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La propriétaire du centre canin Les Poils dressés de Baie-Comeau, Sonia St-Louis, constate une hausse des comportements d’agression de chiens envers les humains depuis quelques années. Un manque d’encadrement pourrait être à l’origine de cette augmentation.
« Depuis que j’ai commencé, je priorisais les situations d’agressivité d’un animal sur un humain. Mais là, je n’arrive plus à prioriser parce que c’est pratiquement toujours ces demandes-là que j’ai au niveau comportemental », déclare-t-elle en entrevue avec Le Manic.
Elle précise toutefois ne pas œuvrer dans le domaine depuis 30 ans, mais depuis cinq ans seulement. Les discussions avec d’autres entraîneurs canins au Québec lui ont prouvé qu’elle n’était pas la seule à remarquer cette hausse alarmante. « On est inquiet dans le milieu de l’éducation canine », dit celle qui a été interpellée par l’histoire de la fillette agressée par un chien.
Plusieurs causes sont envisagées pour expliquer l’augmentation du nombre de comportements agressifs. D’abord, les gens possèdent davantage d’animaux qu’auparavant.
« La COVID, c’était un boom incroyable d’adoption tellement que les refuges étaient vides, il n’y avait plus de chiens. Il y a eu, post-COVID, des abandons, mais c’est resté dans la culture d’adopter des chiens », rappelle Mme St-Louis.
La psychoéducatrice de formation trouve que les gens adoptent des animaux pour assouvir leurs besoins émotifs. « On a beaucoup d’adoption comme ça que les gens sont extrêmement émotifs avec leur chien. Ils ne mettent pas de cadre, alors que c’est un prédateur qu’on a dans nos maisons. »
Ce prédateur finit par prendre une grosse place dans la maison et le côté prédation va se manifester de façon plus sérieuse par manque d’encadrement et de leader autour de lui, selon l’éducatrice canine.
« Dans les approches d’éducation à la mode, on parle de ne pas mettre de pression sur le chien, de ne pas le stresser. C’est un peu comme à l’époque des enfants rois. On est rendu avec des chiens qui prennent cette ampleur-là parce qu’ils n’ont pas de cadre et qu’ils prennent toutes les décisions dans la maison », explique-t-elle.
C’est ce qui engendre des chiens qui explosent et qui ne sont pas capables de gérer leurs émotions. « Ils vont prendre de mauvaises décisions parce qu’ils n’ont pas été guidés », se désole Sonia St-Louis.
Les éleveurs et la génétique
Un autre aspect qui peut jouer en défaveur du comportement des chiens est l’impulsivité des futurs propriétaires pour trouver leur compagnon à quatre pattes. « Certains font une démarche sérieuse et iront voir plusieurs éleveurs, mais d’autres vont prendre un peu n’importe quoi qu’ils ont trouvé sur Internet », dénonce l’éducatrice.
Cette façon de se procurer un animal provoque la création « d’éleveurs de fonds de cours qui sont capables d’être sur Internet et de paraître bien ».
« Ça fait en sorte qu’on a de mauvaises génétiques aussi. Ce sont des chiens qui ont des problèmes génétiques notamment en lien avec une mère anxieuse, qui sont plus craintifs et avec beaucoup de prédation », témoigne Mme St-Louis qui rappelle qu’il s’agit d’interprétation par rapport à ce qu’elle voit sur le terrain.
Quelques conseils
Les nouveaux propriétaires de chiens devraient s’assurer d’acheter leur animal dans un endroit où il est bien traité. Ceux qui proviennent d’usines à chiots, par exemple, sont déjà affectés psychologiquement et demanderont beaucoup plus de travail d’éducation.
Ceux qui ne s’y connaissent aucunement en éducation canine peuvent se diriger vers un centre canin pour les aider à débuter du bon pied avec leur chien. Il n’y a pas d’âge pour commencer l’encadrement et il est important de le maintenir au fil du temps.
Il ne faut pas banaliser ni dramatiser les morsures. « Je vois les deux extrémités c’est-à-dire ceux qui veulent faire euthanasier leur chien parce qu’il a pincé une fois et les autres qui sont dans le déni. S’il a mordu un autre chien, il peut mordre un enfant », lance Sonia St-Louis qui refuse à ses chiens d’attaquer n’importe lequel petit animal.
L’éducatrice recommande également de ne pas stimuler les chiens constamment, sinon ils deviennent incapables de se calmer. « On a beaucoup de chiens surexcités qui ne sont pas capables de gérer leurs émotions. On leur apprend à relaxer et se poser. »
Finalement, la liberté d’un chien se gagne avec la maturité et l’éducation, mentionne la propriétaire. « On ne devrait pas se gêner pour utiliser la muselière. Pour moi, c’est un signe de responsabilité », conclut celle qui espère sensibiliser les maîtres qui laissent leur chien en liberté et éviter d’autres agressions dangereuses.
Mettre une muselière à son chien est un acte de responsabilité, selon Sonia St-Louis qui dit que tous les chiens, peu importe la race, peuvent être agressifs sans éducation. Photo Pixabay
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