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Ces points du budget qui montrent que Lecornu n’est pas tiré d’affaire malgré le rejet de la motion de censure

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Politique 16/10/2025 13:34 Actualisé le 16/10/2025 13:59

Année blanche, hausse d’impôts… Sébastien Lecornu a beau avoir échappé à la censure, son projet de budget 2026 reste explosif pour les oppositions… et même pour LR.

Sébastien Lecornu photographié à l’Assemblée nationale après sa déclaration de politique générale, le 14 octobre 2025

THOMAS SAMSON / AFP

Sébastien Lecornu photographié à l’Assemblée nationale après sa déclaration de politique générale, le 14 octobre 2025

POLITIQUE - François Bayrou aimait comparer le chemin budgétaire à un Himalaya, une analogie qui reste valable pour Sébastien Lecornu. Après avoir franchi un premier col en évitant la chute de son gouvernement sous les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national ce jeudi 16 octobre, le Premier ministre va devoir s’atteler aux débats budgétaires, sans 49.3 mais pas sans nouveau risque de chute.

L’Eurois a eu beau marteler lors de sa déclaration de politique générale que « le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez », l’antienne a ses limites, les projets de loi de finances de l’État et de la Sécurité sociale déposés par le gouvernement contenant les mêmes pistes explosives que cet été.

« Le budget tel qu’il est déposé est inacceptable et invotable (...). Nous pouvons sanctionner le gouvernement à tout moment dans le débat budgétaire. Nous n’avons renoncé à aucun de nos combats », a assuré ce mercredi le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Boris Vallaud, dans L’Humanité. Et de fait, les nombreuses pages du PLF et du PLFSS laissent ce qui reste de socle commun à portée des fourches de l’opposition… et même de LR.

Des pistes sociales toujours irritantes

Dans les grandes lignes, le gouvernement Lecornu II reprend un certain nombre de pistes déjà esquissées par François Bayrou, et notamment l’année blanche sur l’ensemble des pensions de retraite (puis une sous-indexation les années suivantes) et des prestations sociales. Une mesure qui rapporterait jusqu’à 3,6 milliards mais qui aurait aussi pour effet de rendre imposables 200 000 Français qui ne l’étaient pas. Ce gel du barème de l’impôt ferait rentrer 1,9 milliard d’euros de recettes supplémentaires, selon le gouvernement.

Des mesures vertement étrillées depuis juillet par le Rassemblement national comme par la gauche. Une colère qui a redoublé cette semaine alors que, côté santé, le gouvernement prévoit de faire des économies de 5 milliards d’euros, via notamment une augmentation des franchises médicales et des contributions des complémentaires santé, mais aussi une fiscalisation des indemnités journalières des personnes en affection longue durée. Une dernière mesure jugée particulièrement injuste. Pour Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, s’y ajoute aussi « le pire plan d’austérité sur les hôpitaux depuis des années », puisque les budgets des établissements de santé se voient aussi rabotés.

Le gouvernement ne convainc pas non plus la gauche avec son offensive contre une vingtaine de niches fiscales. « Les niches que vous attaquez concernent la plus grande partie des Français, et non pas ceux qui devraient être la cible », s’inquiétait le député insoumis Éric Coquerel cette semaine en commission des Finances. Le budget prévoit notamment la fin de la réduction d’impôt pour les parents d’enfant dans le secondaire ou le supérieur, la suppression des avantages pour les biocarburants, la mise en place d’un abattement forfaitaire pour les retraités, la mise en place d’une taxation des tickets-restaurant et des chèques vacances, la suppression de l’exonération de cotisation pour l’embauche d’un apprenti…

À cela s’ajoute notamment, dans les autres petites lignes que Le HuffPost a pu lire, un gel du barème des aides au logement, une taxation des petits colis et des produits de vapotage, ou encore une fiscalisation des revenus des étudiants.

Entreprises, impôts… Des déséquilibres fustigés

Si Marine Le Pen a fustigé « l’année blanche » comme une « année noire », le Rassemblement national s’étrangle des près de 14 milliards d’euros de hausses d’impôts qu’impliquent les équilibres budgétaires. Pourtant, sans pour autant toucher à l’AME comme le réclament RN et LR, le gouvernement a glissé dans son PLF un cadeau à la droite : une explosion des droits de timbres pour les étrangers.

C’est justement au regard de cette balance fiscale que l’extrême droite a mis les gaz pour faire pression sur LR et Laurent Wauquiez, tenants de la rigueur budgétaire. Les voilà accusés, y compris dans la sphère Bolloré, de se faire « gauchiser ». Une pression qui, lors des débats, pourrait raidir le groupe Droite républicaine (qui rassemble les élus LR), opposé à la suspension de la réforme des retraites comme à toute hausse d’impôts.

Si le budget comprend une baisse des dépenses de l’État, la réduction de 3 000 postes de fonctionnaires ou encore une meilleure lutte contre la fraude sociale et fiscale, comme le réclament à cor et à cri Les Républicains, les contributions supplémentaires demandées aux plus aisés et aux entreprises ne risquent guère, elles, de séduire la droite. Le budget prévoit ainsi de faire contribuer ces derniers pour un peu plus de 5 milliards d’euros en 2026, contre 10 milliards en 2025.

Pas de quoi contenter malgré tout la gauche qui fustige un budget « encore plus inégalitaire » que l’an passé. « Un projet doux avec les riches, dur avec les pauvres », a fustigé la présidente du groupe insoumis à l’Assemblée, Mathilde Panot, ce jeudi.

Les socialistes promettent à cet égard de réintroduire une vraie taxe Zucman, de déposer des mesures en faveur du pouvoir d’achat, et de faire basculer le PLF et le PLFSS vers la gauche. « Grâce au fait que nous allons commencer le débat, nous allons certainement avoir d’autres victoires qui permettront d’éviter le pire de ce budget », voulait croire Olivier Faure, au micro de BFMTV cette semaine. Vraiment ?

En voulant contenter tout le monde en laissant le débat ouvert, le risque pour le gouvernement n’est pas seulement de ne satisfaire personne mais aussi de transformer le débat budgétaire en foire d’empoigne où chacun tentera de décrocher des victoires sur des amendements, sans pour autant s’engager sur le texte final. D’autant plus dans la perspective des élections municipales de 2026.

Sébastien Lecornu peut au moins se satisfaire d’une chose : en renonçant au 49.3 et en bougeant sur les retraites, le Premier ministre a, comme l’analyse le constitutionnaliste Benjamin Morel, mis les socialistes et Les Républicains dans une position « inextricable ».

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