur anglo-americano-sioniste et sa soif insatiable de contrôle et d’exploitation.

Sous le futile prétexte d’empêcher la Perse, aujourd’hui l’Iran, de continuer son programme nucléaire civil dans le respect total et prouvé à maintes reprises des “lois et conventions internationales” et vraie toile de fond de « changement de régime », le chien de garde régional de l’empire, une entité sioniste pourvue depuis 1948 de son “état juif” usurpant les terres ancestrales des Palestiniens pour y loger des migrants de Brooklyn et d’Europe de l’Est sous couvert de mythologie biblique, a déclenché une guerre directe avec l’Iran, ce avec la complicité et la coopération du cœur anglo-américain de l’empire.

Devant cet état de fait, soi-disant savamment planifié depuis les burlingues feutrés de la City de Londres, de sa succursale de Wall Street et de leurs bras armés de Washington et de Tel Aviv, les manipulateurs en chef demandent aux peuples du monde de les suivre dans cette nouvelle aventure guerrière de grande envergure qualifiée arbitrairement de “juste”, qui ne sert une fois de plus que les banquiers, les marchands de canons (pardon de missiles) et marchands de tapis en tous genres, tous plus malthusianistes, eugénistes et dégénérés les uns que les autres.

Bien sûr il est possible d’éprouver une certaine compassion voire sympathie pour la Perse agressée par ce chien fou sioniste usurpateur, colonisateur génocidaire, à l’instar de son maître yankee qui a établi un solide précédent dans le génocide des populations autochtones… Qui se ressemble s’assemble nous dit le vieil adage, mais il est aussi difficile d’ignorer les dérives d’un régime théocratique, contrôlant la société d’une poigne inquisitoriale, que nous avons connue en d’autres temps, pour ne la remplacer que par une poigne marchande n’ayant de dieu que le fric roi et ses frivolités avenantes.

Tout cela pour dire une chose : de quelque côté que nous observions la chose, il n’y a pas et ne peut y avoir de solution au sein de cette ineptie systémique étatico-marchande. Si l’État n’a pas inventé la guerre, il l’a sans aucun doute institutionnalisée pour en faire sa marque de fabrique de contrôle dictatorial pour le profit marchand du plus petit nombre exploitant le plus grand nombre. La guerre est un racket disait déjà dans les années 1930, le général du corps des Marines américain Smedley Butler, qui ironisait en disant qu’Al Capone était un petit bras, lui qui rackettait dans quelques districts de Chicago, alors que lui, à la tête de l’USMC, rackettait sur les cinq continents pour ses maîtres banquiers !

Cette guerre déclenchée par l’empire via son entité sioniste contre le dernier pion géostratégique de la région moyen-orientale qui lui résiste, l’Iran, n’est qu’un triste épisode de plus du protocole guerrier classique de la marchandise en mouvement vers sa destruction finale inhérente à ses rouages.

Comme à chaque fois, les dindons de la farce sont et seront les peuples, qui, de part et d’autre, seront saignés à blanc, comme l’est le peuple palestinien qu’il serait criminel d’oublier face aux évènements. Sortir de ce chaos destructeur ne visant qu’à construire toujours plus de contrôle et de misère à tous les étages, sauf en haut de la pyramide, ne peut se faire qu’en comprenant et acceptant une fois pour toute qu’il n’y a pas et ne peut y avoir de solutions au sein du système étatico-marchand imposé. Nous, les peuples, devons nous libérer de cette illusion mortifère et nous projeter dans une société des sociétés des associations libres hors rapports marchands, hors institutions étatiques, hors argent et hors salariat. Nous devons réapprendre à nous organiser depuis la base comme l’humanité l’a fait plus de 98% de son existence. Nous devons balancer par dessus bord toute autorité factice de délégation de pouvoir sans contrôle et reprendre en main nous même la capacité décisionnaire, c’est à dire le pouvoir. Il n’y a pas de société sans pouvoir, il n’y a que des sociétés à pouvoir non-coercitif ou à pouvoir coercitif, nous avons vécu des dizaines de millénaires dans les premières, pour nous faire arnaquer et forcer aux secondes depuis seulement quelques 5000 ans, ceux de la dette, comme l’a si bien analysé l’anthropologue anarchiste David Graeber. Retrouvons notre nature non-coercitive, enfouie sous l’illusion démocratique étatico-marchande ne servant qu’une caste de parasites.

Finalement, nous ne pouvons que nous référer en matière guerrière qu’à ce “Manifeste de l’internationale anarchiste contre la guerre” de 1915, co-signé par de grands penseurs et activistes anarchistes tels que Emma Goldman, Alexandre Berkman et Errico Malatesta. Tout y fut écrit et ce texte est aussi valide aujourd’hui qu’il y a 110 ans, pourquoi ? Parce que rien n’a changé dans l’esprit de l’Homme, tenu en laisse par une idéologie toxique et nihiliste, celle de ce Léviathan étatique comme mal nécessaire pour contre-balancer sa “mauvaise nature” fondamentale et dont il ne parvient pas, jusqu’ici, à se défaire.

Rien de ce qui est humain n’est inéluctable. Pour changer, il faut le vouloir et pour le vouloir… il faut d’abord comprendre de quoi il retourne vraiment !

Ne vous laissez pas embarquer dans l’idéologie dominante des états et de la marchandise. Réfléchissez bien à ceci : à qui profite la guerre, toute guerre, celle-ci comme les autres ?

Nous terminerons avec cette réplique culte du film “L’armée des 12 singes” (Terry Gilliam, 1995) :
“Fuck the Bozos !”

“Du chemin de la société vers son humanité enfin réalisée”, Résistance 71, juin 2020

Communiqué de Résistance 71 sur la situation en Palestine occupée, 13 octobre 2023

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