Adepte de l’échange de maisons depuis plus de 20 ans, Damien, 60 ans, a pu ainsi découvrir le Canada, l’Espagne ou le Danemark avec sa femme et ses deux enfants. «Ce mode de vacances permet de se sentir un peu comme chez soi, où qu’on aille, vante-t-il. On ne cherche pas à rentabiliser chaque journée puisqu’on ne paye pas l’hôtel : on peut adopter un rythme plus lent, prendre le temps de discuter avec les voisins, de s’intégrer davantage dans la vie locale…» En club de vacances ou en mode «routard», seul ou en groupe, en France ou à l’étranger… la manière dont nous vivons nos congés en dit beaucoup sur notre personnalité, même si nous n’en avons pas toujours conscience.

«On n’a pas les mêmes attentes selon que l’on séjourne à l’hôtel ou chez l’habitant», commente ainsi l’anthropologue Jean-Didier Urbain, qui publie Comment nos voyages parlent de nous? Ce que bouger veut dire (éditions de l’Aube, 2025). Dans le premier cas, on assume son «statut» de vacancier «dans une sorte de ghetto…