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C’est en passant devant le Centre Georges Pompidou, à Beaubourg, que j’ai compris comment fonctionnait Donald Trump! Permettez-moi de vous faire faire une visite insolite « dans la tête de Donald Trump ». Mon analyse ne s’appuie pas seulement sur une boutade. J’ai pris soin de vérifier mes hypothèses d’analyse auprès de bons connaisseurs de l’administration américaine du « président 45 & 47 ».

L’autre jour, je passais devant le Centre Georges Pompidou, musée d’art moderne de Beaubourg, à Paris, désormais connu dans le monde entier. Et c’est là que j’ai eu l’intuition: Donald Trump fonctionne comme le Centre Pompidou, avec sa célèbre tuyauterie à l’extérieur. Regardez ses posts sur Truth Social, ses innombrables discussions avec les journalistes, il réfléchit tout haut.
De même que l’architecte de Beaubourg a mis à l’extérieur ce qui est d’habitude à l’intérieur, le président américain, lui, réfléchit à haute voix. Il nous fait état de son monologue intérieur, il peut se contredire d’un jour à l’autre. On a devant sa tuyauterie placée en extérieur la même perplexité que lorsque l’on regarde le centre Pompidou.
Continuons la comparaison: l’important, à Beaubourg, au bout du compte, ce sont pourtant les expositions à l’intérieur! Et, de fait, on est souvent surpris par ce que finit par faire Trump!
Ajoutons que, ce jour-là, devant Beaubourg, il y avait un magicien. Il n’avait pas la tignasse rousse; mais il aidait à comprendre, lui aussi, comment fonctionne le président américain. le principe d’un tour de prestidigitateur, c’est de faire en sorte que les gens regardent une chose sans importance pendant que les gestes importants restent indiscernables.
L’homme de spectacle et l’oligarchie
J’ai eu la chance, depuis l’inauguration de Donald Trump pour son second mandat, de pouvoir m’entretenir avec trois Américains qui me semblent bien comprendre le fonctionnement de l’administration actuelle. Aucun n’est un « officiel » mais ils font partie du réseau du parti républicain, au sens large, avec les clubs, les think tanks, les associations. Les trois personnes dont je parle m’ont autorisé à rapporter la substance de leurs propos sans jamais les citer.
L’un d’eux m’a expliqué:
Vous n’avez pas idée de la fragilité de la situation. Le Président a certes pour lui sa large victoire électorale et la conquête par le parti des deux assemblées. mais il ne faut pas croire que ses adversaires ont désarmé définitivement. Je pense même qu’il y a un certain nombre de ralliés, dans l’appareil du renseignement, la diplomatie ou l’armée, qui repartiront à la première occasion si les choses tournaient mal. Je ne peux pas m’exposer, sans quoi je perdrais toute crédibilité auprès des gens qui ont l’oreille du Président.
La protection de mes sources est, bien entendu, la condition pour avoir, dans les mois qui viennent, régulièrement, des informations de valeur. D’ores et déjà, je pense avoir compris des éléments essentiels du fonctionnement de Donald Trump. Mon deuxième interlocuteur, qui connaît bien la France, m’a fait le tableau suivant:
j’aime votre pays et je suis assez désespéré que personne n’ait émergé, chez vous, à droite, capable d’offrir aux Français l’élément d’alternative à Macron. Mais quand je regarde comment Donald Trump a réussi à s’imposer, je comprends la difficulté. Il faut quelqu’un qui sorte de l’establishment, et qui soit capable de battre ses adversaires à leur propre jeu. C’est ce qui a manqué à Marine Le Pen, qui s’est fait rouler dans la farine sur la question de son procès. Imaginez que Donald Trump ait été aussi passif face aux poursuites judiciaires contre lui. Il serait aujourd’hui politiquement mort et enterré.
Le seul qui a fait une campagne qui annonçait en partie la façon de faire de Trump, c’est Nicolas Sarkozy en 2007. Une magnifique campagne! Mais le problème de Sarkozy, c’est qu’il a voulu, une fois élu, être aimé de l’establishment. Le contraire de Trump: une fois élu, il a redoublé les coups, pour se faire craindre toujours plus d’un establishment qui déteste sa « trahison » de leurs intérêts.
Mon troisième interlocuteur complète l’analyse, en expliquant ce qui différencie le second mandat du premier:
Il y a une différence entre la seconde élection et la première: cette fois, une partie des globalistes, effrayés par le raté des années Biden, ont décidé qu’il fallait soutenir Trump – pour éviter Kamala Harris. Evidemment, une fois Trump élu, ils viennent présenter la facture. Lui sait très bien qu’il ne peut pas les prendre de front. Il faut ruser. C’est la raison pour laquelle il a recours à son arme favorite, depuis qu’il s’est lancé en politique il y a dix ans: jouer l’irrationnalité apparente, parler « à tort et à travers » comme vous dites en français, pour désorienter ses interlocuteurs. Pendant que beaucoup cherchent à décrypter ce qu’a dit le Président, lui a commencé à agir, loin des regards. C’est une ruse aussi vieille que la carrière politique de Trump, mais que beaucoup de ses adversaires n’ont pas encore comprise.
Regardez la crise iranienne. Netanyahou a voulu lui forcer la main. Et Trump, même s’il ne l’aime pas, connaît la solidité politique du Premier ministre israélien, son côté insubmersible, indécrochable. Alors un jour, il parle de paix; le lendemain, il menace les Iraniens; le troisième jour, il exige une capitulation sans conditions de l’Iran; le quatrième jour, il suspend une décision militaire; le cinquième jour, il donne l’ordre d’une frappe sur l’Iran présentée sur un mode grandiloquent; le sixième jour, il explique, contre toute évidence, que le programme nucléaire militaire iranien est désormais hors d’état de fonctionner; et le septième jour, il impose un cessez-le feu. Ce qu’il voulait sans doute depuis le début mais qu’il n’a imposé qu’au terme d’une étonnante gesticulation, déconcertante pour son entourage autant que pour ses adversaires.
Rappelons-nous aussi la terrible scène d’humiliation de Zelensky devant les caméras du monde entier. N’importe quel conseiller politique aurait dit à Trump: ne faites surtout pas cela! Mais lui a compris que le spectacle, la mise en scène, les ficelles de la communication très, voire trop visibles, sont autant d’écrans de fumée, qui lui permettent de faire avancer, sans être vu, des objectifs qui sont les siens.
Il y a là, dans tout ce que me disent mes interlocuteurs, une piste à creuser, celle d’une présentation bouffonne des objectifs des adversaires politiques, en les reprenant apparemment à son compte de manière ostentatoire, voire grotesque, pour, à l’abri du spectacle, être en mesure de ruser avec les adversaires.
Dire cela ne revient pas à prendre parti pour ou contre Trump. Mais à prendre la mesure des résistances de l’establishment américain, malgré la défaite électorale des Démocrates en novembre 2024. Et des contorsions que doit faire un président dont le second mandat est une continuation du premier, même si les modalités des affrontements changent.
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