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Chaque jour aux États-Unis, des agents d'immigration lourdement armés, militarisés et masqués – qui opèrent souvent sans mandat ni même le semblant d'une procédure régulière – enlèvent des travailleurs, des étudiants, des parents et des résidents de longue date dans le cadre de la campagne d'expulsion de masse menée actuellement par le président Donald Trump.
Sous couvert de lutte contre le « terrorisme » et les « gangs criminels », les rafles en cours ciblent massivement les travailleurs et leurs familles, dont beaucoup ont déposé une demande d'asile et rempli toutes les conditions légales pour chercher à résider aux États-Unis.
Au cours des 100 premiers jours du second mandat de Trump, l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) a déclaré avoir arrêté 66 463 personnes et en avoir expulsé 65 682. À la mi-mai, près de 49 000 personnes étaient gardées dans des centres de détention pour immigrés, pour la plupart des établissements privés à but lucratif disséminés sur l'ensemble du territoire américain.
Pour atteindre le quota de 3000 arrestations par jour imposé par la Maison-Blanche et fixé par le conseiller principal de Trump, le fasciste Stephen Miller, des agents de l'immigration masqués se présentent dans les palais de justice, sur les chantiers et dans d'autres lieux publics pour capturer les immigrés « illégaux ».
Si leur « cible » n'est pas présente, la Gestapo de l'immigration est encouragée à procéder à des « arrestations collatérales », c'est-à-dire à retenir toute personne qu'ils rencontrent et qu'ils soupçonnent d'être «illégale », indépendamment du fait que cette personne était ou non la cible prévue.
Conformément à ces directives, le quotidien de droite New York Post, propriété de News Corp de Rupert Murdoch, a rapporté que « 2200 migrants illégaux » avaient été arrêtés en une seule journée mardi. Cela fait suite à une conférence de presse tenue lundi par le directeur intérimaire de l'ICE, Todd Lyons, qui s'est réjoui que les agents de l'immigration aient arrêté 1461 personnes dans le Massachusetts au cours du seul mois de mai dans le cadre de l'« opération Patriot ».
Trump et ses alliés de la classe dirigeante ont affirmé à maintes reprises que les personnes ciblées par l'expulsion sont le fer de lance d'une force d'invasion visant à détruire les États-Unis. Ce mensonge est réfuté chaque jour.
Mercredi, CNN a rapporté que l'administration Trump relance sa fameuse politique de séparation des enfants et a déjà placé environ 500 enfants sous la garde du gouvernement – les retirant à des parrains familiaux préalablement contrôlés. Au cours du premier mandat de Trump, plus de 5500 enfants ont été séparés de leurs parents dans un effort cruel et inhumain visant à dissuader les immigrants et les demandeurs d'asile. En 2024, selon Human Rights Watch, plus de 1000 de ces enfants n'avaient toujours pas retrouvé leur famille.
Chaque jour apporte son lot d'indignations. Mardi, KTLA à Los Angeles a rapporté que Martir Gracia Lara, un élève de quatrième année à l'école primaire de Torrance, et son père ont assisté à une audience d'immigration à Houston, au Texas, au cours de laquelle ils ont tous deux été détenus et séparés par des agents de l'ICE.
L'opposition populaire à l'assaut brutal de l'administration Trump contre les immigrés et leurs familles est de plus en plus forte. Les manifestations contre les politiques de l'administration sont de plus en plus fréquentes et militantes, reflétant un climat de résistance de plus en plus profond.
À Chicago, mercredi, plus de 100 personnes ont tenté d'empêcher les agents de l'ICE d'enlever 12 personnes qui étaient détenues alors qu'elles se présentaient pour un enregistrement au tribunal de l'immigration. La présence de la foule a entraîné le déploiement de dizaines de policiers de Chicago dans la zone. À un moment donné, les manifestants ont tenté de bloquer la camionnette qui enlevait les immigrants.
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La veille, à Minneapolis, dans le Minnesota, une scène similaire s'est déroulée lorsque des voyous du FBI, de la Homeland Security Investigations et de la Drug Enforcement Agency ont mené une opération fédérale à Las Cuatro Milpas, un restaurant situé sur East Lake Street et dont le slogan est « Make Tacos, Not Walls » (Faites des tacos, pas des murs).
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La présence de dizaines d'agents lourdement armés, dont des équipes tactiques du FBI équipées de fusils M4 munis de silencieux, a suscité la colère de la communauté. La police de Minneapolis a été dépêchée pour protéger les agents fédéraux et a arrêté deux personnes qui auraient agressé la police.
À San Diego, le 30 mai, plus d'une centaine d'habitants se sont opposés à une opération de l'ICE visant un restaurant italien local. Les agents de l'ICE et du HSI ont eu recours à des grenades flashbang pour tenter de disperser la foule, mais ils ont été chassés par les résidents et les employés du restaurant.
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Ces manifestations témoignent de l'opposition croissante à l'administration fasciste de Trump et à son assaut contre les droits démocratiques, dont la cible centrale est les familles immigrées.
Cette opposition à Trump doit être armée d'une orientation politique claire. L'administration Trump cherche à établir une dictature politique. Le même régime qui procède à des expulsions de masse criminalise l'opposition au génocide à Gaza, invoque la Loi sur les ennemis étrangers du XVIIIe siècle pour emprisonner et expulser les dissidents politiques, défie les décisions de justice et militarise rapidement la société américaine.
Loin de s'opposer à l'assaut de Trump contre les immigrés, le Parti démocrate lui a ouvert la voie et continue de collaborer à sa mise en œuvre. C'est le démocrate Bill Clinton qui, dans les années 1990, a été le fer de lance de la militarisation des frontières et de la criminalisation des immigrés sans papiers. Barack Obama a expulsé plus de personnes que n'importe quel autre président dans l'histoire des États-Unis, tandis que la vice-présidente Kamala Harris a tristement dit aux migrants en 2021 : « Ne venez pas. »
La réponse des démocrates au retour de Trump a consisté à collaborer avec le gouvernement et faire taire l'opposition. En janvier, les démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la loi réactionnaire Laken Riley, qui rend obligatoire la détention de tout immigrant sans papiers accusé de délits, même mineurs, comme le vol à l'étalage. Quant au sénateur «indépendant » Bernie Sanders, il a déclaré à ABC News que Trump avait «bien fait » de s'attaquer aux immigrants et de « s'assurer que notre frontière est plus solide ».
Contrairement aux démocrates – qui collaborent avec le président fasciste et son assaut contre les droits démocratiques – les travailleurs et les jeunes qui résistent aux opérations d'expulsion d'aujourd'hui se situent dans la continuité historique de ceux qui, au prix de grands risques personnels et juridiques, ont résisté aux efforts d'application de la Loi sur les esclaves fugitifs (Fugitive Slave Act) de 1850. Les horreurs de cette loi ont conduit des millions de personnes à conclure qu'il ne pouvait y avoir de compromis avec la puissance esclavagiste et que le seul recours était une action révolutionnaire de masse pour garantir la sécurité et les droits démocratiques de tous.
La défense des immigrés aujourd'hui est, à la base, une question de classe. Les méthodes brutales actuellement utilisées contre les travailleurs sans-papiers – rafles, surveillance, détention indéfinie, expulsion sans procès – seront utilisées contre tous ceux qui s'opposent aux politiques de l'oligarchie patronale et financière.
Trump et l'ensemble de l'establishment politique promeuvent le mensonge toxique selon lequel les immigrants sont responsables de la crise sociale aux États-Unis – un mensonge répété par les élites dirigeantes de tous les pays – alors même qu'ils mettent en œuvre un assaut historique contre les programmes sociaux, visant à financer d’immenses transferts de richesse aux riches et une énorme escalade de la guerre impérialiste.
La classe ouvrière doit rejeter toutes les tentatives visant à la diviser en fonction de critères nationaux ou ethniques. La lutte pour la défense des travailleurs immigrés ne peut aboutir que par la mobilisation unifiée de l'ensemble de la classe ouvrière : noirs, blancs, natifs, immigrés, avec ou sans papiers. Cela signifie qu'il faut créer des comités de base sur les lieux de travail et dans les quartiers pour s'opposer aux opérations d'expulsion et préparer des actions collectives en utilisant l'immense pouvoir social de la classe ouvrière.
La défense des immigrés et des droits démocratiques de tous est inséparable de la lutte pour l'abolition du système capitaliste. Elle nécessite la construction d'un mouvement socialiste de masse qui s'engage à effacer toutes les frontières, à mettre fin à la guerre impérialiste et à garantir le droit de chacun à vivre et à travailler là où il le souhaite, sans répression, sans exploitation et sans peur.
(Article paru en anglais le 5 juin 2025)