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Cinq raisons pour lesquelles l’Iran et Israël ont convenu d’un cessez-le-feu

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Par Andrew Korybko − Le 24 juin 2025 − Source korybko.substack.com

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Personne ne s’y attendait. L’Iran et Israël ont surpris le monde entier en concluant un cessez-le-feu au moment précis où la plupart des observateurs s’attendaient à voir leur conflit sortir de tout contrôle. La décision prise par Trump de bombarder plusieurs sites nucléaires en Iran, puis ses tentations légères en direction d’un changement de régime les ont convaincus qu’il s’apprêtait à une escalade de l’implication des États-Unis dans le conflit, nonobstant les possibilités de représailles par l’Iran contre les bases régionales étasuniennes ou la réalisation par Israël d’une opération sous faux drapeau pour justifier cette implication.

Voici les raisons pour lesquelles les deux pays ont convenu d’un cessez-le-feu :

Jusqu’à présent, les médias dominants affirmaient qu’Israël infligeait des dégâts considérables à l’Iran, cependant que la communauté des médias alternatifs affirmait le contraire, et pour une fois, les deux avaient raison, en dehors du fait qu’elles réfutaient chacune les affirmations avancées par l’autre. La réalité est que l’Iran et Israël se sont infligés l’un à l’autre des dégâts inacceptables, et ce après moins de deux semaines de frappes. Aucun des deux pays ne pouvait donc tenir beaucoup plus longtemps, ce qui devait inévitablement déboucher sur une sérieuse escalade ou sur un cessez-le-feu.

Le scénario de l’escalade n’a été éviter qu’en raison du fait que l’administration Trump ne voulait pas d’une nouvelle guerre régionale majeure en Asie occidentale, qui aurait pu accélérer le déclin de l’hégémonie des États-Unis tout en empêchant ce pays de « (Re)pivoter vers l’Asie (de l’Est) » pour contenir la Chine de manière plus musclée. Ladite administration Trump a sans doute affirmé à Israël qu’elle ne le soutiendrait pas en cas de guerre de cette nature, tout en menaçant l’Iran de représailles hors de proportions (nucléaires?) si ses bases proches étaient attaquées, ce qui a dissuadé une escalade de la part des deux parties et a rendu possible un cessez-le-feu.

De nombreux observateurs ont conclu que la décision prise par Trump de bombarder l’Iran avait signalé sa capitulation totale face au lobby israélien et aux néoconservateurs, mais ils n’auraient pas pu se tromper davantage. Loin de capituler face à leurs demandes d’une nouvelle guerre de changement de régime de type « choc et effroi », qui aurait pu impliquer l’envoi de soldats au sol et même de bombes nucléaires, il est parvenu d’une manière ou d’une autre à amener Israël à arrêter de bombarder l’Iran, sans doute en menaçant de l’abandonner à son sort si le conflit connaissait une escalade. L’Iran a alors suivi le mouvement et le cessez-le-feu a pris effet.

Les opinions sont diverses quant à savoir si le bombardement par les Etats-Unis de plusieurs sites nucléaires a atteint leurs objectifs consistant à détruire le programme nucléaire iranien, ou au moins à le faire reculer pour de nombreuses années, ce qui pourrait expulser l’Iran hors du jeu géopolitique, mais les États-Unis sont parvenus à enjoliver cela pour le faire passer pour une réussite stratégique. Cela a permis à Trump d’emprunter une rampe de sortie vers la désescalade du conflit tout en sauvant la face, peut-être en faisant pression sur Israël pour que ce pays cesse sa campagne de bombardements puis en amenant l’Iran à en faire autant pour éviter la guerre régionale majeure qu’il craignait.

Et pour finir, l’ego de Trump a sans doute joué un rôle significatif dans sa décision de contraindre l’Iran et Israël (de manière différente pour chacun) à accepter un cessez-le-feu, car il est totalement obsédé à l’idée de recevoir le Prix Nobel de la paix, qu’il espère se voir accorder comme résultat de cette manœuvre. Bien qu’il ait joué un rôle dans le déclenchement du conflit en laissant Israël bombarder l’Iran au 61ème jour de son échéance de 60 jours avant l’atteinte d’un nouvel accord nucléaire, autant de choses qui pourraient être rapidement oubliées par le comité si le cessez-le-feu tient et débouche sur une paix durable.

Mais il se pourrait que le cessez-le-feu ne dure pas, et dans ce cas, les États-Unis pourraient ne pas soutenir pleinement la reprise de la campagne de bombardements d’Israël si Jérusalem-Ouest s’en rend responsable. Les États-Unis pourraient également chercher à atteindre un changement de régime en Iran au travers de moyens indirects, même si le cessez-le-feu tenait dans la durée. Dans le meilleur scénario, le cessez-le-feu pourrait déboucher sur une paix durable, passant par la conclusion d’un nouvel accord nucléaire, chose qui demanderait une implication de la Russie (comme un retrait hors d’Iran du combustible nucléaire en excès). Poutine mériterait donc lui aussi le Prix Nobel de la paix si cela se produisait.

Andrew Korybko est un analyste politique étasunien, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.

Traduit par José Martí, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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